Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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9 Et j’allai vers l’ange, et je lui dis de me donner le petit livre.
Il me dit : — Prends, et dévore-le !
Il sera amer à tes entrailles
mais dans ta bouche il sera doux comme du miel.
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9 Et j’allai vers l’ange, et je lui dis : — Donne-moi le petit livre !
Il me dit : — Prends, et dévore-le !
Il sera amer à tes entrailles
mais dans ta bouche il sera doux comme du miel.
1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse
1–11 je me disposais à écrire + je lui dis de me donner le petit livre ... Enluminure comme une bande-dessinée L'ange annonce l'imminence du châtiment final :
Deux scènes successives sont représentées de part et d'autre de l'ange au visage « comme le soleil » : Jean qui s'apprête à écrire mais à qui la voix demande d'arrêter (Ap 10,4) et Jean qui dit à l'ange de lui donner le « petit livre » (Ap 10,9). Au centre, la proclamation de cet ange nouveau.
9ss — Prends, et dévore-le ! Livre, cosmos et manducation Dans la →littérature apocalyptique, le fait d'écrire appartient à la dynamique même du dévoilement de ce qui est caché (Ap 1,3 vs Ap 10,4). Dans Ap, on écrit sur les êtres dans le cosmos : on marque d’un sceau le front des élus (Ap 7,3), il y a des écritures sur les têtes de la bête (Ap 13,1). Les écrits produits sont eux-mêmes des êtres (livres), avec leur propre puissance : on scelle ou descelle le livre (Ap 5,1-5), l’ouverture de ses sceaux rythme la narration et l’histoire (Ap 6,1.2.5.7.12 ; 8,1)...
L’écrit qui contient les révélations, le rouleau ou livre, devient lui-même une valeur dans l’histoire et dans le monde, au point même qu’on puisse le manger pour lui faire produire ses effets (Ap 10,8-11 imitant Ez 2,8-3,4).