La Bible en ses Traditions

Psaumes 115,2

M
G S
V

Pourquoi les nations diraient-elles : — Où donc est leur Dieu ? 

...

à cause de ta miséricorde et de ta vérité

de peur que les nations ne disent : — Où est leur Dieu ? 

2 = Ps 79,10

Réception

Liturgie

1–18 LITURGIE JUIVE (rite séphardi) Ce psaume est le troisième du Hallel, suite de psaumes de louange chantée les matins des fêtes. On l'omet lors des néoménies (Ros ḥōdeš) et autres jours où se dit le demi-Hallel (voir Ps 113)

Musique

113,1–118,29 Hallelujah

20e s.

Leonard Cohen (1934-2016), Hallelujah, 1984

archive.org→ 1S16,26 2S11,2.6-17 Ps113,1-118,29 Jg16,1-31

Hallelujah, qui signifie en hébreu Hallelou « Rendez louange » Yah, Yahweh « à Dieu », est une chanson écrite par Leonard Cohen. Elle a été enregistrée pour la première fois sur son album de 1984 intitulé Various Positions. Avec une dramatique ironie, ce psaume des jours modernes pose en contraste d'une part l'adoration des Psaumes de David pour le Seigneur qui s'est plu à écouter son harpe mystique, et d'autre part l'adoration du narrateur pour son amante qui ne s'est jamais plu à écouter sa musique. Il est comme David captivé par la beauté de Bethsabée quand il la voit dans son bain (2S 11,2), mais alors il perd sa puissance comme Samson à cause de Dalila (Jg 16,1-31). L'amour l'a laissé seul sur un chemin de douleurs et de souffrances malgré des moments d'intimité, et dans un verset final faisant allusion à la mort d'Urie (2S 11,6-17), il nous dit qu'il n'a rien appris de l'amour si ce n'est comment se protéger de potentiels rivaux.

1–18 Dieu est au ciel et toi sur la terre

18e s.

Antonio Vivaldi (1678-1741), «In exitu Israel» [psaume 115] RV 604, 1739

Kevin Mallon (dir.), Aradia Ensemble

© Licence YouTube Standard→, Qo 5,1-20 Ps 115,1-18

Composition

Antonio Vivaldi met en musique le texte du Psaume 114 d'une manière très dense et rapide par un style d'accompagnement très varié. Par la virtuosité de prononciation et le débordement de notes le compositeur laisse entrevoir la gravité de la phrase « Deus autem noster in cælo » que l'on retrouve dans l'Ecclésiaste pour inviter l'homme au silence.

Comparaison des versions

114,1–115,18  M G | V Disposition du texte et numérotation des psaumes La tradition hébraïque (M), dont on suit ici la numérotation, mais aussi  G, θ', Hie et S, fusionnent les  Ps 114 et Ps 115

© CC-BY-SA-4.0

Liturgie

113,1–118,29 Béni soit le Nom du Seigneur. Le grand Hallel. Ce psaume est le premier du Hallel, suite de psaumes de louange (113-118) chantée les matins des fêtes et des néoménies (Ros ḥōdeš, Liturgie Nb 28,11–15). Le Hallel complet se dit aux Cabanes, les huits jours de Hanoukka (Liturgie 1M 4,36–60), les deux premiers jours de Pâque, les deux jours de Pentecôte. Il est abrégé les six derniers jours de Pâque et les néoménies.

Les flammes qui montent de la hanoukkia (photographie, 2019)

© Domaine public→

Arts visuels

2–8 Les paîens et leurs idoles : Daniel, Cyrus et l'idole de Bel

17e s.

Rembrandt Harmenszoon van Rijn dit Rembrandt (1606–1669), Daniel et Cyrus devant l'idole Bel, (huile sur panneau, 1633), 23,5 x 30,2 cm

The J. Paul Getty Museum, Museum East Pavilion, Gallery E205, Los Angeles

© Domaine public→ , Dn 14

Daniel, en retrait dans l'ombre, dévoile peu à peu au roi Cyrus sa crédulité. Est-ce le premier passage, où le roi, montrant de son sceptre les récipients vides, demande à Daniel : « Bel ne te semble-t-il pas être un dieu vivant ? Ne vois-tu pas tout ce qu’il mange et boit chaque jour ? » (Dn 14,5) ou bien le retour dans le temple après la nuit qui est ici représenté ? La signature de Rembrandt, comme tracée dans la cendre déposée sur le sol sous la table d'offrandes pour exposer la tromperie des prêtres de Bel, et le visage effrayé de ces derniers à l’arrière-plan laissent supposer qu’il s’agit plutôt de la fin de l’épisode.