La Bible en ses Traditions

Psaumes 136,17–22

M
G S
V

17 qui frappa de grands rois

— pour toute l'éternité sa miséricorde ! 

17  

17 C'est lui qui frappa de grands rois

car pour l'éternité est sa miséricorde !  

18 et fit périr des rois glorieux

— pour toute l'éternité sa miséricorde !

18 ...

18 et fit périr des rois forts

car pour l'éternité est sa miséricorde !  

19 Sihôn, roi des Amorites

— pour toute l'éternité sa miséricorde !

19 ...

19 Seon roi des Amorrhéens

car pour l'éternité est sa miséricorde !  

19 Conquête du royaume de Sihôn Dt 2,30s

20 Et Og, roi de Bachân

— pour toute l'éternité sa miséricorde !

20 ...

20 et Og roi de Basan

car pour l'éternité est sa miséricorde !  

20 Conquête du royaume d’Og Dt 3,1s

21 et il donna leur pays en héritage

— pour toute l'éternité sa miséricorde !

21 ...

21 et il donna leur terre en héritage

car pour l'éternité est sa miséricorde !  

21 Expulsion de nations au profit d’Israël Ps 44,3

22 en héritage à Israël, son serviteur

— pour toute l'éternité sa miséricorde !

22 ...

22 en héritage à Israël son esclave

car pour l'éternité est sa miséricorde !  

22 Israël, serviteur de YHWH Is 41,8 ; 44,21

Réception

Liturgie

1–26 Célebrez le Seigneur - Alleluia de Pâques

« Confitemini Domino »

Traditionnel, Alleluia - Confitemini Domino

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, (enregistrement en direct)

© Abbaye du Barroux→, Ps 106,1.107,1.117,1.136,1-26

Alleluia de la nuit de Pâques.

Comparaison des versions

18 V—IUXTA HEBR.

  • — et fit périr des rois mangifiques | — pour toute l'éternité sa miséricorde !

Littérature

1–26 confessez (V) FRANÇAIS BIBLIQUE Un terme merveilleusement ambivalent En français courant (comme dans celui de fidèles dès le 4e s. à en croire saint Augustin : Tradition chrétienne Ps 118,1.29 !), les mots « confession » ou « confesser » évoquent trop souvent le sentiment de culpabilité, l'auto-accusation, ou le ... confessionnal ; ce n'est évidemment pas le sens du terme dans ce psaume !

D'ailleurs, ces significations devenues habituelles ne sont que dérivées. Dans l'Écriture, et particulièrement dans le psautier latin, le verbe confiteor traduit le verbe grec exomologeô qui signifie « promettre, consentir, avouer, confesser, glorifier, rendre grâce » ; le sens dominant de l'acte de parole désigné par le verbe est celui de la confessio laudis

  • « Confesser » c'est d'abord proclamer la grandeur de Dieu et de ses actes sauveurs. La « confession » est alors profession publique ou cultuelle de foi en Lui. Cette « confession de foi », attitude enracinée dans la nature de l'homme, conduit de la connaissance de Dieu à la reconnaissance envers lui : action de grâces et louange (Ps 22,23). La louange est avant tout confession des grandeurs de Dieu, confessio laudis. Aussi, dans l'AT, la confession, la louange et l'action de grâces s'interpénètrent-elles : elles prennent toutes trois appui sur l'œuvre créatrice de Dieu (Ps 104) et surtout sur son œuvre salvatrice (Ps 105).Le psalmiste, quand il décrit ces œuvres, en fait l'élément central de la confession. Il proclame les perfections de Dieu (Ps 40,10s ; Ps 92,5s ; cf. Jdt 16,13), il affirme la grandeur et la gloire de son nom (Ps 86,9s ; Ps 113,1s, etc. ; cf. Jr 10,6).
  • Même l'aveu des péchés est louange de Dieu, puisqu'avouer c'est louer la miséricorde de Dieu qui pardonne et guérit ! Quand le psalmiste confesse son injustice Ps 31,5 il le fait dans un acte de foi porté par la grâce divine. Sa confession est alors un témoignage de la misère de l'homme et une louange de la grandeur de la miséricorde de Dieu.

Pour évoquer toute la richesse de ce mouvement de l'âme si profond, la traduction garde autant que possible les mots « confession » ou « confesser ».

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