La Bible en ses Traditions

Isaïe 52,1–3

M V
G S

Réveille-toi, réveille-toi

VLève-toi, lève-toi, revêts-toi de ta force, Sion !

Revêts-toi des vêtements de ta gloire, Jérusalem, ville sainte !

Car l’incirconcis et l’impur n’entreront plus chez toi désormais.

...

Secoue ta poussière, relève-toi, assieds-toi, Jérusalem !

Détache les chaînes de ton cou, captive, fille de Sion !

...

Car ainsi parle YHWH :

Vle Seigneur :

— Vous avez été vendus pour rien

Vgratuitement et sans argent vous serez rachetés.

...

Réception

Liturgie

51,12–52,12 LITURGIE JUIVE (rite séphardi) Haftara du sabbat Choffetim (48)

Propositions de lecture

40,1–55,13 Le « livre de la consolation d’Israël » L'incipit de ce chapitre et le thème des premiers versets inspire le titre souvent donné à cette deuxième partie du livre d'Isaïe : Is 40-55. En contraste avec les oracles pleins de menace d'Is 1-39, c'est la consolation qui est ici annoncée, par le  prophète anonyme de la fin de l'Exil qu'on appelle le « Deuxième Isaïe ».

Liturgie

51,17 ; 52,3 Élève-toi, élève-toi Jérusalem - Antienne

Antienne « Elevare, elevare »

Traditionnel, Antienne - Elevare elevare

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Is 51,17.52,2

Antienne chantée pour le Magnificat des vêpres du troisième mardi de l'Avent.

Tradition juive

3 Erreur de l'idôlatrie, base de toutes les dépravations morales

  • b. Sanh. 97b « [Tradition juive Jr 3,22] Rabbi Yehochoua répondit : "N'a-t-il pas déjà été dit 'gratuitement vous avez été vendus et sans dépense d'argent vous serez rachetés' ?" (Is 52,3). Sans dépense d'argent, c'est-à-dire non pas à cause de bonnes œuvres » (Levinas Liberté 115).
  • Levinas Liberté « [...] pour Rabbi Yehochoua la faute [...] repose sur l'erreur. La perversion morale repose sur une insuffisance de culture. Cette erreur est l'idolâtrie. Elle est pour le judaïsme de Rabbi Yehochoua à la base de toutes les dépravations morales, par elle-même elle n'est qu'une erreur. [...] Une offense faite à l'homme procède d'un mal radical. Elle ne s'efface que par le pardon de l'offensé et exige une réparation qui doit partir de celui qui a offensé. Une offense faite à Dieu, Dieu s'en arrange. C'est de l'"inculture". C'est précisément cela que répondit Rabbi Yehochoua : "Est-ce qu'à la base de la faute qui serait irréparable pour l'intervention purement extérieure et qui demanderait de bonnes œuvres et une initiative de régénération venant de l'individu, il n'y a pas une insuffisance intellectuelle ? Est-ce que la déchéance causée par une erreur inconsistante (gratuitement) ne devrait pas être réparée du dehors sans attendre les bonnes œuvres (sans dépense d'argent) ? La déchéance humaine n'est-elle pas au premier chef intellectuelle et doctrinale ? Et dès lors, le Messie ne doit-il pas venir à partir de l'extériorité de l'enseignement ?" Voilà pourquoi Rabbi Yehochoua aura éternellement raison [...]. Il aperçoit, par-delà la corruption du mal, un défaut intellectuel auquel on peut et doit remédier du dehors » (118-119).