La Bible en ses Traditions

Psaumes 115,16–18

M
G S
V

16 Le ciel des cieux est à YHWH

mais il a donné la terre aux fils de l’homme.

16 ...

16 le ciel du ciel est au Seigneur

mais la terre il l'a donnée aux fils des hommes

16 Don de la terre aux humains Gn 1,28

17 Ce ne sont pas les morts qui louent YHWH

ni tous ceux qui descendent au pays du silence ;

17 ...

17 ce ne sont pas les morts qui te loueront, Seigneur

ni tous ceux qui descendent dans l'enfer

17 Pas de louange au shéol Ps 6,6 ; 30,10 ; 88,11ss ; 115,17 ; Is 38,18
M
G V
S

18 mais nous, nous bénissons Yah dès maintenant et à jamais. Alleluia !

18 Mais nous qui vivons, nous bénirons

Vbénissons le Seigneur

dès ce moment et jusque dans l'éternité.

18 ...

Réception

Liturgie

18 LITURGIE JUIVE (rite séphardi) Ce verset est lu après chaque occurrence liturgique du Ps 145.

1–18 LITURGIE JUIVE (rite séphardi) Ce psaume est le troisième du Hallel, suite de psaumes de louange chantée les matins des fêtes. On l'omet lors des néoménies (Ros ḥōdeš) et autres jours où se dit le demi-Hallel (voir Ps 113)

Musique

113,1–118,29 Hallelujah

20e s.

Leonard Cohen (1934-2016), Hallelujah, 1984

archive.org→ 1S16,26 2S11,2.6-17 Ps113,1-118,29 Jg16,1-31

Hallelujah, qui signifie en hébreu Hallelou « Rendez louange » Yah, Yahweh « à Dieu », est une chanson écrite par Leonard Cohen. Elle a été enregistrée pour la première fois sur son album de 1984 intitulé Various Positions. Avec une dramatique ironie, ce psaume des jours modernes pose en contraste d'une part l'adoration des Psaumes de David pour le Seigneur qui s'est plu à écouter son harpe mystique, et d'autre part l'adoration du narrateur pour son amante qui ne s'est jamais plu à écouter sa musique. Il est comme David captivé par la beauté de Bethsabée quand il la voit dans son bain (2S 11,2), mais alors il perd sa puissance comme Samson à cause de Dalila (Jg 16,1-31). L'amour l'a laissé seul sur un chemin de douleurs et de souffrances malgré des moments d'intimité, et dans un verset final faisant allusion à la mort d'Urie (2S 11,6-17), il nous dit qu'il n'a rien appris de l'amour si ce n'est comment se protéger de potentiels rivaux.

Tradition juive

16 Séparation irréductible entre la terre et les cieux

  • Levinas Nations « [... selon le] traité Souka 5a [...] jamais la "présence de Dieu" n'est descendue jusqu'au sol même de la terre, jamais ni Moïse ni Élie n'ont atteint, dans leur ascension, la hauteur même des cieux » (133).

Histoire des traductions

16

  • Levinas Nations « Les cieux sont à l'Éternel, mais la terre, Il l'a octroyée aux fils de l'homme » (133).

Musique

1–18 Dieu est au ciel et toi sur la terre

18e s.

Antonio Vivaldi (1678-1741), «In exitu Israel» [psaume 115] RV 604, 1739

Kevin Mallon (dir.), Aradia Ensemble

© Licence YouTube Standard→, Qo 5,1-20 Ps 115,1-18

Composition

Antonio Vivaldi met en musique le texte du Psaume 114 d'une manière très dense et rapide par un style d'accompagnement très varié. Par la virtuosité de prononciation et le débordement de notes le compositeur laisse entrevoir la gravité de la phrase « Deus autem noster in cælo » que l'on retrouve dans l'Ecclésiaste pour inviter l'homme au silence.

Liturgie

18 Mais nous qui vivons nous bénissons - Antienne

« Nos qui vivimus »

Traditionnel, Antienne - Nos qui vivimus

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 115,18

Antienne chantée aux vêpres du lundi dans l'Office bénédictin.

Comparaison des versions

16 V—IUXTA HEBR.

  • Le ciel des cieux est au Seigneur mais la terre il l'a donnée aux fils des hommes

17 V—IUXTA HEBR.

  • ce ne sont pas les morts qui loueront le Seigneur | ni tous ceux qui descendent dans le silence

18 V—IUXTA HEBR.

  • mais nous nous bénissons le Seigneur dès maintenant et jusque dans l'éternité.

114,1–115,18  M G | V Disposition du texte et numérotation des psaumes La tradition hébraïque (M), dont on suit ici la numérotation, mais aussi  G, θ', Hie et S, fusionnent les  Ps 114 et Ps 115

© CC-BY-SA-4.0

Liturgie

113,1–118,29 Béni soit le Nom du Seigneur. Le grand Hallel. Ce psaume est le premier du Hallel, suite de psaumes de louange (113-118) chantée les matins des fêtes et des néoménies (Ros ḥōdeš, Liturgie Nb 28,11–15). Le Hallel complet se dit aux Cabanes, les huits jours de Hanoukka (Liturgie 1M 4,36–60), les deux premiers jours de Pâque, les deux jours de Pentecôte. Il est abrégé les six derniers jours de Pâque et les néoménies.

Les flammes qui montent de la hanoukkia (photographie, 2019)

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