Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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15 — Oui, tu es belle, mon amie ; oui, tu es belle ! Tes yeux sont des yeux de colombe !
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15 — Voici, que tu es belle, mon amie, que tu es belle : tes yeux de colombes !
1–15 M G | V (Numérotation des versets) M et G incluent le titre du livre dans la numérotation des versets, contrairement à V. Il en résulte un décalage systématique d'un verset (en moins) de V par rapport à M et G.
15 Tes yeux sont des yeux de colombe Symbolisme de la colombe
1,1–8,15 Le Cantique comme symbole de la révélation → (p. 235-242) interprète le caractère dialogal du Ct comme une instance de la structure dialogale de la révélation elle-même. Stern
La révélation n'est donc pas pour Rosenzweig la communication d'un ensemble d'informations sur Dieu, mais la naissance d'une relation entre Dieu et l'homme. Le Ct est pur dialogue — sans jamais de passage à la 3e pers. — et histoire au présent. Ces deux caractéristiques sont le fondement de la révélation : le dialogue et le présent.
Il ne s'agit donc plus de parler de la relation entre Dieu et l'homme, comme les prophètes qui décrivaient cette relation à l'aide de la métaphore des noces, mais de faire parler cette relation elle-même.
Le discours du Ct est donc tout entier porté par la subjectivité.
Dès le début du texte, la focalisation n'est pas celle d'une narration objective mais celle d'une subjectivité : les choses ne sont pas décrites pour elles-mêmes, l'enjeu est d'emblée perspectiviste.
Rosenzweig critique les analyses modernes du Ct (à partir des 18e et 19e s.) qui ont cherché à effacer cette dimension dialogale du texte.
4.7.15 ; 2,8.16 ; 4,1–7.10 ; 5,8 ; 8,6 Niets dan liefde (Rien d'autre que l'amour)
Cette Cantate est composée pour le quatrième dimanche du carême sur l'amour. Elle est constituée de deux parties: la première décrit l'amour entre l'homme et Dieu comme un amour entre humains, la deuxième fait apparaître l'amour entre Dieu et l'homme dans l'eucharistie et le don de soi. La première partie est inspirée du Cantique des cantiques. Dans la deuxième partie, le Récit de l'Institution est superposé par un poème de Hans Andreus, qui se traduit en français par: « Je te préfère au pain, bien qu'on dit que c'est impossible, et bien que ce soit impossible ». Un fragment de la Prière de Charles de Foucauld et du cantique de l'amour (1Co 13,8a.7) concluent la cantate.
15 Tes yeux sont des yeux de colombe Symbolisme de la colombe La blancheur immaculée et la douceur de la colombe ont valu à l’oiseau de Vénus le privilège de devenir un symbole du Saint-Esprit. La colombe est l'emblème de la chasteté, de l’innocence, de la fidélité conjugale : Intertextualité biblique Ct 1,15. C'est aussi l'Esprit qui dicte à l'oreille des écrivains inspirés. Dans l'Église romaine, la colombe était particulièrement reliée à la légende de saint Grégoire Ier († 804). Dans de nombreux dessins, le Saint-Esprit sous la forme d'une colombe soutenait ce docteur de l'Église, soit pour un texte théologique (à partir du 8e s.), soit en faveur d'un chant (dès le 10e s.) comme le montrent ces enluminures médiévales :