Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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5 Lui, il a été blessé à cause de nos iniquités
écrasé à cause de nos crimes :
la correction qui nous donne la paix est sur lui, dans
Vpar sa plaie est notre guérison.
G Vnous sommes guéris.
5 ...
1–12 Le serviteur souffrant : la figure du peuple juif La tradition juive voit dans le serviteur décrit par Isaïe le peuple élu. Les rabbins considèrent qu'en traversant l’histoire, le peuple élu devra subir la persécution, il sera laissé comme mort mais sa postérité sera assurée par Dieu.
Cette prophétie est donc à la fois comme :
À travers cette lecture, les rabbins magnifient la fidélité de Dieu au travers des épreuves. C’est une lecture dite corporative, qui se distingue d’une lecture individuelle.
5 Le Messie
And with his stripes we are healed (c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris)
Le Messie (The Messiah, HWV 56) est un oratorio composé en 1741 par Georg Friedrich
. C'est une de ses œuvres les plus populaires avec les suites Water Music (Musique sur l'eau) et Music for the Royal Fireworks (Musique pour les feux d'artifice royaux). The Messiah est désormais considéré comme le chef-d'œuvre du genre oratorio. L'œuvre est écrite pour orchestre et chœur, avec cinq solistes (soprano, mezzo-soprano, contralto, ténor et basse), elle comprend une ouverture, une sinfonia pastorale et 51 récitatifs, airs et chœurs.1–12 Du Serviteur souffrant au Christ : Isaïe comme cinquième évangéliste ?
Les Pères de l'Église perçoivent une ressemblance frappante entre cette description du serviteur souffrant qui voit ses jours prolongés après son passage au sépulcre, et les récits de la souffrance de Jésus, transpercé sur la croix, mis au tombeau et ressuscité.
Cette Déploration du Christ montre celui-ci mort, allongé, et trois pleureuses, à savoir sa mère, Marie de Nazareth, Marie-Madeleine, et l'apôtre Jean. Le cadrage resserré sur le Christ met en exergue les principaux stigmates de sa Passion.
L'image concentre la vocation d'Isaïe, la vision de la Madone à l'enfant et celle du Christ avec sa croix victorieuse de Satan en une seule illustration des oracles messianiques et des chants du Serviteur.
4s Vraiment c'était nos maladies qu'il portait
Surely He hath borne our griefs, and carried our sorrows! He was wounded for our transgressions, He was bruised for our iniquities; the chastisement of our peace was upon Him. (Is 53,4ss)
Vraiment, c'était nos maladies qu'il portait, et nos douleurs dont il s'était chargé ! Il a transpercé à cause nos péchés; blessé à cause nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix a été sur lui.
Le Messie (Messiah, HWV 56) est un oratorio composé en 1741 par Georg Friedrich
. C'est une de ses œuvres les plus populaires avec les suites Water Music (Musique sur l'eau) et Music for the Royal Fireworks (Musique pour les feux d'artifice royaux). The Messiah est désormais considéré comme le chef-d'œuvre du genre oratorio. L'œuvre est écrite pour orchestre et chœur, avec cinq solistes (soprano, mezzo-soprano, contralto, ténor et basse), elle comprend une ouverture, une sinfonia pastorale et 51 récitatifs, airs et chœurs.Vere languores nostros ipse tulit et dolores nostros ipse portavit cujus livore sanati sumus. (Is 53,4s)
Vraiment, c'était nos maladies qu'il portait et nos douleurs dont il s'était chargé ; c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
Antonio
est un compositeur, organiste et maître de chapelle italien de musique baroque, né vers 1667 à Venise ou à Hanovre, mort le 5 janvier 1740 à Venise. On considère généralement que sa production musicale est à la croisée des chemins du baroque et du classique.Vere languores nostros ipse tulit et dolores nostros ipse portavit cujus livore sanati sumus. (Is 53,4s)
Tomás Luis
est un prêtre catholique, compositeur, maître de chapelle et organiste, le plus célèbre polyphoniste de la Renaissance espagnole.40,1–55,13 Le « livre de la consolation d’Israël » L'incipit de ce chapitre et le thème des premiers versets inspire le titre souvent donné à cette deuxième partie du livre d'Isaïe : Is 40-55. En contraste avec les oracles pleins de menace d'Is 1-39, c'est la consolation qui est ici annoncée, par le prophète anonyme de la fin de l'Exil qu'on appelle le « Deuxième Isaïe ».
52,13–53,12 Chants du Serviteur
C'est à l'exégète luthérien Bernhard
, Das Buch Jesaia (Gottingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 1892) que semble due l'identification de quatre fragments isaïens comme « chants du serviteur ».Certains y ajoutent le fragment Is 61,1–3 bien que le terme de « serviteur » n'y apparaisse pas.
Un énigmatique « serviteur de YHWH » (עבד יהוה, 'eḇeḏ YHWH) y apparaît, Dieu l'appelle à diriger les nations, mais celles-ci le maltraitent terriblement, avant qu'il ne soit finalement récompensé.
4–7 PARALITURGIE Adaptation au chemin de croix
Ces versets des chants du Serviteur souffrant accompagnent nombre de stations du chemin de croix, en particulier ici la deuxième.
« Voici l’Homme ! » Voici une foule, cette foule que l’on remarque derrière la croix, cette croix qui semble être le sceptre dérisoire de sa royauté, mais dans les yeux levés et en cette couronne d’épines, il y a vraiment un roi qui va s’acheminer sur l’unique trône de la vie, qui est celui de cette présentation, de cette mort. Oui, le Christ dénudé, presque squelettique, va s’avancer. Derrière lui, sur la gauche, il y a les deux larrons, l’un est habillé en prisonnier, l’autre avec le vêtement que l’on donnait dans les camps de concentration. Il y a quelqu’un qui est en fauteuil roulant ; mais regardez bien tout au fond, ces cannes : tous ces estropiés de la vie sont représentés. Dans ce Chemin de croix, on reconnaît effectivement un style que l’on pourrait qualifier d’expressionniste, mais c’est un expressionisme inspiré, c’est un expressionisme associé à la vie : un homme, un ouvrier, avec son débardeur, porte une croix autour du cou ; mais regardez bien cette femme, sur la droite : elle vend des chapelets. Pour vivre donc ce Chemin de croix, il y a véritablement ce don, cette présence, cet accompagnement de la prière des pauvres, mais cette prière si riche de la vie des êtres qui égrènent le temps des hommes et des femmes, qui égrènent le temps de ceux et de celles qui ne savent plus comment prier ni pour qui prier. (J.-M. N.)
2–5 Nous avons vu Répons
Résumé magnifique d'Is 53, soulignant avec un rare bonheur le contraste entre, d’une part, le fait de la terrible humiliation du Christ sur la croix et, d’autre part, la réalité vraie, à savoir la substitution de l’innocent aux coupables.