Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Charge « Égypte » :
GVision de l’Égypte :
VFardeau de l’Égypte :
Voici, YHWH porté
Gle Seigneur est assis
Vle Seigneur montera sur une nuée légère et entre
Garrivera
Ventrera en Égypte
les simulacres de l’Égypte tremblent
G Vseront ébranlées devant sa face
et le cœur de l'Égypte se fond au-dedans d'elle.
Gleur cœur cèdera en eux.
Vle cœur de l'Égypte se fondra en son milieu.
1 ...
1 les idoles de l'Egypte seront ébranlées devant sa face
13,1 ; 15,1 ; 17,1 ; 19,1 ; 21,1.13 ; 22,1 ; 23,1 ; 30,6 Charge Polysemie: Une parole avec du poids qui peut lever
Très souvent traduit par « oracle », le substantif massā’ vient de la racine ns’ « porter » ou « lever ».
Comme l'indiquent ses usages en Jr 23,33-34.36.38 ; 2R 9,25, le substantif retient l’ambiguïté du verbe : seul le contexte d'une occurrence donnée de massā’ permet de comprendre s'il réfère quelque chose qui (se) lève ou, au contraire, qui pèse.
Le terme massā’ dénote
plus souvent : une chose à porter
Le terme apparaît dans un usage singulier, comme une espèce de titre ou de rubrique, dans la littérature prophétique.
Le symbole linguistique massā’ semble réactiver alors ses connotations étymologiques : les thèmes les plus fréquents des paroles qu'il introduit sont la violence et le jugement. Le terme semble ainsi signaler que le message qui le suit a de l'importance et de la gravité : du poids. Peut-être aussi, inversement, que l'écoute qui en sera faite, la mise en pratique de ses injonctions a la capacité de (re)lever ceux à qui il s'adresse.
1 les simulacres de l'Égypte seront ébranlées devant sa face La Sainte Famille en Égypte selon la Biblia Pauperum La Chute des idoles égyptiennes, mentionnée dans des légendes des VIIIe et IXe siècles, appartient à un type d'histoires qui, bien qu'elles aient été condamnées dès le Ve siècle, ont conservé une grande popularité dans la littérature et l'art.
La chute des idoles égyptiennes provient d'une légende du chapitre 23 de l'Évangile apocryphe Pseudo-Matthieu. Selon ce texte, lorsque Joseph, Marie et Jésus entrèrent en Égypte, ils arrivèrent à Sotinen. Comme ils ne connaissaient personne, ils visitèrent le temple où trois cent soixante-cinq idoles étaient installées. Or, « toutes les idoles furent jetées à terre, si bien que toutes gisaient en morceaux, la face brisée, et ainsi leur néant fut prouvé. » (Evangile du Pseudo Matthieu→, chap. XXIII).
L'image centrale met en scène l'écroulement des idoles lors de l'entrée du Christ en Égypte. Jésus et Marie se tiennent à gauche quand Afrodisius, gouverneur de Sotinen, se prosterne, converti par ce miracle destiné à révéler Dieu aux païens : « [Afrodisius] s'approcha aussitôt de Marie et adora l'enfant que Marie tenait sur son sein, l'enfant Maître. Et après l'avoir adoré, il s'adressa à toute son armée et à tous ses amis, et il dit: «Si celui-ci n'était pas le Seigneur de nos dieux que voici, ceux-ci ne se seraient pas prosternés devant lui, et prosternés en sa présence, étendus à terre, ils ne témoigneraient pas qu'il est leur Seigneur. » (Evangile du Pseudo Matthieu→, chap. XXIV).
Plusieurs Pères de l'Eglise se sont emparé de ce sujet :