La Bible en ses Traditions

Isaïe 41,8–13

M G V
S

Mais toi, Israël mon serviteur, Jacob que j’ai choisi, semence d’Abraham mon ami

Gque j'ai aiméM G.

...

M V
G S

Toi que 

Ven qui je t'ai saisi des extrémités de la terre et que j’

Vt’ai appelé M Vde ses lointaines régions.

Je t'ai dit : — Tu es mon serviteur, je t’ai choisi et ne t’ai pas rejeté. 

...

M G V
S

10 Ne crains pas car moi je suis avec toi, ne regarde pas avec inquiétude

Gt'égarde pas

Vte détourne pas car moi, ton Dieu

je t'ai fortifié

Gqui t'ai fortifié, je t’ai secouru et je te soutiens

Gt'ai affermi

Vt'ai soutenu par la droite de ma justice.

Gma juste droite.

Vla droite de mon juste.

10 ...

11 Voici, ils seront confondus et ils rougiront, tous ceux qui sont enflammés contre

Gs'opposent à

Vcombattent contre toi

ils seront comme un néant

G Vcomme s'ils n'étaient pas et ils périront,  les hommes qui disputent contre toi.

Gtous tes adversaires.

Vles hommes qui s'opposent à toi.

11 ...

12 Tu les chercheras et tu ne Mles trouveras plusM

les hommes ivres qui t'insulteront

M V qui t'étaient rebelles

Gcar ils seront semblables au néant,

G Vcomme s'ils n'étaient pas, réduits à rien,

Get ils n'existeront plus,

Vcomme consumés, ceux qui te font la guerre.

12 ...

13 Car moi, YHWH

Gje suis

Vmoi, je suis le Seigneur ton Dieu, je

G Vqui te prends M Gpar la main droite

Vmain

et qui te dis : — Ne crains pas, c'est moi qui viens à ton aide.

G

V, c'est moi qui t'ai aidé.

13 ...

Réception

Liturgie

40,27–41,16 LITURGIE JUIVE (rite séphardi) Haftara du sabbat Lerh Lerha (3)

Musique

10 ; 43,1 Ne crains pas

18e s.

Johann Sebastian Bach (1685-1750), Motet Fürchte dich nicht - BWV 228, 1726

Musica Amphion & Gesualdo Consort Amsterdam

© Licence YouTube standard→, Is 41,10.43,1

Paroles

 Fürchte dich nicht, ich bin bei dir; weiche nicht, denn ich bin dein Gott! Ich stärke dich, ich helfe dir auch, ich erhalte dich durch die rechte Hand meiner Gerechtigkeit. (Is 41,10) Fürchte dich nicht, denn ich habe dich erlöset; ich habe dich bei deinem Namen gerufen, du bist mein! (Is 43,1) / Chorale: Herr, mein Hirt, Brunn aller Freuden, du bist mein, ich bin dein niemand kann uns scheiden. Ich bin dein, weil du dein Leben und dein Blut mir zu gut in den Tod gegeben. Du bist mein, weil ich dich fasse und dich nicht, o mein Licht, aus dem Herzen lasse! Laß mich hingelangen, da du mich und ich dich lieblich werd umfangen. Fürchte dich nicht, du bist mein.

Ne crains rien, je suis à tes côtés ; ne te détourne pas, car je suis ton Dieu ! Je t'ai fortifié, et je t'aide encore, je te soutiens par la main droite de ma justice. Ne crains rien, car je t'ai racheté ; je t'ai appelé par ton nom, tu es à moi !  / Chorale : Seigneur, mon berger, source de toute joie, tu es mien, je suis tien, et personne ne peut nous séparer. Je suis tien, puisque tu as donné ta vie et ton sang pour mon bien en subissant la mort. Tu es mien, puisque je te reçois, et que je ne te laisse pas, ô ma lumière, sortir de mon cœur ! Laisse-moi venir là où, toi près de moi et moi près de toi, nous serons embrassés dans un même amour. Ne crains rien, tu es mien.

Composition

Fürchte dich nicht (Ne crains rien), BWV 228, est un motet de Jean-Sébastien Bach composé à Leipzig probablement en 1726. On pense que ce motet a été composé pour un service à la mémoire de Susanna Sophia Winkler, la veuve d'un riche notable et capitaine de Leipzig. Le texte est issu du livre d'Isaïe (Is 41,10 et Is 43,1) et d'un cantique de Paul Gerhardt, et le thème général du motet est le réconfort du chrétien qui écoute Dieu le réconforter (Ne crains rien) et lui exprime sa fidélité (Je suis à toi). Le motet est — comme la plupart des motets de Bach — un double chœur à quatre voix, sans accompagnement instrumental spécifique. Son choral est remarquable par son traitement en fantaisie chorale à quatre voix, où le texte de Gerhardt et la mélodie chorale — représentant le point de vue du chrétien — est chanté en cantus firmus par les soprano, s'unissant amoureusement avec la parole de Dieu chantée par les autres voix par un fugato, dans un style rappelant la musique pour orgue de Bach.

Propositions de lecture

40,1–55,13 Le « livre de la consolation d’Israël » L'incipit de ce chapitre et le thème des premiers versets inspire le titre souvent donné à cette deuxième partie du livre d'Isaïe : Is 40-55. En contraste avec les oracles pleins de menace d'Is 1-39, c'est la consolation qui est ici annoncée, par le  prophète anonyme de la fin de l'Exil qu'on appelle le « Deuxième Isaïe ».

Musique

13 Car moi, je suis le Seigneur ton Dieu qui te prends par la droite Take my hand, precious Lord

20e s.

Take My Hand, Precious LordElvis Presley, 1957

© Licence YouTube standard→

Composition

Chanson originairement composée par Thomas A. Dorsey, le père de la musique gospel, en 1937, le titre fut repris par Elvis Presley vingt ans plus tard. Il s'agit de la chanson préférée de Martin Luther King Jr.

Paroles

Precious Lord, take my hand / Lead me on, let me stand / I'm tired, I'm weak, I'm lone / Through the storm, through the night / Lead me on to the light / Take my hand precious Lord, lead me home —— In my way grows drear precious Lord linger near / When my light is almost gone / Hear my cry, hear my call / Hold my hand lest I fall / Take my hand precious Lord, lead me home —— When the darkness appears and the night draws near / And the day is past and gone / At the river I stand / Guide my feet, hold my hand / Take my hand precious Lord, lead me home —— Precious Lord, take my hand / Lead me on, let me stand / I'm tired, I'm weak, I'm lone / Through the storm, through the night / Lead me on to the light / Take my hand precious Lord, lead me home

Traduction 

Ô Seigneur, prends ma main / Montre-moi la voie, aide-moi à tenir bon / Je suis las, je suis faible, je suis seul ; / À travers l'orage, à travers la nuit / Conduis-moi vers la lumière / Prends ma main, ô Seigneur, et ramène-moi chez moi —— Lorsque mon chemin devient monotone, ô Seigneur, demeure auprès de moi / Lorsque ma lumière s'est presque éteinte / Entends mon cri, écoute mon appel / Serre ma main, de peur que je ne tombe / Prends ma main, ô Seigneur, et ramène-moi chez moi —— Lorsque surgit l'obscurité et que la nuit s'approche / Lorsque le jour décline et se finit / Je me tiens au bord du fleuve / Guide mes pas, serre ma main / Prends ma main, ô Seigneur, et ramène-moi chez moi —— Ô Seigneur, prends ma main / Montre-moi la voie, aide-moi à tenir bon / Je suis las, je suis faible, je suis seul ; / À travers l'orage, à travers la nuit / Conduis-moi vers la lumière / Prends ma main, ô Seigneur, et ramène-moi chez moi.

Liturgie

45,8 ; 64,5–11 ; 16,1 ; 40,1 ; 35,4 ; 41,13s Rorate cæli - Cieux répandez la rosée

Répons de l'Avent: « Rorate cæli desuper »

Traditionnel, Répons - Rorate cæli desuper

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Is 45,8.64,5-11.16,1.40,1.35,4.41,13s Lm 1,9 Ex 4,13 Jr 30,10 Mi 4,9

L'hymne du « Rorate Cæli desuper » est par excellence le chant grégorien du Temps de l'Avent. Son refrain est tiré du Livre d'Isaïe (Is 45,8) : « Cieux, épanchez-vous là-haut, et que les nuages déversent la justice, que la terre s’ouvre et produise le salut ». Cette rosée qui tombe du ciel pour féconder la terre et faire descendre le Juste, c'est-à-dire Dieu Lui-même, c'est le Saint-Esprit, et la terre qui s'ouvre sous cette influence céleste et fait germer le Sauveur, c'est le sein très pur de la Vierge Marie.

Paroles

R. Roráte caeli désuper, et nubes pluant iustum.

R. Cieux, répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le Juste.

1. Ne irascáris, Dómine, ne ultra memíneris iniquitátis:

1. Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice.

ecce cívitas Sancti tui facta est desérta:

Voici, la cité sainte est devenue déserte,

Sion desérta facta est : Ierúsalem desoláta est:

Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation,

domus sanctificatiónis tuae et glóriae tuae, ubi laudáverunt te patres nostri

la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges.

2. Peccávimus, et facti sumus tamquam immúndus omnes nos,

2. Nous avons péché et sommes devenus impurs. et cecídimus quasi fólium univérsi

Nous sommes tombés comme des feuilles mortes

et iniquitátes nostrae quasi ventus abstúlerunt nos :

et nos iniquités nous ont balayés comme le vent.

abscondísti fáciem tuam a nobis, et allilísti nos in manu iniquitátis nostrae.

Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes.

3. Vide Dómine, afflictiónem pópuli tui

3. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple,

et mitte quem missúrus es :

et envoie celui que tu dois envoyer :

emítte agnum dominatórem terrae, de petra desérti, ad montem fíliae Sion :

envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion,

ut áuferat ipse jugum captivitátis nostrae

afin qu’il ôte le joug de notre captivité.

4. Consolámini, consolámini, pópule meus, cito véniet salus tua.

4. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : votre salut viendra vite,

Quare mærore consúmeris, quare innovávit te dolor ?

Pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ?

Salvábo te, noli timore; Ego enim sum Dóminus Deus tuus,

Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu,

Sanctus Israël Redémptor tuus.

Le Saint d’Israël, ton Rédempteur.