Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
Pour nous apporter votre aide, cliquer ici
10 YHWH s'est plu à l'écraser, à le rendre malade
VLe Seigneur a voulu le broyer dans la faiblesse
si son âme offre un sacrifice
Vs'il offre son âme pour le péché, il verra une semence, il prolongera ses jours
V perpétuée
et la volonté de YHWH réussira
Vdu Seigneur sera réalisée par sa main.
10 Et le Seigneur veut le purifier de sa plaie
si vous offrez pour un péché, votre âme verra une longue postérité
et le Seigneur veut enlever
10 ...
11 À cause de la peine de son âme, il
VParce qu'il a travaillé, son âme verra, il
V et se rassasieraM dans sa science
Vpar sa science, le juste mon serviteur justifiera la multitude
il portera lui-même leurs iniquités.
11 de la peine de son âme pour lui montrer la lumière et façonner avec connaissance,
pour justifier un juste qui est bien l'esclave de beaucoup [d’hommes]
et leurs péchés il prendra sur lui-même.
11 ...
12 Voilà pourquoi je lui octroierai une part parmi les
Vdes multitudes et avec les puissants, il s'octroiera un butin :
Vil distribuera les dépouilles des puissants :
parce qu’il a dénudé
Vlivré son âme Mjusqu'à la mort
qu’il a été compté parmi les pécheurs
Vscélérats
qu'ila porté lui-même la faute des multitudes et qu'il a intercédé
Vprié pour les pécheurs.
12 ...
1–12 Le serviteur souffrant : la figure du peuple juif La tradition juive voit dans le serviteur décrit par Isaïe le peuple élu. Les rabbins considèrent qu'en traversant l’histoire, le peuple élu devra subir la persécution, il sera laissé comme mort mais sa postérité sera assurée par Dieu.
Cette prophétie est donc à la fois comme :
À travers cette lecture, les rabbins magnifient la fidélité de Dieu au travers des épreuves. C’est une lecture dite corporative, qui se distingue d’une lecture individuelle.
7–11 Il est offert Antienne
1–12 Du Serviteur souffrant au Christ : Isaïe comme cinquième évangéliste ?
Les Pères de l'Église perçoivent une ressemblance frappante entre cette description du serviteur souffrant qui voit ses jours prolongés après son passage au sépulcre, et les récits de la souffrance de Jésus, transpercé sur la croix, mis au tombeau et ressuscité.
Cette Déploration du Christ montre celui-ci mort, allongé, et trois pleureuses, à savoir sa mère, Marie de Nazareth, Marie-Madeleine, et l'apôtre Jean. Le cadrage resserré sur le Christ met en exergue les principaux stigmates de sa Passion.
L'image concentre la vocation d'Isaïe, la vision de la Madone à l'enfant et celle du Christ avec sa croix victorieuse de Satan en une seule illustration des oracles messianiques et des chants du Serviteur.
40,1–55,13 Le « livre de la consolation d’Israël » L'incipit de ce chapitre et le thème des premiers versets inspire le titre souvent donné à cette deuxième partie du livre d'Isaïe : Is 40-55. En contraste avec les oracles pleins de menace d'Is 1-39, c'est la consolation qui est ici annoncée, par le prophète anonyme de la fin de l'Exil qu'on appelle le « Deuxième Isaïe ».
52,13–53,12 Chants du Serviteur
C'est à l'exégète luthérien Bernhard
, Das Buch Jesaia (Gottingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 1892) que semble due l'identification de quatre fragments isaïens comme « chants du serviteur ».Certains y ajoutent le fragment Is 61,1–3 bien que le terme de « serviteur » n'y apparaisse pas.
Un énigmatique « serviteur de YHWH » (עבד יהוה, 'eḇeḏ YHWH) y apparaît, Dieu l'appelle à diriger les nations, mais celles-ci le maltraitent terriblement, avant qu'il ne soit finalement récompensé.