Originaire d’Afrique de l’Est (Éthiopie, Somalie) et du sud de l’Arabie (Yémen, Oman).
Description
Arbuste de 3 à 5 m de haut aux branches noueuses et anguleuses dotées d’épines.
Ses petites feuilles ovales vertes sont caduques et aromatiques.
Ses fleurs blanches ou rouges-orangées apparaissent en été.
De ses nœuds suinte, sous forme de larmes jaunes, une résine aromatique que l’on appelle « myrrhe » ; ce nom vient de l’akkadien murru qui signifie « amère ».
Usages
Médical et cosmétique
En médecine, dès l’Antiquité, la myrrhe était réputée pour apaiser la douleur et pour son action anti-inflammatoire. Les Grecs utilisaient la myrrhe pour nettoyer les plaies des soldats. Elle était utilisée en gargarisme pour éviter les inflammations de la bouche.
La myrrhe entrait dans la composition de l’onction sainte (Ex 30,23). Aujourd’hui elle entre dans la composition du saint-chrême.
Histoire
Selon les archives royales assyriennes, au 9e siècle av. J.-C., la myrrhe venue d’Arabie par caravane était vendue dans des villes sur les bords de l’Euphrate.
→Hérodote Historiae 7,181 rapporte que Pythès, membre de l’armée navale de Xerxès, tombé à demi-mort entre les mains des Perses, fut soigné avec de la myrrhe.
Symbolique
Souffrance
En raison de son goût amer et de son efficacité pour soigner et apaiser les blessures, la myrrhe évoque la souffrance.
Mort
Parce qu’elle sert à l’embaumement, elle est associée à la mort.
Humanité
Les deux précédents symboles manifestant la vulnérabilité de la nature humaine, la myrrhe devient aussi symbole d’humanité.
Royauté
Ce parfum précieux était généralement réservé à l’embaumement des rois.
Amour
Comme l’amour, la myrrhe dégage un parfum envoûtant et puissant. (Ps 45,9 et Ct 1,13)
Le prénom de Marie « Mariam » ou « Myriam » signifie « mer de myrrhe » ou « mer d'amertume».