La Bible en ses Traditions

Psaumes 10,17

M
G S
V

17 Tu entends le désir des affligés, YHWH

tu affermis leur cœur

tu prêtes une oreille attentive,

17  ... 

17 le Seigneur a exaucé le désir des pauvres

(— Ton oreille a entendu la préparation de leur cœur !) :

Réception

Arts visuels

1–18 Un type du méchant prospère : le pâtre Gygès

Huile sur bois de Lombardie, 16e s.

Anonyme, L'anneau de Gygès, (Huile sur bois, ca. 1500-1550), 89 x 89 cm

Œuvre de l'école Ferrari, Vénétie, Lombardie, Musée Dorotheum

Domaine public © Wikicommons→

Gygès est un personnage évoqué dans la République de Platon. Il est un pâtre de Lydie faisant la découverte d'un anneau magique dont la propriété principale est de rendre invisible. Il retire cet anneau des flancs d'un cheval d'airain, et du doigt d'un géant à l'état de squelette, reposant dans le ventre de la bête. Gygès est alors doté d'un pouvoir extrême, le plus terrible sans doute d'après Platon : celui de commettre le mal en toute impunité. Cette idée correspond, à quelques nuances près, aux accents douloureux du psalmiste qui exprime son incompréhension devant la prospérité des méchants.

Liturgie

17 Tu entends le désir des pauvres - Offertoire

« Desiderium pauperum »

Traditionnel, Offertoire - Desiderium pauperum

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, (enregistrement en direct)

© Abbaye du Barroux→, Ps 10,17

Comparaison des versions

17 V—IUXTA HEBR.

  • Le Seigneur entend le désir des pauvres : tu t'es disposé pour que ton oreille entende leur cœur

Texte

Critique textuelle

9,1–10,18 M | G-V Disposition du texte et numérotation des psaumes La tradition hébraïque (M), dont on suit ici la numérotation, a séparé les Ps 9 et Ps 10 qui ne formaient à l'origine qu'un seul poème (ainsi que G et V l'ont maintenu ) :

  • Une même voix, celle d'un porte-parole des « →pauvres », décrit dans un hymne (= M—Ps 9), puis implore dans une prière (= M—Ps 10) l'avènement du jugement divin sur les impies ;
  • le Ps semble avoir été à l'origine  « alphabétique », c'est-à-dire qu'en prenant la première lettre de chaque vers (ailleurs : de chaque strophe), on retrouve tout l'alphabet hébraïque ; ainsi : Ps 9-10 ; 25 ; 34 ; 37 ; 111 ; 112 ; 119 ; 145 ; Lm 1-4 ; Na 1,2-8 ; M—Si 51,13-29.  

Dans le texte finalement inclus dans la Bible, qui semble abîmé, plusieurs lettres n'ont pas de strophe qui leur corresponde.

 © CC-BY-SA-4.0