La Bible en ses Traditions

Romains 6,0 ; 5,1–14,23

Byz V TR Nes
S

Étant donc justifiés à partir de la foi

nous avons

Vayons la paix avec Dieu

par notre Seigneur Jésus Christ

...

par lequel nous avons aussi Byz TR Nes obtenu l' accès, par la foi, à cette grâce

dans laquelle nous tenons fermes et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire Vdes fils de Dieu

...

et pas seulement ! nous nous glorifions encore dans les tribulations

sachant que la tribulation produit la patience

...

la patience, une vertu éprouvée

Vla probation

puis la vertu éprouvée,

Vprobation, l’espérance ;

...

or l’espérance ne confond pas

parce que la charité de Dieu a été répandue dans nos cœurs

par l’Esprit Saint qui nous fut donné.

...

De fait, Vpourquoi le Christ, alors que nous étions encore faibles

au temps marqué estV-il mort pour des impies V?

...

À peine, en effet, quelqu'un mourra-t-il

Vva-t-il mourir pour un juste

(oui, pour un homme de bien peut-être quelqu’un osera-t-il mourir) ;

...

mais Dieu prouve son amour

Vnous témoigne sa charité pour nous 

puisque alors que nous étions encore pécheurs

le Christ est mort pour nous.

...

À plus forte raison donc, maintenant que nous avons été justifiés dans son sang

serons-nous sauvés par lui de la colère :

...

10 si en effet, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils

à plus forte raison, réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie ;

10 ...

11 et pas seulement

mais nous glorifiant

Vnous nous glorifions aussi en Dieu par notre Seigneur Jésus Christ

par qui dès à présent nous avons reçu la réconciliation.

11 ...

12 Voilà pourquoi comme par un seul homme le péché est entré dans le

Vce monde

et par le péché la mort

et ainsi la mort est passée dans tous les hommes,

parce que

Ven qui tous ont péché

12 ...

13 (jusqu’à la Loi, en effet, le péché était dans le monde

or le péché n’est pas pris en compte, quand il n’y a pas de Loi ; 

13 ...

14 mais la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse même sur ceux qui ne péchèrent pas

à l'exemple de la transgression

Vprévarication d’Adam, qui est le type

Vla forme de celui qui devait venir...)

14 ...

15 Mais il n’en est pas de la faute comme du don Byz TR Nesgratuit

car si par la faute d’un seul la multitude a subi la mort,

à plus forte raison la grâce de Dieu et le don par la grâce d’un seul homme, Jésus Christ, se sont-ils abondamment répandus sur la multitude.

15 ...

16 Or le don n'est pas Vexactement comme ce qui est arrivé par un seul qui pécha :

car le jugement résultant d'un seul aboutit à une condamnation 

tandis que  le don gratuit

Vla grâce  appelée par de nombreuses fautes, aboutit à une justification.

16 ...

17 Si en effet par la faute d’un seul la mort a régné par lui seul,

à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la  grâce et [du don] | du don 

Byz TRgrâce et du don 

Vgrâce, de la donation, et

de la justice régneront-ils dans la vie par le seul Jésus Christ.

17 ...

18 Ainsi donc

VDonc comme par la faute d’un seul, sur tous les hommes est arrivée la condamnation,

de même aussi par l'œuvre de justice

Vla justice d’un seul arrive sur tous les hommes une justification de vie.

18 ...

19 De même en effet que par la désobéissance d’un seul homme la multitude a été constituée pécheresse

de même aussi par l’obéissance d’un seul la multitude sera-t-elle constituée juste.

19 ...

20 La Loi, quant à elle,  est intervenue

Vs'est insinuée

pour qu'abondât la faute

mais là où a abondé le péché,

Vla faute,

a surabondé la grâce

20 ...

21 afin que, comme le péché a régné dans la mort

ainsi la grâce règne par la justice pour la vie éternelle

par Jésus Christ notre Seigneur !

21 ...

6,1 Que dirons-nous donc ?

Faut-il que nous demeurions

VDemeurerons-nous dans le péché afin que la grâce abonde ?

...

6,2 Loin de là.

Car nous qui sommes morts au péché

comment encore vivrons-nous en lui ?

...

6,3 Ou bien ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ Jésus

c’est en sa mort que nous avons été baptisés ?

...

6,4 Nous avons donc

Ven effet été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort

afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père

nous aussi nous marchions dans une nouveauté de vie.

...

6,5 Car si nous avons été intimement unis pour croître

Vplantés ensemble à l'image de sa mort,

nous le serons aussi à l'image de sa résurrection

...

6,6 sachant ceci : notre vieil homme a été crucifié avec lui

afin que le corps du péché soit détruit 

pour que nous ne soyons plus asservis au péché

...

6,7 car celui qui est mort est justifié du péché.

...

6,8 Mais si nous sommes morts avec le Christ

nous croyons que nous vivrons aussi avec lui

Vle Christ

...

6,9 sachant que le Christ ressuscité

Vressuscitant d'entre les morts ne meurt plus

la mort n’a

Vaura sur lui plus d’empire

...

6,10 car en mourant pour le péché

il est mort une seule fois ;

mais en vivant

il vit pour Dieu.

10 ...

6,11 Ainsi, vous aussi, estimez que vousByz TR Nes-mêmes êtes

Nes| êtes | [êtes] | Vcertes morts au péché

mais vivants pour Dieu en Christ JésusByz TR notre Seigneur.

11 ...

6,12 Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel

de sorte que vous obéissiez

Byz TRqu'il obéisse  à ses convoitises.

12 ...

6,13 Et ne présentez pas vos membres au péché comme des armes d’injustice

Viniquité

mais présentez-vous Byz TR Nesvous-mêmes à Dieu comme des vivants d'entre les morts

et vos membres comme des armes de justice pour Dieu

13 ...

6,14 car le péché n’aura pas d’empire sur vous

vous n’êtes pas en effet sous la loi mais sous la grâce.

14 ...

6,15 Quoi donc ! Faut-il que nous péchions

VPécherons-nous parce que nous ne sommes pas sous la loi mais sous la grâce ? Loin de là !

15 ...

6,16 Ne savez-vous pas que, lorsque vous vous présentez comme esclaves de quelqu'un pour lui obéir

vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez

soit du péché Byz TR Nespour la mort

soit de l’obéissance, pour la justice ?

16 ...

6,17 Mais grâces soient rendues à Dieu 

de ce qu'ayant été esclaves du péché,

vous avez obéi de tout cœur à la règle de doctrine à laquelle vous avez été confiés.

17 ...

6,18 Or, affranchis du péché, vous êtes devenus les esclaves de la justice.

18 ...

6,19 Je parle à la manière des hommes à cause de la faiblesse de votre chair

en effet, de même que vous avez présenté vos membres comme esclaves à

Vpour être esclaves de l’impureté et à

Vde l'iniquité en vue de l’iniquité

ainsi présentez maintenant vos membres comme esclaves à

Vpour être esclaves de la justice en vue de la sainteté

Vsanctification.

19 ...

6,20 Car lorsque vous étiez les esclaves du péché

vous étiez libres à l’égard de la justice.

20 ...

6,21 Quel fruit aviez-vous donc dans ces choses, dont vous rougissez maintenant ?

Car leur fin c’est la mort.

21 ...

6,22 Mais maintenant, libérés du péché

et faits esclaves de Dieu

vous avez votre fruit jusqu'à la sanctification

et la vie éternelle

22 ...

6,23 car le salaire du péché c’est la mort

mais le don gratuit

Vla grâce de Dieu c’est la vie éternelle en Christ Jésus, notre Seigneur.

23 ...

7,1 Ou bien ignorez-vous, frères

(car je parle à ceux qui connaissent la loi)

que la loi exerce son pouvoir sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ?

...

Byz TR Nes
V
S

7,2 Ainsi la femme mariée

est liée par la loi à son mari [tant qu'il est] vivant 

mais si le mari meurt

elle est dégagée de la loi du mari.

Car la femme qui est soumise à un mari

le mari vivant, est liée à la loi ;

mais si le mari meurt

elle est déliée de la loi du mari.

...

Byz V TR Nes
S

7,3 Ainsi donc,

VDonc, du vivant de son mari, elle sera appelée adultère si elle appartient à

Vest avec un autre homme 

mais si le

Vson mari meurt

elle est affranchie de la loi

de sorte qu’elle n’est plus adultère en appartenant à

Vsi elle est avec un autre homme.

...

7,4 C'est pourquoi, mes frères, vous aussi vous êtes morts à la loi par le corps du Christ

pour que vous soyez à un autre, à celui qui

Vqui est ressuscité d'entre les morts

afin que nous portions des fruits pour Dieu.

...

7,5 Car, lorsque nous étions dans la chair

les passions des péchés qui étaient provoquées par la loi

agissaient dans nos membres afin de porter des fruits pour la mort.

...

7,6 Mais maintenant, nous avons été déliés de la loi

étant morts à ce qui nous tenait captifs

afin de servir dans un esprit nouveau, et non plus dans la vétusté de la lettre.

...

7,7 Que dirons-nous donc ?

La loi est-elle péché ? Loin de là !

Mais je n’ai connu le péché que par la loi.

Car je n’aurais pas connu la convoitise

Vconcupiscence  si la loi n'avait dit :

« — Tu ne convoiteras pas. »

...

7,8 Mais le péché, ayant saisi l’occasion, a produit en moi toute sorte de convoitise

Vconcupiscence au moyen du commandement

car sans la loi le péché  est

Vétait mort.

...est

7,9 Or moi, je vivais jadis sans la loi

mais quand vint le commandement, le péché reprit vie

...

7,10 or moi, je suis mort

et il s'est trouvé que le commandement qui devait  me donner la vie a causé ma mort.

10 ...

7,11 Car le péché, saisissant l’occasion, m’a séduit au moyen du commandement et par lui m’a tué.

11 ...

7,12 Ainsi donc la loi est sainte

et le commandement saint, juste et bon.

12 ...

7,13 Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi mort ? Loin de là !

Car le péché, pour paraître péché, a, par une chose bonne, opéré la mort

de sorte qu'il est devenu par le commandement une source extrêmement abondante de péché.

13 ...

7,14 Nous savons en effet que la loi est spirituelle 

mais moi, je suis charnel

vendu sous l'empire du péché.

14 ...

7,15 Car ce que je fais, je ne le comprends pas

car ce que je veux, je ne le fais pas 

mais ce que je hais, je le fais.

15 ...

7,16 Si donc je fais ce que je ne veux pas, 

je consens à la loi qui est belle.

Vbonne. 

16 ...

7,17 Mais alors ce n’est plus moi qui fais cela

mais le péché qui habite en moi.

17 ...

7,18 Car je sais que ce n'est pas le bien qui habite en moi, c’est-à-dire dans ma chair :

en effet le vouloir réside en moi

mais non d'accomplir le beau.

Byz TRaccomplir le beau je ne le trouve pas.

Vaccomplir le bien je ne l'y trouve pas.

18 ...

7,19 Car le bien que je veux je ne le fais pas

mais le mal que je ne veux pas je le fais.

19 ...

7,20 Or si ce que je ne veux pas moi

Nes[moi]

V je le fais

ce n’est pas moi qui le fais

mais le péché qui habite en moi.

20 ...

7,21 Je trouve donc quand je veux faire le beau

Vbien cette loi :

 le mal réside en moi.

21 ...

7,22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur

22 ...

7,23 mais je vois dans mes membres une autre loi

qui combat la loi de mon esprit

et qui me rend captif de la loi du péché, laquelle est dans mes membres.

23 ...

7,24 Malheureux homme que je suis !

Qui me délivrera du corps de cette mort ?

24 ...

7,25 | [Mais] | Mais | grâce

Byz TRGrâce

V [soit] à

VLa grâce de Dieu par Jésus Christ notre Seigneur !

Ainsi donc

VAinsi moi-même je suis

Vje suis moi-même par l’esprit au service de la loi de Dieu,

et par la chair au service de la loi du péché.

25 ...

8,1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus.

Byz V TR :

eux qui ne marchent pas selon la chair mais selon l'Esprit.

Veux qui ne marchent pas selon la chair.

Nes

...

8,2 Car la loi de l’Esprit de la vie dans le Christ Jésus

t

Byz V TRm’a libéré de la loi du péché et de la mort.

...

8,3 Car ce qui était impossible à la loi, en ce qu'elle était affaiblie par la chair,

Dieu, en envoyant son propre Fils dans une chair ressemblant à celle du péché,

a condamné le péché dans la chair à cause du péché même

...

8,4 afin que l'œuvre de justice

Vla justification de la loi fût accomplie en nous

qui ne marchons pas selon la chair

mais selon l’Esprit.

...

8,5 Ceux en effet qui sont selon la chair

pensent aux

Vgoûtent les choses de la chair

mais ceux qui sont selon l’Esprit

aux choses de

Vsentent les choses de l’Esprit.

...

8,6 Car la pensée

Vprudence de la chair, c’est la mort

mais la pensée

Vprudence de l’Esprit, c’est la vie et la paix

...

8,7 parce que la pensée

Vsagesse de la chair est inimitié contre Dieu

car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu et elle ne le peut même pas.

...

8,8 Or ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu.

...

8,9 Mais vous, vous n'êtes pas dans la chair mais dans l’Esprit,

si toutefois l’Esprit de Dieu habite en vous ;

mais si quelqu’un n’a pas l’Esprit du Christ

celui-là ne lui appartient pas.

...

8,10 Mais si le Christ est en vous

quoique le corps soit mort à cause du péché

l’Esprit vit à cause de la justice.

Vla justification.

10 ...

8,11 Et

VQue si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous

celui qui a ressuscité | d’entre les morts le Christ Jésus fera vivre [aussi] | le Christ d'entre les morts fera vivre aussi |

Byz TRle Christ d'entre les morts fera vivre aussi

VJésus-Christ d'entre les morts vivifiera aussi vos corps mortels

par son Esprit qui habite en vous.

11 ...

8,12 Ainsi donc

VDonc, frères

nous ne sommes pas redevables à la chair

pour vivre selon la chair

12 ...

8,13 car si vous vivez selon la chair, vous mourrez 

mais si par l’Esprit vous faites mourir

Vmortifiez les oeuvres du corps,

Vde la chair, vous vivrez.

13 ...

8,14 Tous ceux en effet qui sont mus par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu.

14 ...

8,15 En effet, vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour agir encore dans la crainte

mais vous avez reçu un Esprit de filiation adoptive

VEsprit d’adoption des fils

en qui nous crions : — Abba ! Père !

15 ...

8,16 L'Esprit lui-même rend témoignage avec

Và notre esprit

que nous sommes enfants

Vfils de Dieu.

16 ...

8,17 Or si nous sommes enfants

Vfils, nous sommes aussi héritiers ;

héritiers certes de Dieu

et cohéritiers du Christ

si toutefois nous souffrons avec lui pour être glorifiés avec lui.

17 ...

8,18 J’estime en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes d'être comparées avec

Vde la gloire à venir qui sera révélée en nous.

18 ...

Byz S TR Nes
V

8,19 Car l'attente Byz TR Nesimpatiente de la création Byz TR Nesaspire à  la révélation des fils de Dieu.

19 Car la créature attend d'une vive attente la révélation des fils de Dieu.

Byz V TR Nes
S

8,20 La création

Vcréature, en effet, a été soumise

Vest assujettie à la vanité

non pas volontairement, mais, à cause de celui qui l’y a soumise

Vassujettie avec

Vdans espérance

20 ...

8,21 parce que la création

Vcréature elle-même sera aussi délivrée de la servitude de la corruption

pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants

Vfils de Dieu.

21 ...

8,22 Nous savons, en effet, que toute la création

Vcréature Byz TR Nesensemble gémit et souffre les douleurs de l’enfantement jusqu’à présent.

22 ...

8,23 Or non seulement elle

Byz TR Nes[elle] 

mais nous-mêmes ayant les prémices de l’Esprit

nous gémissons aussi en nous-mêmes

aspirant après la filiation adoptive

Vattendant l’adoption des fils, la rédemption de notre corps.

23 ...

8,24 Car c’est en espérance que nous avons été sauvés

or une espérance qu'on voit n’est pas une espérance

car ce que l’on voit, qui [l']espère

Byz TRcomment l'espère-t-on encore

Vcomment l'espère-t-on  ? 

24 ]...

8,25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas encore,

nous y aspirons

Vl'attendons par la patience.

25 ...

8,26 Or de même aussi l’Esprit vient en aide à notre faiblesse

car nous ne savons pas comment prier comme il faut ;

mais l’Esprit lui-même intercède

Vdemande Byz V TRpour nous avec des gémissements ineffables

Vinénarrables.

26 ...

8,27 Or celui qui sonde les cœurs

sait quels sont les désirs de

Vce que désire l'Esprit ;

et que

Vcar c'est selon Dieu qu'il intercède

Vdemande pour des saints.

27 ...

8,28 Nous savons d’ailleurs que, pour ceux qui aiment Dieu, Nes| [Dieu] | fait tout concourir au bien toutes choses concourent au bien 

de ceux qui, selon son dessein, sont appelés Vsaints

28 ...

8,29 parce que

Vcar ceux qu’il a connus d’avance

Vpar sa préscience,

il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils

afin que lui-même soit le premier-né parmi un grand nombre de frères.

29 ...

8,30 Or ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés 

et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés 

et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

30 ...

8,31 Que dirons-nous donc après cela ?

Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?

31 ...

8,32 Lui qui n’a pas même épargné son propre Fils

mais qui l’a livré pour nous tous

comment ne nous a-t-il pas aussi donné toutes choses avec lui ?

32 ...

Byz S TR Nes
V

8,33 Qui portera une accusation contre les élus de Dieu ?

Dieu est celui qui les justifie.

33 Qui accusera les élus de Dieu ? C'est Dieu qui les justifie.

Byz V TR Nes
S

8,34 Qui condamnera ?

VQui est-ce qui condamnerait ?

Christ Jésus,

Nes[Jésus],

Byz TR celui qui est mort

bien plus, qui est ressuscité,Nes | [des morts] |

Byz TR Nescelui  qui est  | aussi |

Byz V TRaussi à la droite de Dieu, 

celui

Vet qui en outre

Vmême intercède pour nous ?

34 ...

8,35 Qui nous séparera de l'amour

Vla charité du Christ ?

La tribulation, ou l’angoisse

ou la persécution, ou la faim

ou la nudité, ou le péril

ou le glaive ?

35 ...

8,36 (Selon qu'il est écrit :

« À cause de toi, nous sommes mis à mort tout le jour, on nous estime comme des brebis de tuerie. »)

36 ...

8,37 Mais en tout cela nous sommes Byz TR Nesplus que vainqueurs par

Và cause de celui qui nous a aimés.

37 ...

8,38 Car je suis certain que ni mort

ni vie

ni anges

ni principautés

ni présent

Byz TRpuissances

ni avenir

Byz TRprésent

ni puissances

Byz TRavenir

38 ...

8,39 ni hauteur

ni profondeur

ni Byz TR Nesquelque autre créature

ne pourra nous séparer de la charité de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur.

39 ...

9,1 Je dis la vérité dans le Christ, je ne mens pas

ma conscience me rendant témoignage dans l’Esprit-Saint :

...

9,2 j’ai une grande tristesse

et en mon cœur une douleur incessante.

...

9,3 Car moi, je souhaiterais

Vsouhaitais d'être moi-même anathème à l'égard du Christ, pour mes frères,

Vqui sont mes parents

Vproches selon la chair

...

9,4 qui sont Israélites,

auxquels appartiennent la filiation adoptive,

Vl’adoption des fils, la gloire, les alliances, la législation, le culte et les promesses

...

9,5  à qui

Vlesquels  sont les pères et de qui

Vdesquels est le Christ selon la chair,

lui qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni pour les siècles, amen.

...

Byz S TR Nes
V

9,6 Or ce n’est pas que la parole de Dieu ait failli.

Car ce ne sont pas tous ceux qui descendent d’Israël

qui sont Israël,

Non que la parole de Dieu ait failli.

Car tous ceux qui descendent d'Israël

ne sont pas Israël,

9,7 et ce n'est pas parce qu'ils sont la descendance d’Abraham

qu'ils sont tous Byz TR Nes enfants  

mais c'est en Isaac que sera appelée ta descendance :

ni ceux qui sont la descendance d'Abraham ne sont pas tous ses fils;

mais c'est en Isaac que ta descendance sera appelée :

Byz V TR Nes
S

9,8 c’est-à-dire : ce ne sont pas les enfants

Vfils de la chair qui sont enfants

Vfils de Dieu

mais ce sont les enfants

Vfils de la promesse qui sont comptés comme descendance.

...

9,9 D'une promesse en effet voici la parole :

À cette même époque

VEn ce temps je viendrai et Sara aura un fils.

...

9,10 Et non seulement elle, mais aussi Rebecca

VRébecca ayant connu la couche d’un seul homme, Isaac notre père.

10 ...

Byz TR Nes
V
S

9,11 En effet, alors que [ses enfants] n'étaient pas encore nés

et qu’ils n'avaient fait ni bien ni mal

afin que le dessein de Dieu selon l'élection demeure

non en vertu des oeuvres mais en vertu de celui qui appelle

11  En effet, alors que ses fils n'étaient pas encore nés

et qu’ils n'avaient fait ni bien ni mal

( afin que le dessein de Dieu selon l'élection demeure )

11 ...

9,12 il lui fut dit :

 « — L’aîné sera asservi au plus jeune. »

12 non en vertu des oeuvres, mais en vertu de celui qui appelle, il lui fut dit :   

« — L’aîné sera asservi au plus jeune. » 

12 ...

Byz V TR Nes
S

9,13 Comme il est écrit :

« J’ai aimé Jacob mais j’ai haï Esaü. »

13 ...

9,14 Que dirons-nous donc ?

— Y aurait-il de l’injustice

Viniquité en Dieu ? Loin de là.

14 ...

9,15 À Moïse il dit en effet :

« — J'aurai pitié de qui j'ai pitié et je ferai miséricorde de qui je fais

Vje ferai miséricorde. »

15 ...

9,16 Ainsi donc cela

VCela ne dépend Vdonc  ni de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu, qui fait miséricorde.

16 ...

9,17 Car l’Écriture dit à Pharaon :

« — Je t’ai suscité pour cela même

afin de montrer en toi ma puissance

et afin que soit divulgué

Vannoncé mon nom sur toute la terre. »

17 ...

9,18 Ainsi donc

VDonc il fait miséricorde à qui il veut et il endurcit qui il veut.

18 ...

9,19 Tu me diras

Vdis donc :

— Qu'a-t-il à faire encore des reproches ?

Car qui résiste à sa volonté ?

19 ...

9,20  Vraiment, ô

V NesÔ homme, Nesvraiment, qui es-tu, toi, pour répliquer à Dieu ?

Est-ce que le vase d'argile dira

Vdit à celui qui l’a façonné :

— Pourquoi m’as-tu fait ainsi ?

20 ...

9,21 N’a-t-il pas le pouvoir, le potier,

de faire de la même pâte

Vcertes, un vase pour un usage honorable

Vmais un autre pour un usage vil ?

21 ...

9,22 Or

VQue dire si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance

a supporté dans une grande patience des vases de colère prêts pour la perdition

22 ...

9,23 | et afin |

Byz TRet afin

Vafin de faire connaître la richesse

Vles richesses de sa gloire

sur des vases de miséricorde qu’il a Byz TR Nesd’avance préparés pour la gloire ?

23 ...

9,24 C'est nous qu’il a appelés

non seulement parmi les Juifs mais encore parmi les Gentils

24 ...

Byz TR Nes
V
S

9,25 et comme il dit dans Osée :

« — J’appellerai celui qui n'était pas mon peuple, mon peuple

et celle qui n'était pas la bien-aimée, bien-aimée. »

25 comme il dit dans Osée :

« — J’appellerai celui qui n'est pas mon peuple, mon peuple ;

et celui qui n'a pas obtenu miséricorde, objet de miséricorde. »

25 ...

Byz V TR Nes
S

9,26 Et il arrivera que dans le lieu où il leur fut dit :

« — Vous n’êtes pas mon peuple,

là, ils seront appelés fils du Dieu vivant ! »

26 ...

9,27 Or Isaïe s’écrie au sujet d’Israël :

« — Quand bien même le nombre des fils d’Israël serait comme le sable de la mer, un reste seulement sera sauvé. »

27 ...

Byz V TR
Nes
S

9,28 C'est qu'accomplissant sa parole et l'abrégeant avec justice

Véquité ;

car c'est une parole courte que le Seigneur prononce sur la terre.

28  De fait accomplissant et abrégeant [sa] parole 

le Seigneur [l’]exécutera sur la terre. 

28 ...

Byz V TR Nes
S

9,29 Et comme Isaïe l’avait prédit :

« — Si le Seigneur Sabaoth ne nous avait laissé un rejeton

nous serions devenus comme Sodome

et nous aurions été semblables à Gomorrhe. »

29 ...

9,30 Que dirons-nous donc ?

Que des Gentils, qui ne suivaient pas la justice, sont parvenus à la justice,

et même la justice qui vient de la foi

30 ...

9,31 tandis qu’Israël, en suivant la loi de justice,

n’est pas parvenu à la loi de justice.

Nescette loi.

31 ...

9,32 Pourquoi ? Parce qu’ils l'ont cherché, non en vertu de la foi, mais comme provenant des œuvresByz TRde la loi.

Ils se sont heurtés Byz TRen effet contre la pierre d’achoppement

32 ...

9,33 comme il est écrit :

« Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement et un roc de scandale

et quiconque croit en lui ne sera pas confondu. »

33 ...

Byz S TR Nes
V

10,1 Frères, certes Byz TR Nesle souhait de mon cœur

et ma prière à Dieu pour eux, c’est en vue du salut

Byz TRdu salut d'Israël

Frères, la volonté de mon cœur, en effet, et ma supplication à Dieu, c'est qu'ils soient sauvés

Byz V TR Nes
S

10,2 car je leur rends ce témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu

mais non selon la connaissance.

...

10,3 Parce que, ignorant la justice de Dieu

et cherchant à établir leur propre justice

Nesla leur propre [justice]

Vla leur,

ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu.

...

10,4 Car la fin de la loi c’est le Christ en vue de la justice pour tout croyant.

...

Byz TR Nes
V
S

10,5 Moïse décrit en effet la justice qui vient de la loi :

NesMoïse écrit en effet | : | l'homme qui pratique la justice qui vient de la loi | Moïse décrit en effet la justice qui vient de la loi :

L'homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles.

Nes|'homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles. | vivra par elle. 

Moïse a écrit en effet :

« l'homme qui aura pratiqué la justice qui vient de la loi vivra par elle. »

...

Byz V TR Nes
S

10,6 Mais la justice qui vient de la foi parle ainsi :

— Ne dis pas dans ton cœur :

Qui montera

Vmonte au Ciel ?

c'est-à-dire pour en faire descendre le Christ

...

10,7 ou : Qui descendra

Vdescend dans l’abîme ? 

c'est-à-dire pour faire monter

Vpour rappeler le Christ d’entre les morts.

...

10,8 Mais que dit-elle ?

— Près de toi

V— Proche est la parole, dans ta bouche et dans ton cœur

c’est-à-dire

Vc'est la parole de la foi que nous prêchons.

...

10,9 Parce que si tu confesses de ta bouche que Jésus est Seigneur

et si dans ton cœur tu crois que Dieu l’a ressuscité des morts

tu seras sauvé.

...

10,10 Car on croit par le cœur en vue de la justice

et on confesse de la bouche en vue du salut.

10 ...

10,11  De fait l’Écriture dit :

« — Quiconque croit en lui ne sera pas confondu. »

11 ...

10,12 Il n’y a, en effet, pas de distinction entre Juif et Grec

parce que tous ont le même Seigneur,

riche envers tous ceux qui l’invoquent ;

12 ...

10,13 car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.

13 ...

10,14 Comment donc invoqueraient

Byz V TRinvoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas cru ?

Et

VOu comment croiraient

Byz V TRcroiront-ils à celui qu'ils n'ont pas entendu ?

Et comment entendraient

Byz V TRentendront-ils, si personne ne prêche ?

14 ...

10,15 Et comment prêcheraient

Byz V TRprêcheront-ils, s’ils ne sont envoyés ?

Ainsi qu'il est écrit :

« Qu’ils sont beaux, les pieds de ceux qui annoncent | | [les] | bonnes choses ! »

Byz V TR« Qu’ils sont beaux, les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses ! »

15 ...

10,16 Mais tous n’ont pas obéi à l’Évangile.

Car Isaïe dit : 

« — Seigneur, qui a cru à ce que nous avons fait entendre ? »

16 ...

10,17 Donc la foi vient de ce qu'on entend

et ce qu'on entend vient par la parole du Christ

Byz TRde Dieu.

17 ...

10,18 Mais je dis : — N’ont-ils pas entendu ?

Oui certes,

VEt certes,  leur voix s'est répandu sur toute la terre

et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde habité

Ventier.

18 ...

10,19 Mais je dis : — Israël n’en a-t-il pas eu connaissance ?

Le premier, Moïse dit :

« — Moi, je vous exciterai à la jalousie par ce qui n'est pas une nation 

je vous  provoquerai à la

Vmettrai en colère contre une nation insensée. »

19 ...

10,20 Et Isaïe s'enhardit et dit :

« — J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas.

Je me suis montré

Vouvertement montré à ceux qui ne m'interrogeaient pas. »

20 ...

10,21 Mais à Israël il dit :

« — Tout le jour j’ai tendu mes mains à un peuple désobéissant

Vincrédule et rebelle

Vcontredisant. »

21 ...

11,1 Je dis donc : — Est-ce que Dieu a rejeté son peuple ? Loin de là !

En effet moi aussi je suis Israélite

de la descendance d’Abraham, de la tribu de Benjamin.

...

11,2 Dieu n’a pas rejeté son peuple qu'il a connu par avance.

Ne savez-vous pas ce que l'Écriture dit d'Élie, comment il sollicite Dieu contre Israël Byz TR, en disant :

...

11,3 « — Seigneur, ils ont tué tes prophètes 

Byz TRet ils ont démoli tes autels

et moi je suis resté seul

et ils en veulent à ma vie. »

...

11,4 Mais que lui dit la réponse divine ?

« — Il me reste sept mille hommes qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal. »

...

11,5 De même donc, dans le temps aussi, il s'est trouvé un reste selon l'élection de la grâce.

...

11,6 Or si c’est par la grâce

ce n’est plus

Vpas par les œuvres ;

autrement la grâce n'est plus une grâce. Byz TREt si c'est par les oeuvres, ce n'est plus une grâce ; autrement l'oeuvre n'est plus une oeuvre. 

...

11,7 Quoi donc ?

Ce qu’Israël cherche,

Vcherchait, il ne l’a pas obtenu,

mais l'élection l’a obtenu ;

quant aux autres, ils ont été endurcis

Vaveuglés

...

11,8 selon qu'il est écrit :

« Dieu leur a donné un esprit de torpeur

des yeux pour ne pas voir

et des oreilles pour ne pas entendre

jusqu’à ce jour. »

...

11,9 Et David dit :

« — Que leur table devienne un piège, un filet, une occasion de chute

Vun scandale et une rétribution.

...

11,10 Que leurs yeux soient enténébrés

Vsoient obscurcis pour ne pas voir ; et leur dos, tiens-le toujours courbé. »

10 ...

11,11 Je dis donc : — Ont-ils trébuché de manière à tomber ? Loin de là !

Mais par leur faux pas

Vfaute, le salut est venu aux Gentils

afin d'exciter leur jalousie

Vqu'ils soient émules d'eux..

11 ...

11,12 Or

VQue si leur faux pas

Vfaute a été la richesse du monde

et leur déchéance

Vabaissement la richesse des Gentils

combien plus leur plénitude ?

12 ...

11,13 Or

Byz V TRCar je vous le dis, à vous, les nations :

— En tant même que je suis,

V— Aussi longtemps que je serai, moi, apôtre des nations

 je glorifie

Vj'honorerai mon ministère

13 ...

Byz S TR Nes
V

11,14 si de quelque manière je pouvais provoquer à la jalousie ceux de ma chair

et sauver quelques-uns parmi eux.

14  si, par quelque moyen que ce soit, je peux provoquer à l'émulation ceux de ma chair,

et en sauver quelques-uns parmi eux.

Byz V TR Nes
S

11,15 Car si leur rejet

Vperte est la réconciliation du monde

que sera leur admission, sinon une vie d’entre les morts ?

15 ...

11,16 Or

VQue si les prémices sont saintes, la masse de la pâte l’est aussi ;

et si la racine est sainte, les branches le sont aussi.

16 ...

11,17 Mais

VQue si quelques-unes des branches ont été brisées

et  si toi, olivier sauvage, tu as été enté parmi elles

et es devenu participant de la grasse racine

Byz V TRde la racine et de la graisse de l’olivier

17 ...

11,18 ne te glorifie pas aux dépens des branches :

mais

Vque si tu te glorifies, 

sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte.

18 ...

11,19 Tu diras sans doute

Vdonc :

— Des branches ont été brisées afin que moi, je sois enté.

19 ...

11,20 Bien !

Elles ont été brisées par

Và cause de leur incrédulité

 et toi, c'est par la foi que tu tiens.

N'aie pas Vdu goût pour des pensées hautaines, mais crains !

20 ...

11,21 Car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t'épargnera pas non plus.

Byz TRil ne t'épargnera peut-être pas non plus.

Vil pourrait peut-être ne pas t'épargner.

21 ...

11,22 Vois donc la bonté et la sévérité de Dieu :

pour ceux qui sont tombés, sévérité

mais pour toi, bonté de Dieu

si tu persévères dans la bonté

autrement toi aussi tu seras retranché.

22 ...

11,23 Mais eux aussi, s’ils ne persévèrent pas dans l'incrédulité, ils seront entés

car Dieu a le pouvoir de les enter à nouveau.

23 ...

11,24 En effet, si tu as été coupé de l'olivier sauvage, qui t'est naturel, 

et si, contrairement à la nature, tu as été enté sur un bon olivier,

à combien plus forte raison, ceux qui sont les branches naturelles seront-ils entés sur leur propre olivier ?

24 ...

11,25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère

afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux :

c'est qu'un endurcissement

Vaveuglement est arrivé pour une part à Israël

jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée.

25 ...

11,26 Et qu'ainsi tout Israël sera

Vsoit sauvé

selon qu'il est écrit :

« Viendra de Sion le libérateur

Vcelui qui doit libérer, Byz TRet  il écartera de Jacob les impiétés. »

26 ...

11,27 Et ce sera là mon alliance avec eux

lorsque j’aurai ôté leurs péchés.

27 ...

11,28 Certes, selon l’Évangile, ils sont ennemis à cause de vous

mais, selon l'élection, ils sont aimés

Vtrès chers à cause de leurs pères.

28 ...

11,29 Car les dons et l'appel de Dieu sont sans repentance.

29 ...

11,30 De même, en effet, que jadis vous avez désobéi à Dieu

Vn'avez pas cru à Dieu

et que maintenant vous avez obtenu miséricorde à cause de leur désobéissance

Vde leur incrédulité

30 ...

11,31 de même, eux aussi ont maintenant désobéi  

Vn'ont pas cru maintenant  

à cause de la miséricorde qui vous a été faite

afin qu'eux-mêmes aussi obtiennent Nes| maintenant | [maintenant] | miséricorde.

31 ...

11,32 Car Dieu a renfermé tout

Byz TR Nestous les hommes dans la désobéissance

Vl'incrédulité ,

pour faire miséricorde à tous.

32 ...

11,33 Ô abîme

Vprofondeur de la richesse, et de la sagesse, et de la science

Vdes richesses de la sagesse et de la science de Dieu !

Que ses jugements sont insondables

Vincompréhensibles

et ses voies impénétrables !

33 ...

11,34 Car qui a connu la pensée du Seigneur ?

Ou qui a été son conseiller ?

34 ...

11,35 Ou qui, le premier, lui a donné pour devoir être payé en retour ?

35 ...

11,36 Car c'est de lui, et par lui et pour

Ven lui que sont toutes choses.

À lui la gloire dans les siècles. Amen !

36 ...

12,1 Je vous exhorte

Vsupplie donc, frères, par la miséricorde de Dieu

à offrir vos corps en hostie vivante

sainte, agréable à Dieu :

c'est là votre culte logique

Vraisonnable.

...

12,2 Et ne vous conformez pas à ce monde-ci

mais transformez

Vréformez-vous par le renouvellement de l’

Byz V TRvotre  intelligence

afin que vous puissiez discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable [à Dieu] et parfait

Vbonne, agréable et parfaite.

...

12,3 Car je dis, en vertu de la grâce qui m’a été donnée, à tous ceux qui sont parmi vous

de ne pas s’estimer plus qu’il ne faut s'estimer

Vêtre plus sages qu'il ne convient de l'être

mais de s'estimer

Vd'être sages avec sobriété,

selon la mesure de la foi que Dieu a départie en chacun.

...

12,4 Car, de même que dans un seul corps nous avons beaucoup de membres

et que tous les membres n’ont pas la même fonction,

...

12,5 ainsi, nous qui sommes nombreux, nous sommes un seul corps dans le Christ

et chacun en particulier, membres les uns des autres.

...

12,6 Or nous disposons, selon la grâce qui nous a été donnée, de dons différents :

soit la prophétie, selon l'analogie

Vla raison de la foi ;

...

12,7 soit le service dans le service,

Vministère, dans l'exercice du ministère ;

soit celui qui enseigne, dans l'enseignement ;

...

12,8 celui qui exhorte, dans l'exhortation

Ven exhortant ;

celui qui donne, dans la simplicité ;

celui qui préside

Vgouverne, avec zèle

Vprudence ;

celui qui fait preuve de miséricorde, dans la joie !

...

12,9  La charité

VQue l'amour soit sans hypocrisie

Vdissimulation,

ayant en horreur

Vhaïssant le mal

s'attachant au bien

...

12,10 vous aimant Byz TR Nescordialement les uns les autres d'un amour fraternel

Vde charité fraternelle

vous prévenant d'honneur les uns les autres

10 ...

12,11 en zèle

Vsollicitude non paresseux,

fervents d'esprit,

servant le Seigneur

11 ...

12,12 se réjouissant dans l'espérance

patients dans la tribulation 

persévérant dans la prière.

Vinsistant en prière.

12 ...

12,13 Prenant part aux nécessités des saints

pratiquant avec empressement

Vrecherchant avec ardeur à offrir l’hospitalité.

13 ...

12,14 Bénissez ceux qui Byz TRvous persécutent

bénissez et ne maudissez pas !

14 ...

12,15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent,

pleurez

Byz TRet pleurez avec ceux qui pleurent

15 ...

12,16 ayant les mêmes sentiments les uns vis-à-vis des autres,

n'ayant pas de sentiments de

Vle goût des grandeurs

mais vous laissant attirer par

Vconsentant à ce qui est humble.

Ne soyez pas sages

Vhabiles à vos propres yeux !

16 ...

12,17 Ne rendant à personne le mal pour le mal

veillant à faire le bien

devant tous les hommes

Vnon seulement devant Dieu mais aussi devant tous les hommes

17 ...

12,18 si cela se peut, autant qu’il dépend de vous

vivant en paix avec tous les hommes

18 ...

12,19 ne vous vengeant

Vdéfendant pas vous-mêmes, bien-aimés

Vtrès chers

au contraire laissez place à la colère de Dieu,

car il est écrit :

« — À moi la vengeance ! C’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur ! »

19 ...

12,20 Au contraire, si ton ennemi a faim, nourris-le !

S’il a soif, donne-lui à boire !

Car, faisant cela tu amasseras des charbons de feu sur sa tête.

20 ...

12,21 Ne sois pas vaincu par le mal mais vaincs le mal par le bien.

21 ...

13,1 Que toute personne soit soumise aux pouvoirs placés au-dessus [d'elle]

Vplus élevés qu'elle

car il n’y a pas de pouvoir, si ce n'est de Dieu

et ceux

Byz TRles pouvoirs qui existent ont été établis par Dieu.

...

13,2 Ainsi celui qui s'oppose

Vrésiste au pouvoir

résiste à l’ordre de Dieu.

Or ceux qui résistent obtiendront pour eux-mêmes une condamnation.

...

13,3 Car les magistrats ne sont pas à crainte pour une bonne action

Byz TRles bonnes actions mais pour une mauvaise

Byz TRles mauvaises.

Veux-tu donc ne pas craindre le pouvoir ?

Fais le bien 

et tu seras loué par eux.

...

13,4 Car il est pour toi le serviteur de Dieu, pour le bien.

Mais si tu fais le mal, crains ;

car ce n’est pas en vain

Vsans raison qu’il porte le glaive.

Il est en effet le serviteur de Dieu, le vengeur, pour exercer sa colère sur celui qui commet le mal.

...

13,5 C'est pourquoi il est nécessaire d'être soumis

Vde nécessité soyez soumis  

non seulement à cause de la colère mais aussi à cause de la conscience.

...

13,6 Et voilà bien pourquoi vous payez les impôts

Vun tribut :

car ils sont des ministres Byz TR Nespublics de Dieu assidus à cela même.

V le servant en cela même.

...

13,7 Rendez Byz TRdonc à tous ce qui leur est dû :

à qui l’impôt, l’impôt

Vle tribut, le tribut

à qui le tribut, le tribut

Vl'impôt, l'impôt

à qui la crainte, la crainte

à qui l’honneur, l’honneur.

...

13,8 Ne devez rien à personne

si ce n’est de vous aimer les uns les autres

car celui qui aime autrui

Vle prochain a accompli la loi.

...

13,9 En effet : Tu ne commettras pas d’adultère

tu ne tueras pas

tu ne déroberas pas

TRtu ne feras pas de faux témoignage

tu ne convoiteras pas

et s'il est quelque autre commandement,

tout se résume

Vest compris dans cette parole :

— Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

...

13,10 La charité

VL'amour du prochain ne fait pas de mal :

la charité

Vl'amour est donc la plénitude de la loi.

10 ...

13,11 Et cela en sachant par le temps que l'heure est venue de vous

Byz V TRnous réveiller du sommeil,

car le

Vnotre salut est maintenant plus près de nous

Vproche que lorsque nous avons cru.

11 ...

13,12 La nuit est avancée

Vpassée

et le jour est proche.

Quittons

VRejetons donc les œuvres des ténèbres

et revêtons-nous des armes de la lumière.

12 ...

13,13 Comme en plein jour, conduisons-nous décemment

Vavec honnêteté :

non dans les orgies

Vgloutonneries  et les ivrogneries

non dans les coucheries et les débauches

Vimpudicités

non dans les querelles et les jalousies

Vémulations 

13 ...

13,14 mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ

et ne faites pas cas de la chair dans ses convoitises.

14 ...

14,1 Quant à celui qui est faible dans la foi, accueillez-le

sans disputer sur les opinions.

...

14,2 Tel croit Ven effet pouvoir manger de tout

mais le faible

Vmais celui qui est faible mange des légumes.

...

14,3 Que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas

et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange,

car Dieu l’a accueilli.

...

14,4 Qui es-tu, toi qui juges l'esclave d’autrui ?

S'il se tient debout ou s'il tombe, cela regarde son Seigneur

mais il se tiendra debout

car Dieu est puissant pour

Nesle Seigneur peut  le faire tenir debout

Vl'établir.

...

14,5 En effet

Nes[En effet]

Byz TROr, l'un estime un jour plus qu'un autre jour

l'autre estime tous les jours égaux

que chacun ait dans son esprit une pleine conviction

Vabonde en son sens.

...

14,6 Celui qui tient compte du jour en tient compte pour le Seigneur

Byz TRCelui qui tient compte du jour en tient compte pour le Seigneur et celui qui ne tient pas compte du jour n'en tient pas compte pour le Seigneur

et celui qui mange mange pour le Seigneur

car il rend grâces à Dieu

et celui qui ne mange pas ne mange pas pour le Seigneur et il rend grâces à Dieu.

...

14,7 Car aucun de nous ne vit pour soi-même

Vsoi,

et nul ne meurt pour soi-même

Vsoi.

...

14,8 Mais, soit que nous vivions, nous vivons pour le Seigneur ;

soit que nous mourions, nous mourons pour le Seigneur.

Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons

Vsommes au Seigneur.

...

14,9 Car c'est pour cela que le Christ Byz TRet est mort et ressuscité et a repris vie

V Nes et a ressuscité

afin d’être le Seigneur des morts et des vivants.

...

14,10 Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ?

Ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère ?

Tous en effet nous comparaîtrons

Vnous tiendrons devant le tribunal du Christ. 

V Nesde Dieu.

10 ...

14,11 Car il est écrit :

« — Pour autant que je vis, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue confessera Dieu. »

11 ...

14,12 Ainsi Byz TRdonc chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même.

12 ...

14,13 Ne nous jugeons donc plus les uns les autres

mais jugez plutôt ceci :

de ne pas mettre

Vque vous ne mettiez pas une pierre d’achoppement ou une occasion de chute devant votre frère.

13 ...

14,14 Je sais et je suis persuadé

Vcrois fermement dans le Seigneur Jésus

que rien n’est souillé par soi-même

Byz Vlui-même ;

si ce n'est pour celui qui estime qu’une chose est souillée, pour celui-là, elle est souillée.

14 ...

14,15 Si, en effet,

Byz TROr, si à cause d'un aliment, ton frère est contristé

Vdès lors tu ne marches plus selon la charité.

Ne va pas, avec ton aliment, faire périr celui pour qui le Christ est mort.

15 ...

14,16 Que votre

Vnotre bien ne soit donc pas un sujet de blasphème.

16 ...

14,17 Car le

VLe royaume de Dieu n’est pas aliment et breuvage

mais il est justice, paix et joie dans l’Esprit-Saint.

17 ...

14,18 Car celui qui en cela

Byz TRen ces choses sert le Christ 

plaît à Dieu

et est approuvé des hommes.

18 ...

14,19 Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix

et ce qui contribue à l’édification mutuelle.

19 ...

14,20 Ne détruis pas, pour manger, l’œuvre de Dieu.

Certes, toutes choses sont pures,

mais c'est un mal pour l'homme qui mange en étant pierre d'achoppement.

20 ...

14,21 Il est beau

V bon de ne pas manger de viande et de ne pas boire de vin

et de ne rien faire de ce qui bronche

Byz V TRbronche, scandalise ou affaiblit

ton frère.

21 ...

14,22 Toi, tu as la foi

garde-la pour toi-même devant Dieu.

Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu’il approuve.

22 ...

14,23 Mais celui qui a des doutes

Vdiscerne, s’il mange, est condamné parce qu'il n'a pas la foi. 

Car tout ce qui ne vient pas de la foi est péché.

23 ...

Réception

Liturgie

10,6 au ciel PARALITURGIE Chemin de croix : une station inattendue  Dans la volonté contemporaine de refonder les dévotions populaires dans leurs substrats bibliques, et d'éviter l'écueil du dolorisme, le chemin de croix du peintre Jerzy Duda-Gracz (1941–2004) à Jasna Gora→ ajoute l'Ascension à la méditation de la Passion glorieuse du Seigneur. 

Jerzy Duda-Gracz (1941-2004), 18 — Ascension, (huile sur toile, 2000-2001), 185 x 117 cm

Chemin de croix ex voto de l'artiste, narthex, galerie haute du sanctuaire de l'icône miraculeuse, Sanctuaire de Jasna Gora, Czestochowa (Pologne)

© D.R. Jerzy Duda-Gracz Estate→ ; photo : J.-M. N., Ac 1,4-11 ; Mc 16,19 ; Lc 24,50-51 ; Rm 10,6 ; Ep 4,8-10 ; 1Th 4,17 ; 1P 3,22

Jésus termine son séjour terrestre et s’élève au ciel : là où se tient le Christ, soleil levant au centre des cieux et au centre du ciel humain. Il est là représenté de la même façon qu’il était devant Pilate, dans la première station. Dans l’ultime aussi, il ferme les yeux, afin que nous nous souvenions de lui non pas comme d’un juge mais de celui qui délivre et qui fait entrer l’humanité dans la maison du Père, dans cette maison commune ; et cette Ascension se passe où ? Sur la « Montagne claire », « Jasna Gora », du sanctuaire de Notre Dame de Czestochowa. Parce que derrière, c’est le sanctuaire de Notre Dame de Czestochowa. Il y a une multitude de gens, une foule de pèlerins, de ces hommes et de ces femmes qui, au cœur de leur pèlerinage, revivent la Passion de l’espérance, la Passion d’une nation, la Passion de Notre Dame de Czestochowa, Notre Dame de Jasna Gora. La porte du ciel, chemin vers la Jérusalem céleste. Et ce ne sont pas seulement des paroles, mais c’est toute l’histoire d’un peuple et l’histoire en quelque sorte dit cette preuve éprouvée d’une nation tout entière et d’une humanité toute réunie. Car dans cette ville, il y a quelque chose du ciel, et quelque chose de l’offrande de la terre, qui s’y rencontrent. Il y a en ce lieu effectivement une terre de bénédiction, une terre de présence, comme il y a un lieu de vie. Le chemin d’une nation : Lourdes, c’est le chemin avec et au milieu des malades ; ici, c’est l’histoire d’une vie donnée c’est l’histoire d’un peuple tout entier, qui a su vivre, qui a su survivre grâce à la foi ! (J.-M. N.)

Littérature

7,18–25 chair et esprit FRANÇAIS BIBLIQUE

  • « L'esprit est ardent mais la chair est faible », parole placée par Mt 26,41 dans la bouche de Jésus, est passée en proverbe, pour constater, déplorer et expliquer tout à la fois, par la faiblesse de la condition humaine incarnée, l'écart qui se sépare souvent nobles projets et piètres réalisations.

FRANÇAIS BIBLIQUE

Drapeau de la francophonie→ © Domaine public 

Arts visuels

5,17 Bible hiéroglyphique

Thomas Bewick (1753-1828) et Rowland Hill (1744-1833), New Hieroglyphical Bible (impression au plomb et gravure sur bois, 1794), 14 cm x 9 cm

Thomas Fisher Rare Book Library, Toronto (Canada) © Domaine public - Photo : Dr. Ralph F. Wilson

5,12–21 un seul homme Adam et Nouvel Adam

Art contemporain

Vicente Molina Pacheco (1956-), Adán (acrylique sur carton ondulé, 2004), 49 x 40 cm

Photo O.-Th. Venard, Galerie Olumen, Madrid (Espagne) © V. Molina→

Molina est peintre et prêtre diocésain, auteur d'une œuvre qui compte dans l'art contemporain espagnol, imprégnée d'une mystique vécue jusque dans le choix de ses supports : « — Le carton devient un signe et un symbole de ma propre personne car, de même que j'essaie de produire une œuvre d'art dans un matériau déjà utilisé, plein de coups, déchiré, écrasé et inutile, de la même manière que Dieu réalise en moi sa œuvre d'art » (entretien avec le Camino Catolico, 28 déc 2017).

Formant diptyque avec la Sainte Face qu'est le Nuevo Adán, cette peinture inscrit l'homme et son Sauveur dans l'épaisseur d'une matière très pauvre, souvent destinée aux poubelles. La touche discrète du prêtre peintre évoque celle de la grâce de Dieu qui vient visiter son image jusque dans sa dégradation : cabossements et stupeur d'un côté, régularité et paix de l'autre.

Vicente Molina Pacheco (1956-), Nuevo Adán (acrylique sur carton ondulé, 2004), 49 x 40 cm

Photo O.-Th. Venard, Galerie Olumen, Madrid (Espagne) © V. Molina→

6,3ss c'est en sa mort que nous avons été baptisés Contemplation

Mourir et naître

Bill Viola, Emergence (bande vidéo couleur HD, 2002), taille de l’image projetée : 84 5/16 x 84 5/16 x 37/8 po

J. Paul Getty Museum, Los Angeles CA (États-Unis) © Bill Viola→

Cette œuvre du vidéaste américain, extraite de la série des Passions, est une méditation métaphysique sur la renaissance spirituelle. D’une durée de onze minutes et 49 secondes, elle met en scène un homme à la blancheur irréelle qui émerge lentement de l’eau d’un bassin et que deux femmes viennent accoucher sur le sol. Au sens chrétien, la symbolique est flagrante et l’on peut en faire une double lecture : à la fois celle de la résurrection du Christ au matin de Pâques, porté hors de sa tombe par la vitalité des fluides divins ; mais également celle du sacrement du baptême pour le croyant. Cela, car le ralenti extrême de la vidéo évoque l’effort de gestation que constitue le cheminement spirituel, depuis l’abandon du « vieil homme » jusqu'à la vie en Christ. Cette renaissance dans la famille de Dieu ne se fait pas sans douleur : commençant dans les pleurs des jeunes femmes agenouillées, elle s’accompagne nécessairement d’un deuil puisqu’il faut mourir à soi-même – la vieille enveloppe gisant au sol – pour que jaillisse l’homme nouveau, revêtu du vêtement christique. Quant à l’eau qui s’écoule de façon ininterrompue dans cette mise en scène expérimentale, elle renvoie à la purification baptismale, promesse de la vie éternelle.

6,4 Nous avons en effet été ensevelis avec lui par le baptême Le baptême de saint Paul Le trait directement descendu du doigt de Dieu sur saint Paul montre à quel point le baptême associe celui qui le reçoit au Dieu qui en fait la grâce. Est-ce à dessein que le baptistère dans lequel baigne entièrement saint Paul ressemble à un calice, évoquant la participation du chrétien au sacrifice unique du Christ ?

Anonyme, Le baptême de saint Paul (détail du « cycle de la vie de saint Paul », mosaïques, 1140-1150), mur d'enceinte droit

chapelle Palatine, Palerme (Sicile) © Domaine Public→

6,21ss libérés du péché et faits esclaves de Dieu Variations morales et eschatologiques sur le thème des « deux voies » L'enseignement biblique crée un lien entre vie terrestre et vie dans l'au-delà (cf. →Croyances juives sur la vie dans l’au-delà au tournant de l’ère chrétienne) :

  • la destinée heureuse ou malheureuse de chaque individu dès sa mort (eschatologie individuelle), des communautés ou de l'humanité dans son ensemble à la fin du monde (eschatologie générale)
  • correspond au choix fait durant la vie terrestre devant l'alternative morale fondamentale entre « les deux voies » (Intertextualité biblique Dt 30,15–20).

Il a donné lieu à une riche iconographie édifiante dont voici deux exemples :

Exhortation à une vie morale en ce monde : instruction et persuasion

R.J. Stock, Les voies vers le Ciel et vers l'enfer : « Venez à moi vous qui peinez et ployez sous le fardeau et je vous donnerai le repos » (Mt 11,28) (lithographie, ca 1896), cph.3g06056

Library of Congress, Prints and Photographs division, Cincinnati, OH (États-Unis) © Domaine public→, Mt 11,28-30

Les légendes bilingues, en anglais et en allemand, décrivent les personnes qui prennent le chemin du Ciel en aidant les pauvres, en priant, et en pratiquant la charité, et celles qui prennent le chemin de l'enfer en buvant, en étant violents et en se livrant à d'autres turpitudes ... 

Description du Jugement : la terreur et la pitié

Anonyme (arménien), fresque (1606-1664)

cathédrale du Saint Sauveur, Ispahan (Iran) © Domaine public→, D.R. photo Diego Delso

Ici l'heure n'est plus au choix entre les deux options, mais à la sanction ultime :

  • entre ciel et terre, les anges sonnent les trompettes de la résurrection (Mt 24,30-31 ; 1Co 15,52 ; 1Th 4,16 ; 2Th 1,7s) ;
  • au niveau du sol, à l'extrême droite, la mort fauche tout le monde. Au centre, les morts ressuscitent et sont présentés par l'archange Michel balance en main ;
  • pour chacun, un ange ouvre le livre des bonnes actions faites durant la vie, un démon celui des péchés — deux livres qui ont traversé le temps depuis le décès du ressuscité en question, et où ont donc pu être consignées non seulement toutes ses bonnes ou mauvaises actions durant sa vie, mais aussi toutes les conséquences de ses actions en bien et en mal. Le Juge Sauveur montre les instruments du jugement : les arma Christi (instruments de la passion), mémorial de sa mort rédemptrice... 

Depuis le niveau du sol, deux chemins se dessinent :

  • les sauvés, lumières en mains, foulent un gazon verdoyant et gravissent la voie qui les conduit vers le Ciel bien ordonné autour de la Sainte Trinité ;
  • les pécheurs, harcelés par les démons, se brûlent les pieds sur un sol désertique et sont précipités dans le désordre infernal. 

8,1–39 la loi de l'Esprit de la vie dans le Christ Jésus m'a libéré de la loi du péché et de la mort  Le Christ triomphant Le pied appuyé sur le crâne de la mort physique et le serpent de la mort du péché, le Christ a aussi en main le globe terrestre pour signifier que sa victoire sur la mort s'étend à tout l'univers.

Pierre Paul Rubens (1577-1640), Le Christ triomphant de la mort et du péché (huile sur bois, 1615), 175 x 153 cm

Musée des Beaux-Arts de Strasbourg (France) © Domaine Public→

9,6–33 ceux qui sont la descendance d'Abraham ne sont pas tous ses fils Agar et Ismaël chassés par Abraham  Sous le pinceau de Verhaghen, la séparation prend des allures d'invitation cordiale à partir. Néanmoins la fierté d'Agar chassée est mise en valeur, ainsi que, dans les deux petits garçons qui se séparent, l'enjeu décisif de la descendance d'Abraham.

Pierre-Joseph Verhaghen (1728-1811), Agar et Ismaël chassés par Abraham (huile sur toile, 1781), 168 x 195 cm

Musée Royal des Beaux-Arts, Anvers (Belgique) © Domaine Public→

10,15–18 comment prêcheront-ils, s'ils ne sont envoyés ? Les pieds des prêcheurs Guidé par une colombe symbolisant l'Esprit Saint, saint Ignace de Loyola, les yeux levés au ciel, marche d'un pas allègre, animé de son zèle missionnaire. Il tient dans sa main un exemplaire de ses Exercices Spirituels. Autour de lui, des anges portent aux quatre coins du monde (figurés chacun par un animal - le crocodile, le cheval, le taureau et l'éléphant) des torches portant l'inscription emblème des jésuites : « IHS » (abréviation imparfaite du nom de Jésus, ou acronyme se référant à « Iesus, Hominum Salvator » soit « Jésus, Sauveur des hommes », « Iesum Habemus Socium » ou « Nous avons Jésus pour compagnon », ou encore « Iesus, Homo, Salvator » qui signifie « Jésus, Homme, Sauveur », les interprétations divergent).

Felix Anton Scheffler (1701-1760), Saint Ignace et les quatre parties du monde : allégorie de l'oeuvre missionnaire jésuite (crayon et encre noirs sur papier, 1715-60), 33,8 x 32,5cm

The Metropolitan Museum of Art (MET), New York (États-Unis) © Domaine Public→

11,9 Rébus biblique

Thomas Bewick (1753-1828) et Rowland Hill (1744-1833), New Hieroglyphical Bible (impression au plomb et gravure sur bois, 1794), 14 cm x 9 cm

Thomas Fisher Rare Book Library, Toronto (Canada) © Domaine public - Photo : Dr. Ralph F. Wilson

12,5 nous sommes un seul corps dans le Christ Contemplation

De la corporéité christique

 Véronique Ellena (1966-) et Pierre-Alain Parot (1950-), Le vitrail des cents visages (2015), 9 m

cathédrale Notre-Dame de Strasbourg (France) © Véronique Ellena→

C’est un Christ perçant l’édifice religieux pour s’inscrire dans le paysage citadin de Strasbourg que les deux créateurs — l’une plasticienne, l’autre maître-verrier — ont imaginé et confectionné ensemble pour répondre à une commande de restauration émise par l’État. Mais si l’on s’approche, ce n’est plus seulement le visage du Fils de Dieu admirablement rendu sur le modèle du Christ bénissant d’Hans Memling (1481) qui transparaît : ce sont là des centaines de portraits articulés qui se confondent pour n’en former qu’un seul, monumental. L’effet produit par cet assemblage est remarquable d’ingéniosité et son message ne saurait être plus évocateur — hymne à la diversité du monde, de l’humain habité indistinctement par le Verbe et agi par lui. Réalisée par la fusion de deux couches de verre (l’une imprimée des visages anonymes et l’autre colorée par le souffle du maître-verrier), l’œuvre s’intègre parfaitement à l’ensemble des vitraux de l’édifice gothique datant du 14e s. Quant à la nature radieuse que bénit la main du Christ, elle s’apparente à l’Éden peuplé d’animaux et de végétation luxuriante qu'a saisis la plasticienne – manifestant la vision panthéiste d’un Dieu résidant en toute chose. (D'après V. L.)

13,1–7 Que toute personne soit soumise aux pouvoirs Obéissance, cité et bien commun Le bon chrétien est bon citoyen : c'est ce que suggère saint Paul, qui voit dans l'autorité un instrument pouvant conduire au bien. L'Allégorie du bon gouvernement peinte par Lorenzetti dans la salle du Conseil du Palazzo Pubblico de Sienne fait également l'éloge d'une cité où règnent justice et vertus (morales et théologales).

Ambrogio Lorenzetti (?-1348), Allégorie du bon gouvernement (fresque, 1338-1339), 200 x 770 cm, salle des Neuf

Palazzo Pubblico, Sienne (Italie) © Domaine Public→

Dans la partie médiane, à gauche, la Justice, vêtue d'une riche tunique rouge et or, siège sur un trône surmonté d'une balance. Elle rend à chacun ce qui lui est dû : la punition par le glaive à gauche, la récompense des mérites à droite. Au-dessus d'elle veille la Sagesse, un livre dans la main droite. À ses pieds la Concorde, qui tient littéralement les ficelles de la justice, est assise devant un rabot qui évoque le nivellement des inégalités devant préserver l'harmonie de la cité. 

Sur la droite, le Bien commun trône sous les traits d'un empereur, muni d'un sceptre et d'un bouclier où figure un portrait de la Vierge, protectrice de la cité. Les trois vertus théologales, la foi, l'espérance et la charité se tiennent au-dessus de sa tête : source de tout bon gouvernement, elles rappellent aussi que toute autorité vient de Dieu. Six vertus encadrent le Bien Commun. À gauche, la paix (à ses pieds se trouve un bouclier ; elle porte sur la tête une couronne de lauriers et à la main un rameau d'olivier), la force (munie d'un glaive et d'un bouclier) et la prudence. À droite, la magnanimité qui porte sur ses genoux une corbeille pour dispenser ses dons, la tempérance et enfin la justice. Au pied du trône, gardés par une louve, se tiennent les jumeaux Senius et Aschinus, fils de Rémus, traditionnellement considérés comme les fondateurs de Sienne. 

Vingt-quatre citoyens au premier plan se tiennent en ordre devant le Bien commun. Tous de la même taille en signe d'égalité, ils sont néanmoins plus petits que les vertus personnifiées, ce qui témoigne de leur soumission aux valeurs civiques et morales. En bas à droite, les ennemis du bon gouvernement se trouvent ligotés et bien gardés par des hommes en armes. 

12,9–21 vous aimant les uns les autres de charité fraternelle La charité : théorie et pratique 

ALLÉGORIES : CONTEMPLER LA CHARITÉ

Fresque du 13e s.

Giotto di Bondone (1267-1337), Allégorie de la charité (fresque, 1303-1306), 120 x 60 cm

chapelle Scrovegni, église de l'Arena, Padoue (Italie) © Domaine public→

La charité revêt ici les traits d'une figure féminine : couronnée de fleurs en signe de son bonheur terrestre, elle reçoit une bourse des mains de Dieu, symbole de la Providence. La corbeille débordante de fruits et de fleurs qu'elle tient dans sa main gauche, ainsi qu'à ses pieds les bourses destinées aux pauvres, montrent sa prodigalité.  

Illustration du 14e s. 

Anonyme, in Manuel des jeux des Échecs, des mérelles et des tables (encre sur parchemin, 1300-1380), manuscrit, fol. 1v

Bibliothèque Nationale de France, Paris (France) © Domaine Public→

Le pélican, dont on pense qu'il nourrit ses petits de sa propre chair, est vite considéré par les Pères de l'Église comme un symbole christique, puisqu'à l'image du pain eucharistique, son corps est donné en nourriture. 101 établit ainsi un parallèle entre le pélican et le Christ dont le sang vivifie les croyants. Dans son hymne « Adoro te devote », Thomas d'Aquin désigne le Christ adoré en la sainte hostie comme le « pie pellicane », le pieux pélican. L'iconographie médiévale reprend à son compte l'oiseau comme allégorie de la charité. 

Peinture du 16e s. 

Lucas Cranach Le Jeune (1515-1586), Charité (huile sur chêne, vers 1537), 48,5 x 73 cm

 Musée d'art de Hambourg (Allemagne) © Domaine Public→

La nature généreuse et verdoyante de ce tableau délicat évoque l'Âge d'or et le jardin d'Eden : la forêt, loin d'être hostile, offre à la tendresse maternelle un écrin protecteur. Alors qu'elle présente son sein au nourrisson, la Charité, en tenue d'Ève, reçoit des fruits de ses trois autres enfants, illustrant ainsi le cercle vertueux de l'amour, qui ne s'épuise jamais. 

Peinture française du 17e s. 

Philippe de Champaigne (1602-1674), La Charité (huile sur toile, 1635), 157 x 132 cm

Musée des Beaux-Arts de Nancy (France) © CC BY-SA→

Sur fond d'architecture classique, une jeune femme imposante et majestueuse, auréolée du feu de l'amour divin, est accaparée par trois enfants dodus. L'un s'agrippe au sein qu'il tète, un deuxième plonge son regard dans celui de sa mère, tandis que le troisième tend ses bras potelés vers la grenade écorcée qui occupe le centre de la composition. Cette dernière, aux grains rouges et juteux, symbolise le corps et le sang du Christ qui vivifient les croyants. Les grains sont inépuisables, comme l'amour divin. Une symbolique associe leur nombre à celui des commandements du Pentateuque, et ainsi à la perfection de la Loi donnée à Moïse. 

LES ŒUVRES DE MISÉRICORDE : PRATIQUER LA CHARITÉ

Nombre de peintres ont quant à eux fait droit à une charité à pied d'œuvre, par la représentation des sept œuvres de miséricorde, que sont 

  • (1) donner à manger aux affamés,
  • (2) donner à boire à ceux qui ont soif,
  • (3) vêtir ceux qui sont nus,
  • (4) accueillir les étrangers,
  • (5) assister les malades,
  • (6) visiter les prisionniers,
  • (7) ensevelir les morts. 
Polyptique flamand du 16e s.

Maître d'Alkmaar (actif ca. 1490-1524), Les sept œuvres de miséricorde  (huile sur bois, 1504), 101 x 54 cm

Rijksmuseum, Amsterdam (Pays-Bas) © Domaine public→

Peinture flamande du 17e s. 

Frans Francken le Jeune (1581-1642), Les sept œuvres de miséricorde (huile sur toile, 1605), 55 x 80 cm

Deutsches Historisches Museum, Berlin (Allemagne) © Domaine Public→

Peinture italienne du 17e s. 

Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit le Caravage (1600-1604), Les sept œuvres de miséricorde (huile sur toile, 1607), 390 x 260 cm

église Pio Monte della Misericordia, Naples (Italie) © Domaine Public→

Le Caravage, connu pour ses compositions fortes et ses jeux de lumière spectaculaires, parvient ici à illustrer en une seule scène les sept œuvres de miséricorde.

Dans la moitié supérieure de la composition, la Vierge tient l'enfant Jésus dans ses bras : il regarde la terre tendrement, mi-interrogateur, mi-compatissant. Dans un grand froufrou d'ailes et de drapés, deux anges enlacés semblent dégringoler du ciel, comme pour montrer que par les actes de miséricorde des croyants, Dieu se penche sur la terre.

À gauche de la composition, un vieillard passe sa tête à travers les barreaux d'une geôle pour téter le sein tendu d'une jeune femme qui détourne le regard. C'est la scène dite de la « charité romaine », racontée par des auteurs de l'Antiquité classique comme Valère Maxime ou Pline l'Ancien. Une jeune fille du nom de Péro aurait nourri de cette façon son père, Mycon, condamné à mourir de faim en prison. Caravage fait d'une pierre deux coups : cette histoire illustre à la fois le don de nourriture aux affamés et la visite aux prisonniers. 

Derrière, ces deux personnages, un homme en surplis — sans doute un prêtre — tient une torche d'une main, un linceul de l'autre. Aidé d'un autre homme, il semble faire entrer chez lui un cadavre dont on ne voit que les pieds (chose inhabituelle chez Caravage, ils sont propres !), mis en valeur par les jeux de lumière. C'est au commandement « enterrer les morts » qu'obéissent ainsi les deux hommes. 

Au centre du tableau, un jeune homme bien mis regarde avec sollicitude un personnage à demi-nu qui semble mal en point ; il esquisse le geste de déchirer son manteau, faisant écho à un épisode de la vie de saint Martin de Tours. Le Caravage illustre ainsi deux œuvres de miséricorde : visiter les malades et vêtir ceux qui sont nus. 

À droite, au second plan, un homme guide un pèlerin, reconnaissable à son chapeau orné d'une coquille de Compostelle ; on reconnaît ici l'hospitalité due à l'étranger.

Enfin, le dernier personnage buvant dans une mâchoire d'âne évoque un épisode de la vie de Samson (Jg 15), rappelant une dernière œuvre de miséricorde : donner à boire aux assoiffés.

13,8s Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer Primat de l'amour En collant le panneau « Entrée » sur un cœur travaillé au couteau et plein de grumeaux dédicacé « pour Joël » (au verso), l'œuvre invite celui qui la regarde à prendre conscience simplement qu'« on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux » (Antoine de Saint-Exupéry, Le petit prince, 1943). En faisant ainsi du cœur « L'» entrée par excellence, le peintre ne rejoint-il pas le primat de la charité ?

Michelangelo Ysasarabal (20e s., Espagne puis Antibes), Entrée (acrylique et technique mixte sur toile, 2000 (?)), 61 x 54 cm

Coll. priv., Beaucaire (France), D.R. © Photographie BEST a.i.s.b.l.,

Jn 13,34 ; 15,12 ; 1Co 13,1-13 ; Col 3,14 ; 1Jn 3,10 ; 4,7-12 ; 1Tm 1,7 ; 1P 4,8 ; 2P 1,7

14,14–23 tout genou fléchira devant moi Le Nom au-dessus de tout nom

Domínikos Theotokópoulos, dit le Greco (1541-1614), L'Adoration du nom de Jésus (peinture sur toile, 1579), 55,1 x 33,8 cm

The National Gallery, Londres (Royaume-Uni) © Domaine Public→

Le Greco offre à ce verset de Paul une parfaite illustration. Dans la partie supérieure du tableau, le nom de Jésus figure, auréolé de lumière et surmonté d'une croix, adoré par des myriades d'anges en prière dans le ciel. Ce nom n'est ni un sigle, ni un acronyme, comme on le croit trop souvent dans le monde latin, en interprétant les trois lettres comme indiquant « Iesus, Hominum Salvator ». Il s'agit plutôt des trois premières lettres grecques du nom de Jésus (« Ιησους », ou « IHΣOYΣ » en majuscules), translittérées imparfaitement mais néanmoins traditionnellement : iota, êta, sigma. C'est le nom de Jésus qui sauve, comme cela foisonne dans les Actes des apôtres. En bas à gauche, des hommes se prosternent devant le nom de Jésus. Parmi eux, on reconnait le roi d'Espagne Philippe II (au centre, vêtu de noir), le Doge Alvise Mocenigo vêtu d'une chape doré et le pape Pie V qui leur fait face. La présence de ces trois personnages suggère la Sainte Ligue, alliance ayant pour objectif de contrer la progression turque durant la guerre entre Venise et la puissance ottomane au début des années 1570. En bas à droite, la gueule béante d'un monstre laisse entrevoir les damnés gisant dans les feux de l'enfer. 

7,22–25 je vois dans mes membres une autre loi qui lutte contre la loi de mon esprit  Figure du combat spirituel

La lutte de Jacob avec l'ange

Marc Chagall (1887-1985), La lutte de Jacob et de l'ange (huile sur toile, 1960-1966), 251 x 205 cm

Musée national Marc Chagall, Nice (France) © CC BY 3.0→

Les diagonales croisées, ascendante du côté de l'ange, descendante du côté de Jacob impriment à la composition son mouvement et viennent signifier le combat spirituel que livre la chair à l'esprit. Comment interpréter la position de Jacob ? Ses jambes écartées et comme livrées à l'effort, ses bras tendus comme pour agripper l'ange disent-ils l'intensité du combat ? Ou bien la profondeur d'une vénération, comme pourraient le suggérer son sourire, sa position proche de l'agenouillement et le geste de l'ange qui paraît le bénir ? Telle est bien l'ambiguïté du combat spirituel que décrit saint Paul : « je vois dans mes membres une autre loi qui combat la loi de mon esprit » (Rm 7,23).

5,14 PERSONNAGE Adam

Une représentation antique d'Adam

Adam et Eve (fresque, 300-337), Catacombes de Marcellin et Pierre (Rome)

© Domaine public→, Gn 2,16

Cette représentation d’Adam et Ève compte parmi les premières représentations d’Adam et Ève. Placés de chaque côté de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, Adam et Ève cachent leur nudité et se tiennent tête inclinée, yeux baissés, honteux de la faute qu’ils viennent de commettre.

1. Attributs iconographiques

  • Jeune adulte séduisant et le plus souvent nu.
  • Dans les représentations après le péché, Adam tient une feuille de vigne ou de figuier pour cacher sa nudité. Il peut être habillé d’une peau de bête. 
  • Dans certaines iconographies paléochrétiennes un agneau et une gerbe de blé, fruits du labeur de l’homme, accompagnent Adam pour représenter les conséquences du péché (Gn 3,19).
  • Adam est parfois représenté avec sa pelle ou sa houe.

 Statue d'Adam (1260), Notre-Dame de Paris, Musée national du Moyen Âge

Photo : Thesupermat © CC-BY-SA-3.0→

Cette statue d'Adam nu est la preuve que les médiévaux connaissaient bien l'anatomie humaine : les muscles, les côtes, correspondent à la réalité.

2. Iconographie narrative

  • La création d’Adam (Gn 1,26-31 ; 2,7,21-22 ; Arts visuels Gn 2,7s).
  • Adam nomme les animaux (Gn 2,20 ; Arts visuels Gn 2,20).
  • La création d’Ève tirée d’Adam (Gn 2,21-22) : Adam est représenté endormi et la femme émerge de sa cage thoracique. Parce que Dieu crée par sa Parole, dans les représentations médiévales, c’est le Verbe, sous les traits de Jésus, qui préside à la création d’Adam et Ève. Dans les représentations modernes, c'est Dieu le père, sous les traits d’un vieillard à barbe qui crée (Arts visuels Gn 1,26–31).
  • Adam et Ève au paradis terrestre avant le péché (Gn 1,26-30 ; Arts visuels Gn 2,15).
  • La chute (Gn 3,1-24) : dans l’art paléochrétien, Adam et Ève sont d’abord représentés uniquement avec l’arbre puis avec le serpent qui s’entortille sur l’arbre. À l’époque médiévale, Adam est placé à gauche de l’arbre et Ève est représentée à droite en train de prendre le fruit ou de le passer à Adam. À partir du 13e s., le serpent est représenté avec un visage de femme (la représentation la plus illustre est celle du panneau de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine : Arts visuels Gn 2,1–6).
  • Confrontation entre Dieu et Adam et Ève, après le péché (Gn 3,7-10) : face à Dieu le Père qui apparaît dans le ciel, Adam et Ève, vêtus d’une ou plusieurs feuilles de figuier (ou feuille de vigne), pleurent. Parfois ils montrent de leurs mains celui qu’ils accusent. Dans certains cas, leurs vêtements sont fait de peau : Arts visuels Gn 3,8.
  • Adam et Ève chassés du paradis terrestre (Gn 3,24) : Adam et Ève, le visage accablé, sont chassés par un ange portant une épée à la main (Arts visuels Gn 3,24).
  • Le travail pénible d’Adam et Ève (Gn 3,17-18) : Adam est représenté avec une pelle ou une houe en train de travailler la terre ; Ève, assise, file le lin ou la laine puisqu'elle porte une quenouille (Arts visuels Gn 3,17–23).
  • Adam et Ève et leurs enfants (Arts visuels Gn 4,1s).
  • Adam et Ève découvrant Abel mort (Gn 4,8.10.25 ; Arts visuels Gn 4,8).
  • La mort d’Adam (Gn 5,5 ; Arts visuels Gn 5,5).
  • Le Christ descend chercher Adam et Ève aux enfers : le Christ ressuscité descend chercher ceux qui l’ont précédé dans la mort. Adam et Ève sont les premiers qu’il fait sortir. Adam porte souvent une barbe et des cheveux longs blancs. En Orient, le couple est vêtu, tandis qu’en Occident il est parfois représenté nu (Arts visuels Ps 130,1–8 ; Arts visuels Mt 28,1–20 ; →Descente aux enfers).

Caravage, La Madone au serpent (ou La Madone des palefreniers), Galerie Borghèse (Rome)

© Domaine public→, Gn 2,16 ; 3,15

3. Iconographie typologique

Adam/L’homme pécheur 

Parce qu'Adam a fait entrer le péché dans le monde, l'homme pécheur est assimilé à Adam. 

  • Dans La vocation de saint Matthieu de Caravage (Arts visuels Mt 9,9), le doigt de Jésus, prolongé par le doigt de Pierre, chef de l’Église, rappelle le doigt du Créateur qui donne la vie à Adam dans le tableau de Michel-Ange (Arts visuels Gn 2,7). Matthieu, considéré comme un pêcheur public, est appelé à renaître à la vie en suivant le Christ, qui l'appelle. 
  • Osée et sa femme infidèle Gomer (Os 1-2) sont mis en relation avec Adam et Ève, premier couple humain (Gn 2 ; Arts visuels Gn 1,26–31).
Adam/L’humanité entière
  • Le crâne d’Adam est souvent représenté au pied de la Croix dans l'iconographie chrétienne (Arts visuels Mt 27,35–56), en référence au lieu de la crucifixion de Jésus, le Golgotha, qui signifie « lieu du crâne » (sans doute en raison de la forme  du rocher : Vocabulaire Mt 27,33b). Les chrétiens ont vu dans ce nom, une image d'Adam par qui l'humanité est devenue pêcheresse et a connu la mort. En mourant sur la Croix, Jésus répand son sang sur l'humanité entière, symbolisée par le crâne d'Adam, afin de lui rendre la vie. 
Adam/Le Christ, nouvel Adam

Rapprochement entre Adam et Jésus Christ:

  • Les artistes médiévaux représentent  souvent le créateur avec le visage de Jésus Christ, Verbe de Dieu.   Adam, créé à l’image de Dieu, apparaît sous les même traits (Arts visuels Gn 2,18–25).
  • L’Annonciation : les peintres mettent en parallèle sur un même tableau Adam et Ève chassés du paradis terrestre et l’annonce faite à Marie, pour montrer qu’à l’Incarnation, c’est la rédemption de l’homme qui commence (Arts visuels Lc 1,38).
  • La Vierge à l’enfant : il n’est pas rare de voir représenté dans les bras de Marie un enfant Jésus tenant dans ses mains un fruit en référence au fruit de l’arbre du bien et du mal (Gn 3). Sur l’œuvre de Lucas Cranach l'Ancien, l’enfant et sa mère sont même placés sous un pommier, comme l’étaient Adam et Ève lors de la chute (Arts visuels Gn 3,15).
  • La crucifixion et la déposition de la Croix: pour symboliser l’humanité unie par Dieu à son amour trinitaire, Georges Desvallières, dans son tableau Nouvelle Alliance, représente Dieu le Père devant la croix glorieuse de son Fils, unissant Adam et Ève en joignant leurs mains. C'est une nouvelle naissance (Arts visuels Gn 1,26–31). Dans le diptyque de Vienne, Adam et Ève mangeant le fruit défendu et la déposition de Jésus de la croix sont mis en parallèle (Arts visuels Gn 3,23s).