La Bible en ses Traditions

Job 1,0 ; 6,1–2,13 ; 2,10

M V
G S

10 Il lui dit : — Tu parles

Vas parlé comme une des femmes insensées.

Nous recevons de Dieu le bien, et nous

VSi nous recevons les biens des mains de Dieu, pourquoi n’en recevrions-nous pas aussi le mal

Vles maux ?

En tout cela

Vtoutes ces choses, Job ne pécha pas par ses lèvres.

10 ...

Texte

Procédés littéraires

5,9–13 lui qui (V) Anaphore : un texte en route vers la litanie ?  V fait commencer chaque verset de cette série par le relatif de liaison qui.

  • L’anaphore est un procédé littéraire assez récurrent dans le livre de Job. Elle est employée par Eliphaz pour souligner la toute-puissance de Dieu (Jb 5,9-13), par Job pour souligner la magnificence divine (Jb 9,5-10), ou par Dieu lui-même pour accentuer la distance entre le Créateur et la créature (Jb 38,31-35 et Jb 40,21-26).
  • Qu'elles fassent référence à Dieu ou soient prononcées par Dieu lui-même, ces anaphores déploient verbalement la grandeur de Dieu, avec un effet d'insistance très fort sur l'attention du lecteur, et des connotations de reproche pour qui n'a pas su reconnaître tout ce qu'elles énumèrent. 

Dans les liturgies chrétiennes, les litanies reprennent ce procédé poétique inspiré, pour énumérer toutes les qualités de la Personne divine ou du saint invoqués, reconnaissant ainsi le contraste entre la puissance divine ou reçue de Dieu de la personne invoquée, et l’impotence de l'orant. 

Voici un exemple célèbre de litanie dans la liturgie catholique: les litanies du Saint Nom de Jésus, longue anaphore du prénom de Jesus, chaque occurrence suivie de titres auxquels on le prie et le supplie :

Traditionnel (grégorien), Litaniae Sanctissimi Nominis Jesu, (ensemble Verbum Gloriæ→, 2022), © Licence YouTube standard