Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Et comme le jour de la Pentecôte était arrivé
ils étaient tous ensemble dans le même [lieu].
Vdans le même lieu.
1 ...
2 Et soudain vint du ciel un bruit
comme provenant d’un coup de vent impétueux
et il remplit toute la maison où ils étaient assis.
2 ...
3 Et leur apparurent des langues séparées, comme de feu
et il s’en posa une sur chacun d’eux.
3 ...
4 Et tous furent remplis de l'Esprit Saint
et ils se mirent à parler en d’autres langues
selon ce que l’Esprit Saint leur donnait à prononcer.
Vdire.
4 ...
5 Or il y avait séjournant à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel.
5 ...
6 Ce son s’étant produit
la foule s’assembla et fut bouleversée
parce que chacun les entendait parler en sa propre langue.
6 ...
7 Ils
VTous étaient stupéfaits et s’étonnaient, disant :
— Voici, tous ces gens qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ?
7 ...
8 Et comment nous, les entendons-nous chacun dans notre propre langue maternelle ?
8 Et comment avons-nous entendu, chacun dans notre langue de naissance ?
1–4 le jour de la Pentecôte était arrivé ... et celui de l'Esprit saint
Dans cette scène de la Pentecôte, c’est le ciel qui s’ouvre tel un rideau tenu par deux anges. Entre les nuées qu’ils écartent, apparaît la main du Père ; la Vierge reçoit l’Esprit les mains jointes, les yeux ouverts, avec un doux visage : mère du Christ, elle devient mère de l’Eglise. C’est pourquoi elle est placée au centre et au-dessus du collège apostolique. Les Apôtres reçoivent l’Esprit Saint qui descend du ciel. Ils sont serrés les uns contre les autres pour tisser les liens d’une seule communion, en une puissante verticalité, d’élévation et de don : ce bas-relief illustre les trois versets d'Ac 2 : « Tous ensemble dans un même lieu… ».
Le sculpteur a longtemps médité ce texte à la lumière de la foi pour traduire en image la naissance de l’Eglise. Point de flamme, point de langue de feu… Ici c’est la légère ondulation des corps qui révèle que les Apôtres sont eux-mêmes ces flammes, vives flammes de l’unique feu, brasier de la présence divine. Ils tiennent le livre de la Parole, dans un profond recueillement, celui de la prière qui enflamme tout leur être, étreinte d’une Bonne Nouvelle dont ils deviennent les messagers… En ce cloître, chambre haute des moines, ouverte vers le ciel, s'offre un chemin de contemplation qui unit au chant grégorien du Veni Creator. (Cf. P. J.-M. Nicolas).
Le tympan de la basilique de Vézelay représente cette scène d'envoi des Apôtres, avec autant de force que le récit des Actes. L'Esprit saint semble sortir des mains mêmes du Christ, par des rayons :
La candeur est ici à l'honneur dans tous ces visages jeunes et lumineux, au premier rang desquels celui de la Vierge Marie. Originalité de cette représentation, une autre femme est présente pour plus de fidélité à Ac 1,14 qui ne mentionne en effet pas seulement la Vierge Marie, mais aussi « des femmes ».
La confirmation, associée au baptême, est le sacrement de l'Esprit saint par excellence, comme le montrent de manière très narrative et dynamique l'ensemble des Actes des apôtres.