Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
Pour nous apporter votre aide, cliquer ici
1 YHWH
G VLe Seigneur dit à Moïse :
— Maintenant tu vas voir ce que je ferai
Vsuis sur le point de faire à Pharaon :
c'est, en effet, seulement à main forte
Vpuissante qu'il les laissera partir ;
après cela, par une main forte
Gà bras levé
Vd'une main ferme il les chassera de son pays !
1 ...
14,19 Puzzle hiéroglyphique
Thomas →New Hieroglyphical Bible, (Impression au plomb et gravure sur bois, 14 cm x 9 cm)
(1753-1828); Rowland (1744-1833),Thomas Fisher Rare Book Library, Toronto, © Public Domain - Photo : Dr. Ralph F. Wilson
12,8 herbes amères Plus amère encore : la femme !
, Enluminure (détrempe sur parchemin), commande de Moses ben Yekutiel Hakohen, Italie du Nord, 1479
« Rothschild Haggadah », Musée d'Israël, Jérusalem © Domaine public→ Qo 7,26 ; Ex 12,8
Une coutume veut que l'homme désigne sa femme quand il prononce le mot maror (« herbes amères ») selon le verset de Qo 7,26.
14,21–15,13 Moïse figure du prêtre
Raymond
(1883-1978), vitraux des confessionnaux,Troisième vitrail, verrière droite, église du couvent dominicain de Zwolle, Pays-Bas
© BEST a.i.s.b.l. ; D.R. photo Joop Van Putten, Mt 9,20-22 ; Ex 14,21-31 ; Ex 15,13
Prêtre dominicain du couvent de Zwolle (Pays-Bas) l'artiste a peint de nombreuses œuvres d'arts : peintures, gravures, mais surtout des vitraux dans de nombreuses églises hollandaises. Ces vitraux présentent soit des saint(e)s dominicain(e)s, soit des passages bibliques. Les « vitraux des confessionnaux » dans son église maternelle, l'église du couvent dominicain de Zwolle, relèvent du second genre. Les commentaires sont basés sur les recherches de Cees Brakkee o.p., confrère-dominicain de Zwolle.
À droite, la traversée de la mer Rouge. Le placement du vitrail dans le cadre des confessionnaux s'explique par son sous-titrage d'Ex 15,13 : « Par ta fidélité tu conduis ce peuple. » Le prêtre devient un guide spirituel pour celui qui se confesse et par là atteint la libération de la servitude du péché. Cela explique la concentration sur Moïse, dépeint très grand, et l'absence des Égyptiens.
13,9–16 tu les attacheras sur ta main pour te servir de signe LITURGIE JUIVE Institution des tephilin
Les tephillin (judéo-araméen : תפילין, tefillin, singulier hébreu : tefilla), dits « phylactères » (grec ancien : φυλακτήριον phylacterion, « amulettes ») dans les sources chrétiennes, sont des objets de culte du judaïsme rabbinique. Il s’agit de deux petits cubes contenant quatre passages bibliques (Ex 13,9.16 ; Dt 6,8 ; 11,18).
On les attache au bras (lié au cœur et à la force de travail) et sur le front (lié à l’esprit), par des lanières de cuir, durant la lecture du Shema et pendant la prière matinale des jours profanes par les hommes ayant atteint leur majorité religieuse.
Outre les passages bibliques sus-mentionnés : m.→Menaḥ. 3:7 ; b.→‘Erub. 95b, b.→Sanh. 4b, b.→Menaḥ. 34a-37b.
Père et fils portant des Tephilin, (2011)
CC BY-SA 3.0→© photo יעקב Ex 13,9.16 ; Dt 6,8 ; 11,18
Tel père, tel fils : ce touchant cliché illustre admirablement l'idéal de transmission de génération en génération de Dt 6,2.7. Le père est gaucher, son tephilin est sur sa main droite. Le fils est droitier : ils le porte sur la main gauche.
Le respect de la lettre scripturaire touche les moindres détails :
Après qu'il s'est purifié au mikvé (bain rituel), il faut 10 à 15 heures à un sofer (scribe) pour écrire en écriture hébraïque Ashuri, avec de l'encre, sur des parchemins et dans un ordre codés par la halakha, les 3 188 lettres que contiennent les quatre passages
Willem
, Un homme fabrique des teffilin derrière une table de travail pleine, (photographie, 1964), JérusalemNationaal Archief, Pays-Bas — 2.24.14.02 © CC0 1.0→
Outre les lanières de cuir, au premier plan, on distingue sur la table de préparation des boitiers à quatre compartiments et des boitiers à compartiment unique.
1,11 ; 3,18 ; 4,1–33 ; 5,1–23 ; 7,1–25 ; 8,1–32 ; 9,1–17 ; 10,1–29,13 Let my people go
Louis
(1901-1971), Go Down Moses, 1958© Licence YouTube standard→, Ex 3,18.4,1-33.5,1-23.8,1-32.7,1-25.9,1,13.17.1,11.10,1-29.13,15.17,1-16.11,1-10
Go Down Moses est un negro-spiritual, inspiré par l'Ancien Testament de la Bible, (Exode 5:1 et 8:1). Israël représente les esclaves africains d'Amérique alors que l'Égypte et le Pharaon représentent les maîtres esclavagistes. Cette chanson a été popularisée par Paul
. Le 7 février 1958, elle est enregistrée à New York par Louis avec Sy Oliver's Orchestra.Go down, Moses, way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. Now when Israel was in Egypt land (Let my people go) oppressed so hard they could not stand (Let my people go), so the Lord said : go down, Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. So Moses went to Egypt land (Let my people go), he made old Pharaoh understand (Let my people go), yes the Lord said : go down, Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go. Thus spoke the Lord, bold Moses said, (Let my people go), if not I'll smite your firstborn dead (Let my people go), 'cause the Lord said : go down Moses way down in Egypt land, tell old Pharaoh to let my people go, tell old Pharaoh to let my people go.
12,1–19,25 Première partie de la route de l'Exode
Itinéraire des Hébreux d'Égypte au Sinaï, (numérique, Jérusalem : 2022)
L'itinéraire suivi par les Hébreux n'est pas certain. Il existe d'autres possibilités selon la localisation du Mt Sinaï (ici, le Mt Sinaï est identifié à Djebel Musa) . Aucune des étapes du voyage ne peut être localisée avec certitude.
Choix sur cette carte:
Cet itineraire est l'itinéraire traditionnel rapporté par →. Itin.
Ramsès, Sukkot, Égypte, Étam, Pi-Hahirot, Migdol, Baal-Çephôn, désert de Shur, Mara, Élim, désert de Sîn, Dophka (Nb 33), Alush (Nb 33), Rephidim, Massa et Meriba, désert du Sinaï
19,1–34,35 Emplacement du mont Sinaï
Le mont Sinaï, (numérique, 2022)
M.R. Fournier © BEST AISBL, Lv 1-27 ; Nb 9 ; Ex 3 ; Ex 19-34
Le mont Sinaï sur cette carte est associé au djebel Musa au sud de la péninsule du Sinaï, où se trouve le monastère Sainte-Catherine. D'autres localisations ont été proposées au nord de la pénisule ou encore au Negeb par ceux qui adoptent un autre itinéraire pour les Hébreux. Toponymie Sinaï, Horeb.
Mohammed
, Vue du sommet du Mont Sinaï (Jabal Musa , جَبَل مُوسَىٰ), (photographie, 2013)12,14 Ce jour sera pour vous un mémorial FRANÇAIS BIBLIQUE
Drapeau de la francophonie→, © Domaine public
14,26–31 Le passage de la mer Rouge, de siècle en siècle Un épisode aussi spectaculaire ne pouvait pas échapper à l'attention des artistes visuels à travers l'histoire.
, Le passage de la Mer Rouge, (enluminure sur parchemin, 1266),
Jerusalem, Armenian Patriarchate Library n° 2027 © Domaine public→, Sg 19,1-9
Nicolas
(1594-1665), Le Passage de la mer rouge, (huile sur toile, 1634), 155,6 × 215,3 cm,Collection dal Pozzo, National Gallery of Victoria, Melbourne © Domaine public→
Gustave
(1832-1883), Les Egyptiens se sont noyés dans la mer Rouge, (Gravure sur bois, 1866),Illustration de la grande → Bible de Tours © Domaine public→
Peu avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, Jean Devemy, chapelain au Sanatorium de Sancellemoz au Plateau-d’Assy, prit entre 1938–1946 l’initiative de construire l’église Notre-Dame-de-Toute-Grâce au Plateau d’Assy. Cette station pour les malades pulmonaires en Haute-Savoie ne disposait jusqu’alors que de petits espaces sacrés sous forme de chapelles intégrés dans les bâtiments des sanatoriums. Rappelons dans ce contexte que depuis le Concile de Trente 1545–1563, l’art ecclésiastique était étroitement réglé par l’Église, « en sorte qu’on n’expose aucune image porteuse d’une fausse doctrine et pouvant être l’occasion d’une erreur dangereuse pour les gens simples.3» Sous l’influence des réflexions du père dominicain Marie-Alain Couturier concernant le renouveau de l’art ecclésiastique, le chanoine Devemy envisagea d’ouvrir l’église du Plateau d’Assy non seulement à l’art contemporain, mais avant tout aux plus grands artistes. De cette façon des artistes comme Georges Rouault, Pierre Bonnard, Fernand Léger, Jean Lurçat, Henri Matisse, Germaine Richier, Jacques Lipchitz et bien d’autres ont contribué à la décoration de l’église.
Marc
(1887-1985), Passage de la mer Rouge, (Peinture sur céramique, 1956), 250 x 230 cm, Carrelage mural,Chapelle baptismale, Notre-Dame-de-Toute-Grâce, Plateau d'Assy, France, D.R. © Photo : archives Barbara von Orelli
L'œuvre est signée et datée : « Au nom de la liberté de toutes les religions. Chagall 1956. » Le thème du passage de la mer Rouge avait été peint une première fois par l’artiste dans les gouaches de la Bible en 1931. Ce n’est qu’après 1950 que le chanoine Devemy s’adressa à Marc Chagall pour la décoration de la chapelle baptismale. Celui-ci proposa de l’orner d’un vitrail, de deux plaques en marbre en bas-relief pour les murs latéraux et une grande œuvre peinte sur carrelage blanc fixé au mur vis-à-vis de la porte d’entrée.
La composition dispose d’une direction centrale du bas à gauche vers le haut au centre. Dans la moitié inférieure, enveloppés d’un nuage blanc, se trouvent les soldats du pharaon sur leurs chevaux et avec les épées levées. Le peuple israélite est représenté dans sa marche dans la moitié supérieure de la composition, conduite par un ange qui l’accompagne et le guide en toute sécurité. Moïse veille sur le tout, figure montant du coin inférieur gauche et orchestrant l’exode des Israélites avec son bras levé comme un chef d'orchestre. La couleur de l’œuvre est dominée par le bleu, la couleur de la mer, le blanc du nuage par lequel l’armée égyptienne est enveloppée, et la colonne israélite rendue par des tons plus sombres. Tout en haut, à l’horizon sombre, apparaît une traînée d'aurore.
La dynamique particulière de la composition du bas droit au centre supérieur se traduit également par une extension de l'espace réel, à savoir le baptistère. Le passage de la Mer Rouge de l'Ancien Testament et le baptême présentent des analogies. Dans les deux cas, il s’agit d’échapper à la condition ou à la menace de mort pour accéder à la vraie vie : Liturgie Ex 14,19–24... (B. V.O.)
9,20s le verbe du Seigneur + la parole du Seigneur (V) FRANÇAIS BIBLIQUE De la parole au Verbe et réciproquement En deux versets le scribe latin fait la variation verbum Domini / sermo Domini pour désigner la même réalité, l'oracle tout juste prononcé par Moïse devant Pharaon (Ex 9,13-19). Par le choix de verbum pour désigner la « parole » de Dieu entendue et mise en pratique par les uns (Ex 9,20), et de sermo pour la désigner en tant qu'elle est négligée par les autres, le scribe latin suggèrerait-il que les incroyants n'entendent que de simples paroles là où les croyants sentent obscurément le mystère du v.Verbe ?
Le nom verbum, omniprésent dans les Écritures, signifie « mot, énoncé, parole(s) » et beaucoup plus encore. Il assume les significations de dabar et de →logos, cristallisant la méditation sur la présence d'un « langage » transcendant avec le Créateur, participé dans la création. Cet usage culmine dans le Nouveau Testament pour désigner le mystère personnel de Jésus-Christ (cf. V—Jn 1,1.14.17).
L'expression verbum Domini, en particulier, crée donc un fil continu de révélation christique, de livre en livre. Pour les scribes latins :
Autant que possible, nous traduisons donc verbum par « verbe », souvent sans majuscule, parfois avec.
Drapeau de la francophonie→ © Domaine public
17,13 glaive dévorant FRANÇAIS BIBLIQUE L’expression latine « in ore gladii », traduit l’expression hébraïque lepî-hereb.
FRANÇAIS BIBLIQUE
Drapeau de la francophonie→ © Domaine public