Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
Pour nous apporter votre aide, cliquer ici
29 — Maintenant tu laisses s'en aller ton serviteur, Maître, selon ta parole,
Vton verbe, dans la paix
30 puisque
Vparce que Svoici, mes yeux ont vu ton salut
31 celui que tu as préparé à la face de tous les peuples,
32 lumière pour la révélation des nations et gloire de ton peuple
Vpetit peuple Israël !
32 Lumière pour éclairer - Antienne
Antienne chantée aux laudes de la Présentation du Seigneur le 2 février.
29–32 Dans la paix je m'en vais Un memento mori de Jean-Sébastien Bach : son Actus Tragicus (BWV 106) L'adieu paisible du vieillard Syméon joue un rôle-clé dans le finale de la cantate de Jean-Sébastien Bach nommée Actus Tragicus (BWV 106), sorte de memento mori inaugural car cette cantate est l'une des premières de Bach, composée à Mühlhausen entre septembre 1707 et juin 1708, alors qu'il était âgé d'à peine vingt-deux ans.
0:00 Sonatine — 2:42 Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit (Chœur) — 4:49 Ach, Herr, Lehre uns bedenken (Arioso) — 7:06 Bestelle dein Haus (Aria) — 8:11 Es ist der alte Bund (Chœur et arioso) — 12:00 In deine Hände (Aria) — 14:19 Heute wirst du mit mir im Paradies sein (Arioso) — 17:55 Glorie, Lob, Ehr und Herrlichkeit (Chœur).
Elle comprend deux parties : la première envisage la mort du point de vue de l'Ancien Testament ; la seconde, du point de vue du Nouveau. La séparation de l'ancienne et de la nouvelle alliance détermine la structure symétrique de la cantate.
32 petit peuple : V | Gr : peuple. Inculturation romaine ? Alors que le texte grec emploie seulement l'alternance ethnos (nation) / laos (peuple), le latin propose la triade populi / gentes / plebs. La plebs désigne la partie inférieure du peuple, par opposition aux patriciens. L'athmosphère générale de la bonne nouvelle annoncée aux anawim, pauvres du Seigneur, n'a pas échappé à la finesse des traducteurs latins, qui savent que Dieu s'adresse plus particulièrement aux pauvres, dans son peuple.
Voici la traduction du décryptage allégorique imprimé au-dessus de ce frontispice montrant un écu à quinze carreaux surmontés de la croix et du chapeau cardinalice : « Les quinze carrés de cet écu représentent les quinze jours que passèrent ensemble à Jérusalem saint Pierre qui prêchait aux juifs ou à ceux de la synagogue et saint Paul, apôtre des nations. Le chiffre 7 (et en conséquence les 7 carrés de couleur de cet écu) signifie la loi antique ou Ancien Testament ; le chiffre 8 (ou les huit carrés de l'autre couleur) signifient la loi de grâce ou le Nouveau Testament. Le nombre 15 (donc les quinze carrés) les contient tous. »
22–50 Un des lieux de l'enfance de Jésus : le Temple de Jérusalem
22–39 ils le menèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur La Présentation de Jésus au Temple selon la Biblia pauperum Dans la planche précédente (planche C : Arts visuels Mt2) une offrande était faite à Dieu ; dans celle-ci, c'est Dieu lui-même qui est offert au prêtre, conformément à la loi selon laquelle tout premier-né devait être consacré à Dieu et racheté par une offrande.
L'image de gauche est censée représenter la purification de la femme ayant accouché. Elle est surprenante, car elle montre une mère tenant un enfant debout sur l'autel. Il n'est pas question de circoncision, d'agneau, ni même de tourterelles ou de colombes, comme le voudrait la lectio de gauche à propos de Lv 12. Selon Françoise Chêneau, il ne s'agit pas d'une scène de l'Ancien Testament préfigurant un épisode de la vie du Christ, mais de « la mise en images de ce que nous dit l'évangeliste Luc à propos de la Présentation de Jésus au Temple : « selon ce qui est écrit dans la loi » (Lc 2,23) » (La Bible des pauvres, p. 105). Détail intéressant et qui tendrait à conforter cette lecture : l'enfant de cette planche joint ses doigts à la manière du Christ qui vient bénir par le signe de croix.