La Bible en ses Traditions

1 Corinthiens 16,0 ; 10,1–24,24

Byz V TR Nes
S

Car je ne veux pas que vous ignoriez, frères

que nos pères ont tous été sous la nuée

et qu'ils ont tous passé à travers la mer

...

et qu'ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer

...

et qu'ils ont tous mangé le même aliment spirituel

...

et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel ;

car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait

or ce rocher était le Christ.

...

Mais ce n’est pas le plus grand nombre d’entre eux qui plut à Dieu

car ils furent étendus [morts]

Vont été frappés dans le désert.

...

Or, ceci est arrivé comme des figures

Vune figure de nous

afin que nous ne convoitions pas les choses mauvaises que ceux-là ont convoitées.

...

Et ne devenez pas idolâtres comme quelques-uns d'entre eux

ainsi qu'il est écrit :

« Le peuple s’assit pour manger et boire, et ils se levèrent pour se divertir. »

...

Ne forniquons pas non plus comme certains d'entre eux ont forniqué

et il en tomba en un seul jour vingt-trois mille.

...

Ne tentons pas non plus le | Seigneur | Christ |

Byz V TRChrist comme certains d’entre eux le tentèrent

et ils périrent par les serpents.

...

10 Ne murmurez pas non plus comme certains d’entre eux murmurèrent

et ils périrent par l’exterminateur.

10 ...

11 Or Byz V TRtoutes ces choses leur arrivaient figurativement

Byz TRcommes des figures

Ven figure

mais elles ont été écrites pour nous servir d'avertissement, 

à nous pour qui est venue la fin des temps.

11 ...

12 Ainsi donc, que celui qui se croit debout prenne garde de ne pas tomber.

12 ...

13 La

VQue la tentation ne vous a pas assaillis

Vassaille pas si ce n'est celle qui est humaine

mais Dieu est fidèle, lui qui ne permettra

Vsouffrira pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces

 mais qui fera en sorte que la tentation vous soit favorable, afin que vous puissiez la supporter.

13 ...

14 C’est pourquoi, mes très chers, fuyez l’idolâtrie.

14 ...

15 Je vous parle comme à des hommes prudents

jugez vous-mêmes de ce que je dis.

15 ...

16 Le calice de bénédiction que nous bénissons

n’est-il pas communion au sang du Christ ?

Et le pain que nous rompons

n’est-il pas communion

Vparticipation au corps du Christ

VSeigneur ?

16 ...

17 Car, à plusieurs, nous sommes un seul pain, un seul corps, tous ceux qui participent à un seul pain.

17 ...

18 Voyez Israël selon la chair,

ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec

Vparticipent-ils pas à l'autel ?

18 ...

19 Qu'est-ce donc que je dis ?

Que la viande sacrifiée

Vce qui a été sacrifié aux idoles est

Vsoit quelque chose ?

Ou qu’une idole 

Byz TRla viande sacrifiée aux idoles est

Vsoit quelque chose ?

19 ...

20 Mais ce qu'ils

Byz V TRque les nations immolent

c'est à des démons et non à Dieu qu'ils l'immolent,

or je ne veux pas que vous entriez en communion avec les

Vsoyez associés aux démons.

VVous ne pouvez boire le calice du Seigneur et le calice des démons.

20 ...

21 Vous ne pouvez boire le calice du Seigneur et le calice des démons.

VVous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons.

21 ...

22 Ou bien voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ?

Est-ce que nous sommes plus forts que lui ?

VTout est permis, mais tout n'est pas utile.

22 ...

Byz TR Nes
V
S

23 Tout Byz TRm'est permis,

mais tout n'est pas utile.

Tout Byz TRm'est permis, 

mais tout n’édifie pas.

23 Tout est permis

mais tout n'édifie pas. 

23 ...

Byz V TR Nes
S

24 Que personne ne recherche son propre intérêt

mais Byz TRchacun celui d'autrui.

24 ...

25 Tout ce qui se vend au marché, mangez-en

sans poser de question par motif de conscience ;

25 ...

26 Byz TR Nescar « la terre est au Seigneur, et tout ce qu’elle renferme ». 

26 ...

27 Si quelqu'un d'entre les incroyants vous invite et que vous voulez y aller 

mangez tout ce qu’on vous sert

sans poser de question par motif de conscience.

27 ...

28 Mais si quelqu’un Byz TR Nesvous dit : — Ceci a été immolé en sacrifice

Byz V TRest la chair des victimes immolée aux idoles

n’en mangez pas

à cause de celui qui vous l'a indiqué et par motif de conscience

Byz TR, car la terre est au Seigneur, et tout ce qu'elle renferme. 

28 ...

29 La conscience, dis-je, non certes la tienne mais celle d’autrui.

Pourquoi en effet ma liberté serait-elle jugée par une autre conscience ?

29 ...

30 Si moi je participe avec action de grâce

pourquoi serais-je blâmé à cause de ce pourquoi je rends grâces ?

30 ...

31 Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit 

Vou quoi d'autre que vous fassiez

faites tout pour la gloire de Dieu.

31 ...

32 Ne soyez une occasion de scandale ni pour les Juifs, ni pour les Grecs,

Vnations, ni pour l’Église de Dieu

32 ...

33 comme moi aussi, je plais en tout à tous,

ne cherchant pas ce qui m'est utile

mais ce qui l'est au plus grand nombre pour qu’ils soient sauvés.

33 ...

11,1 Soyez mes imitateurs comme je le suis moi aussi du Christ.

...

11,2 Je vous loue, d'ailleurs, Byz V TRfrères

de ce qu'en toutes choses vous vous souvenez de moi

et gardez les traditions

Vmes préceptes comme je vous les ai transmises

Vtransmis.

...

11,3 Je veux pourtant que vous sachiez

que de tout homme le chef est le Christ

mais le chef de la femme, c’est l’homme

or le chef du Christ, c’est Dieu.

...

11,4 Tout homme qui prie ou prophétise le chef couvert

déshonore son chef.

...

11,5 Mais toute femme qui prie ou prophétise, le chef découvert,

déshonore son chef

car c'est la même chose que si elle était rasée.

...

11,6 Si une femme en effet ne se voile pas

qu’elle se tonde aussi !

Mais s’il est honteux pour une femme d’être tondue ou rasée

qu’elle se voile.

Vvoile sa tête.

...

11,7 Certes, l'homme ne doit pas se couvrir le chef

étant l’image et la gloire de Dieu ;

quant à la femme, elle est la gloire de l’homme.

...

11,8 L’homme en effet n’a pas été tiré de la femme

mais la femme de l’homme

...

11,9 et de fait l’homme n’a pas été créé pour la femme

mais la femme pour l’homme.

...

11,10 Voilà pourquoi la femme doit avoir un pouvoir sur son chef, à cause des anges.

10 ...

Byz V TR
S
Nes

11,11 Toutefois, dans le Seigneur,

ni l'homme n'est sans la femme, ni la femme sans l'homme.

11 ...

11 Toutefois, dans le Seigneur,

ni la femme n'est sans l'homme,

ni l'homme sans la femme ;

Byz V TR Nes
S

11,12 Car de même que la femme vient de l’homme

de même l’homme aussi vient par la femme

et le tout vient de Dieu.

12 ...

11,13 Jugez-en vous-mêmes.

Convient-il qu’une femme non voilée prie Dieu ?

13 ...

11,14 Et la nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas

qu'un homme, s'il porte une longue chevelure, c’est une honte pour lui ?

14 ...

11,15 mais qu'une femme, si elle porte une longue chevelure, c’est une gloire pour elle ?

Parce que la longue chevelure lui a été donnée en guise de voile.

15 ...

11,16 Or si quelqu’un croit devoir contester 

nous, nous n’avons pas une telle habitude, pas plus que les Églises de Dieu.

16 ...

11,17 Mais en prescrivant ceci, je ne vous loue pas

Vje prescris ceci, en ne vous louant pas

de ce que vous vous assemblez non pour le meilleur mais pour le pire.

17 ...

11,18 D’abord, en effet, lorsque vous vous réunissez en assemblée

j’apprends qu'il y a des divisions Byz TR Nesparmi vous

et je le crois en partie.

18 ...

11,19 Car il faut aussi qu’il y ait Byz TR Nesparmi vous des sectes, afin que ceux qui ont fait leurs preuves soient manifestés parmi vous.

19 ...

11,20 Quand donc vous vous réunissez ensemble

ce n'est Vdès lors pas pour manger le repas du Seigneur.

20 Quand donc vous vous rassemblez

ce n'est pas comme il serait juste pour le jour du Seigneur, vous mangez et buvez.

11,21 Chacun, en effet, prend en avance son propre repas pour manger

et un tel a faim

tandis que tel autre est ivre.

21 ...

11,22 N'avez-vous Byz TR Nesdonc pas des maisons pour manger et boire ?

Ou méprisez-vous l’Église de Dieu

et voulez-vous faire honte à ceux qui n’ont rien ?

Que pourrais

Vpourrai-je vous dire ?

Vous louerai-je ?

En cela je ne vous loue pas.

22 ...

11,23 Car j’ai reçu moi-même du Seigneur

ce que je vous ai aussi transmis :

le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré

prit du pain

23 ...

11,24 et ayant rendu

Vrendant grâces, le rompit et dit :

Byz TR— Prenez, mangez : — Ceci est mon corps Byz TR Nesqui [est] Byz TRrompu pour vous 

faites cela en mémoire de moi.

24 ...

11,25 De même il prit aussi le calice après avoir soupé, en disant :

— Ce calice est la nouvelle alliance en mon sang

faites cela toutes les fois que vous en boirez en mémoire de moi.

25 ...

11,26 Car toutes les fois que vous mangez

Vmangerez ce pain et que vous buvez

Vboirez Byz V TRce calice

vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.

26 ...

11,27 Ainsi donc, quiconque mange

Vaura mangé Byz V TRce pain ou boit

Vaura bu le calice du Seigneur indignement

sera coupable du corps et du sang du Seigneur.

27 ...

11,28 Mais que l'homme se mette lui-même à l'épreuve

et qu’ainsi il mange du

Vde ce pain et boive au

Vde ce calice ;

28 ...

11,29 car celui qui mange et boit Byz V TRindignement

c'est son propre jugement qu'il mange et boit

ne discernant pas le CorpsByz TR du Seigneur.

29 ...

11,30 C’est pour cela, que parmi vous, beaucoup sont malades et débiles et qu’un grand nombre

Vque beaucoup se sont endormis.

30 ...

11,31 Si nous nous jugions nous-mêmes

nous ne serions Vcertainement pas jugés.

31 ...

11,32 Mais quand nous sommes jugés par le Seigneur, nous sommes corrigés

afin de ne pas être condamnés avec le monde.

32 ...

11,33 Ainsi, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour manger, attendez-vous les uns les autres.

33 ...

11,34 Si Byz TRcependant quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui

afin de ne pas vous réunir pour votre jugement.

Quant au reste, je le réglerai quand je viendrai.

34 ...

12,1 Pour ce qui concerne les dons spirituels, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance.

...

12,2 Vous savez que Byz V Neslorsque vous étiez païens

 [vous étiez] entraînés

Vvous alliez vers les idoles muettes, selon que vous étiez poussés

Vmenés.

...

12,3 C'est pourquoi je vous fais savoir que personne parlant dans l’Esprit de Dieu

ne dit : — Jésus est anathème !

et personne ne peut dire : — Seigneur Jésus, si ce n’est dans l’Esprit Saint.

...

12,4 Il y a pourtant répartitions des grâces  

mais un même Esprit

...

12,5 et il y a des répartitions des ministères

et

Vmais un même Seigneur

...

12,6 et il y a des répartitions des opérations

mais un même Dieu qui opère toutes choses en tous.

...

12,7 Or à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue de l'utilité.

...

12,8 À l’un, en effet, est donnée par l’Esprit une parole de sagesse

mais à un autre une parole de connaissance selon le même Esprit ;

...

12,9 Byz TRmais à un autre la foi, dans le même Esprit, 

Byz TR Nesmais à un autre les charismes de guérisons

Vle don des guérisons dans l'unique

Byz TRle même Esprit ;

...

12,10 Byz TR Nesmais à un autre d'opérer des miracles

mais

Nes[mais]

V à un autre la prophétie

mais

Nes[mais]

V à un autre le discernement des esprits

mais

Nes[mais]

V à un autre les genres de langues

mais

Nes[mais]

V à un autre l'interprétation des paroles.

10 ...

12,11 Mais toutes ces choses, c'est l'unique et même Esprit qui les opère

répartissant à chacun en particulier comme il veut.

11 ...

12,12 De même, en effet, que le corps est un et a beaucoup de membres

mais que tous les membres du

Byz TRd'un seul corps, bien qu'étant

Vils soient nombreux, ne sont qu'un seul corps

de même aussi le Christ.

12 ...

12,13 Aussi bien, c'est dans un seul Esprit, que nous tous, avons été baptisés pour être un seul corps

soit Juifs, soit Grecs

VGentils

soit esclaves, soit hommes libres

et tous nous avons été abreuvés d’un seul Esprit

Byz TRen vue d’un seul esprit.

13 ...

12,14 Ainsi le corps n’est pas un seul membre mais beaucoup.

14 ...

12,15 Si le pied disait : — Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps

 il n'en est pas moins pour cela du corps.

15 ...

12,16 Et si l’oreille disait : — Parce que je ne suis pas un œil, je ne suis pas du corps

elle n'en est pas moins pour cela du corps.

16 ...

12,17 Si le corps entier était œil, où serait l’ouïe ?

S’il était tout entier ouïe, où serait l’odorat ?

17 ...

12,18 Mais maintenant Dieu a placé les membres

chacun d'eux, dans le corps, comme il a voulu.

18 ...

12,19 Mais

VQue si le tout était

Vtous étaient un seul membre, où serait le corps ?

19 ...

12,20 Or, il y a maintenant beaucoup de membres, mais un seul corps.

20 ...

12,21 | [Or] | Or | l'œil

Byz TROr l'œil

VL'œil ne peut pas dire à la main :

—Je n’ai pas besoin de toi !

Vton activité !

ou encore, la tête aux pieds :

— Je n’ai pas besoin de vous !

V— Vous ne m'êtes pas nécessaires ! 

21 ...

12,22 Mais bien plutôt, les membres du corps qui semblent être plus faibles

sont nécessaires

Vplus nécessaires

22 ...

12,23 et ceux

Vles membres que nous pensons être les plus vils du corps

nous les entourons d'un plus grand honneur

et nos membres les moins décents

c'est une plus grande considération qu'ils reçoivent ;

23 ...

12,24 tandis que nos membres décents n’en ont pas besoin.

Vn’ont besoin de rien.

Mais Dieu a disposé le corps

en accordant un plus grand honneur à ce qui en manquait

24 ...

12,25 afin qu’il n’y ait pas de division

Vschisme

Byz TRdivisions dans le corps

mais que les membres aient également soin les uns des autres.

25 ...

12,26 Et si un membre souffre

tous les membres souffrent avec lui

ou si un membre est honoré

Vglorifié

tous les membres se réjouissent avec lui.

26 ...

12,27 Or vous êtes, vous, le corps du Christ

et membres chacun pour sa part

Vd'un membre.

27 ...

12,28 Et Dieu a ainsi établi certains dans l’Église

premièrement des apôtres

deuxièment des prophètes

troisièmement des docteurs

ensuite viennent les miracles 

puis les grâces de guérison

les secours

le gouvernement

les genres de langues.

28 ...

12,29 Tous sont-ils apôtres ?

Tous sont-ils prophètes ?

Tous sont-ils docteurs ?

Byz TR NesTous font-ils des miracles ?

29 ...

12,30 VTous font-ils des miracles ?

Tous ont-ils des charismes de guérison

Vla grâce de faire des guérisons?

Tous parlent-ils en langues ?

Tous interprètent-ils ?

30 ...

12,31 Mais ambitionnez les charismes les plus grands

Byz TRmeilleurs

et je vais vous montrerByz TR Nes encore une voie qui les dépasse toutes.

Vplus excellente encore.

31 ...

13,1 Supposé que je parle les langues des hommes et des anges

mais que je n’aie pas la charité

je suis Vcomme un airain qui résonne ou une cymbale retentissante.

...

13,2 Et supposé que je possède le don de prophétie

et que je connaisse tous les mystères et toute la science

et supposé que je possède toute la foi jusqu’à transporter des montagnes

mais que je n’aie pas la charité

je ne suis rien.

...

Byz TR Nes
V S

13,3 Et supposé que je distribue tous mes biens,

et supposé que je livre mon corps pour en tirer fierté,

Byz TRêtre brûlé,

mais que je n'aie pas la charité

[cela] ne me sert de rien.

Et supposé que je distribue en nourriture pour les pauvres tous mes biens

et supposé que je livre mon corps pour être brûlé

Vque je brûle

mais que je n'aie pas  la charité

cela ne me sert de rien. 

Byz V TR Nes
S

13,4 La charité est patiente

elle est serviable,

Vbénigne

la charité n’est pas jalouse

elle

Nes[la charité]

Byz TRla charité ne fanfaronne pas

Vn'agit pas mal

elle ne s'enfle pas

...

13,5 elle ne fait rien d’inconvenant

Vn’est pas ambitieuse

elle ne cherche pas son propre intérêt

elle ne s’irrite pas

elle ne tient pas compte du

Vpense pas à mal

...

13,6 elle ne se réjouit pas de l’injustice

Vl'iniquité

mais se réjouit de la vérité.

...

13,7 Elle couvre

Vsouffre tout

croit tout

espère tout

supporte tout.

...

13,8 La charité jamais ne disparaît

Byz V TRn'a de fin.

S’agit-il des prophéties ? elles seront abolies.

S'agit-il des langues ? elles cesseront.

S'agit-il de la science ? elle sera abolie

Vdétruite.

...

13,9 Car c'est d'une manière partielle que nous connaissons

et c'est d'une manière partielle que nous prophétisons.

...

13,10 Mais quand viendra ce qui est parfait

sera aboli Byz TRalors ce qui est partiel.

10 ...

13,11 Lorsque j’étais enfant

je parlais comme un enfant

je pensais

Vgoûtais comme un enfant

je raisonnais comme un enfant ;

Byz TRmais quand je suis devenu homme

j’ai aboli ce qui était de l’enfant.

11 ...

13,12 Car nous

VNous voyons à présent à travers d'un miroir en énigme,

mais alors nous verrons face à face.

À présent je connais d'une manière partielle

mais alors je connaîtrai Byz TR Nesdistinctement tout comme je suis connu.

12 ...

13,13 Or maintenant demeurent

foi, espérance, charité,

ces trois-là

mais la plus grande d'entre elles est la charité.

13 ...

14,1 Poursuivez la charité

et enviez

Venviez Byz TR Nesaussi les dons spirituels

mais surtout afin de pouvoir prophétiser.

...

14,2  Celui en effet qui parle en langue

ne parle pas aux hommes mais à Dieu

car

Ven effet personne ne  le comprend

Vl'entend

et c'est par l'Esprit qu'il dit des mystères.

...

14,3  Or celui qui prophétise

parle aux hommes d'édification, d'exhortation, de consolation.

Vconsolations.

...

14,4 Celui qui parle en langue

s’édifie lui-même

tandis que celui qui prophétise

édifie l’Église.

...

14,5 Or je désire que tous vous parliez en langues

mais encore plus afin de prophétiser :

V que vous prophétisiez :

car celui qui prophétise est plus grand

que celui qui parle en langues

à moins qu'

Vque peut-être il n’interprète

pour que l’Église reçoive de l’édification.

...

14,6 Et maintenant, frères, si je venais chez vous en parlant en langues

en quoi vous serais-je utile

si je ne vous parlais pas

ou par révélation

ou par science

ou par prophétie

ou par doctrine ?

...

14,7 Cependant les objets inanimés qui rendent un son:

une flûte

ou une cithare

à moins qu'ils n'aient rendu des sons distincts

Vun son distinct

comment connaîtra-t-on ce qui est joué sur la flûte ou sur la cithare ?

...

14,8 Et de fait si la trompette rend un son incertain

qui se préparera au combat ?

...

14,9 De même, vous aussi

si vous n'avez pas rendu par la langue une parole claire

Vmanifeste

comment saura-t-on ce que vous dites

Vce qui est dit ?

Car vous parlerez en l’air.

...

14,10 Il y a par exemple dans le monde tant de genres de voix

Vlangues,

et aucunen'est sans voix

Byzne leur est aphone

TR| ne leur est aphone | n'est aphone |.

10 ...

14,11 si donc je ne connais pas la valeur du langage

Vde la voix

je serai un barbare pour celui qui parle

et celui qui parle un barbare pour moi.

11 ...

14,12 De même vous aussi :

puisque vous êtes ambitieux de dons spirituels

cherchez à les avoir en abondance pour l’édification de l’Église.

12 ...

14,13 C’est pourquoi

VEt c’est pourquoi celui qui parle en langue

prie pour interpréter

13 ...

14,14 car si je prie en langue

mon esprit prie

mais mon intelligence est sans fruit.

14 ...

14,15 Qu'en est-il donc ?

Je prierai avec l’esprit, Byz TR Nesmais je prierai aussi avec l’intelligence ;

je psalmodierai avec l’esprit, | [mais] | mais |

Byz TRmais

V je psalmodierai aussi avec l’intelligence.

15 ...

14,16 Autrement

VDu reste si tu bénis par l’esprit

comment celui qui tient la place de l'ignorant

dira-t-il : — Amen à ta bénédiction

Vton action de grâce

puisqu’il ne sait pas ce que tu dis ?

16 ...

14,17 Car certes, tu rends bien grâces

mais l'autre n’est pas édifié.

17 ...

14,18 Je rends grâce à Byz TRmon Dieu de ce que je parle en langues plus que vous tous

Ven la langue de vous tous 

18 ...

14,19 mais dans l’Église j’aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence afin d’instruire aussi les autres

que dix mille paroles en langue.

19 ...

14,20 Frères, ne devenez pas des enfants à l'égard de l'intelligence

mais soyez des petits enfants sous le rapport de la malice

et à l'égard de l'intelligence devenez

Vsoyez [des hommes] accomplis.

Vdes parfaits.

20 ...

14,21 Dans la loi il est écrit Byz TR Nesque :

Vque : — Par des hommes d’une autre langue et par des lèvres d'étrangers

V« — En des langues autres et en d'autres lèvres je parlerai à ce peuple

et même ainsi

Vet ainsi ils ne m’écouteront pas, dit le Seigneur. »

21 ...

14,22 C’est donc que les langues sont comme un signe

non pour les croyants

Vfidèles mais pour les non-croyants

Vinfidèles

au contraire, la prophétie n'est pas pour les non-croyants

Vinfidèles mais pour les croyants

Vfidèles.

22 ...

14,23 Si donc l’Église entière est réunie

Vse réunit en assemblée

Vensemble

et que tous parlent en langues

mais qu'entrent des ignorants ou des non-croyants

Vinfidèles

ne diront-ils pas que vous êtes fous ?

23 ...

14,24 Mais si tous prophétisent

et qu’entre quelque non-croyant

Vinfidèle ou quelque ignorant

il est convaincu par tous

il est jugé par tous

24 ...

14,25 les secrets de son cœur sont dévoilés

de sorte que, tombant sur sa face, il adorera Dieu

déclarant que Dieu est vraiment en vous.

25 ...

14,26 Qu'en est-il donc, mes frères ?

Lorsque vous vous assemblez

chacun

Vchacun de vous 

a un cantique

Vpsaume

a une instruction

a une révélation

a une langue

a une interprétation.

Que toute chose se fasse pour l'édification.

26 ...

14,27 Si quelqu'un parle en langue

que ce soit deux ou trois au plus

et un par un

et qu’il y ait un seul interprète.

27 ...

14,28 Mais s’il n’y a pas d’interprète

qu’on se taise dans l’Église 

et qu’on parle à soi-même et à Dieu.

28 ...

14,29 Que deux ou trois prophètes parlent et que les autres jugent

29 ...

14,30 et si à un autre, qui est assis, quelque chose est révélé, que le premier se taise

30 ...

14,31 car vous pouvez tous prophétiser l’un après l’autre

afin que tous apprennent et que tous soient exhortés.

31 ...

14,32 Et les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes

32 ...

14,33 car Dieu n’est pas un Dieu de discorde

Vdissension mais de paix

comme dans toutes les Églises des saints.

33 ...

14,34 Que les

Byz TRvos femmes se taisent dans les Églises

car il ne leur est pas permis de parler 

mais qu'elles soient soumises, comme la loi elle-même le dit.

34 ...

14,35 Mais si elles veulent apprendre quelque chose

qu’elles interrogent leurs maris à la maison

car il est indécent pour une femme de parler dans l'Église.

35 ...

14,36 Et est-ce de vous que la parole

Vle verbe de Dieu est sortie ?

ou est-ce en vous seuls qu’elle est parvenue ?

36 ...

14,37 Si quelqu’un pense être prophète ou spirituel

qu’il reconnaisse que ces choses que je vous écris

sont un commandement

Byz V TRdes commandements du Seigneur.

37 ...

14,38 mais si quelqu'un l’ignore, [c'est qu'] il est ignoré [de Dieu]

Vil sera ignoré

Byz TRqu'il [l'] ignore.

38 ...

14,39 Ainsi, Nes| mes | [mes] | frères, ambitionnez de prophétiser

et n’empêchez pas de parler en langues.

39 ...

14,40 Mais que tout se fasse décemment et avec ordre.

40 ...

15,1 Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé

Vprêché

et que vous avez reçu

et dans lequel aussi vous tenez bon

...

15,2 par lequel aussi vous êtes sauvés

si vous le retenez dans l'état où je vous l’ai annoncé

Vprêché

à moins que vous n'ayez cru en vain.

... 

15,3 De fait je vous ai transmis en premier lieu ce que j'ai moi-même reçu,

à savoir que : « le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Écritures » 

...

15,4 qu’il a été enseveli

et qu’il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures

...

15,4 qu’« il a été enseveli »

et qu’« il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures »

...

15,5 qu’« il a été vu de Képhas

VCéphas,

puis des Douze

Vet puis des onze »

...

15,6 ensuite il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois,

parmi lesquels la plupart

Vbeaucoup demeurent jusqu'à présent

et quelques-uns se sont endormis ;

...

15,7 ensuite il a été vu de Jacques

ensuite de tous les apôtres

...

15,8 et en tout dernier lieu, comme par l'avorton, il a été vu aussi par moi.

...

15,9 Moi, en effet, je suis le moindre des apôtres,

qui ne suis pas digne d’être appelé « apôtre »

puique j’ai persécuté l’Église de Dieu : 

...

15,10 c’est par grâce de Dieu que je suis ce que je suis

et sa grâce envers moi n’a pas été vide

mais j’ai travaillé plus qu’eux tous

non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu avec moi !

10 ...

15,11 Que ce soit donc moi, que ce soit eux

voilà ce que nous prêchons et voilà ce que vous avez cru.

11 ...

15,12 Or si l’on prêche que le Christ est ressuscité d'entre les morts

comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu’il n’est pas de résurrection des morts ?

12 ...

15,13 Or s’il n’est pas de résurrection des morts

le Christ non plus n’est pas ressuscité

13 ...

15,14 et si le Christ n’est pas ressuscité

vaine est donc notre prédication

et vaine aussi est votre foi.

14 ...

15,15 Pis, nous nous trouvons même être de faux témoins de Dieu,

puisque nous avons attesté

Vtémoigné contre Dieu

qu’il a ressuscité le Christ,

qu'il n’a pourtant pas ressuscité, si Byz TR Nesvraiment les morts ne ressuscitent pas,

15 ...

15,16 car si les morts ne ressuscitent pas

le Christ non plus n’est pas ressuscité !

16 ...

15,17 Et

VQue si le Christ n’est pas ressuscité,

vaine est votre 

Nes[est] votre

Byz TRvotre foi :

Vde fait, vous êtes encore dans vos péchés 

17 ...

15,18 et aussi, par conséquent, ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus

Vont péri !

18 ...

15,19 Si c'est pour cette vie seulement que nous espérons dans le Christ

nous sommes les plus malheureux de tous les hommes.

19 ...

15,20 Mais à présent le Christ est ressuscité d'entre les morts : il est les prémices de ceux qui se sont endormis !

20 ...

15,21 Puisqu'en effet, par un homme la mort

par un homme aussi la résurrection des morts

21 ...

15,22 Vet de même Byz TR Nesen effet que tous meurent en Adam,

de même aussi dans le Christ tous seront vivifiés 

22 ...

15,23 mais chacun en son propre rang

en prémices : le Christ

ensuite : ceux qui appartiennent au Christ lors de son avènement

23 ...

15,24 puis : la fin 

quand il livrera

Byz V TRaura livré la royauté à Dieu le Père,

quand il aura aboli toute principauté, Byz TR Nestout pouvoir et toute puissance.

24 ...

15,25 Car

VOr il faut qu’il règne « Jusqu’à ce qu’il ait mis

Vmette tous ses ennemis sous ses pieds » ;

25 ...

15,26 un dernier ennemi

Vla toute dernière ennemie est

Vsera détruit

Vdétruite : la mort

Vcar « il a soumis toutes choses sous ses pieds. »

VMais lorsqu'il dit :

26 ...

15,27 Byz TR Nes« car il a soumis toutes choses sous ses pieds »

Byz TR Nesmais lorsqu'il dit :

« Toutes choses ont été soumises »

il est évident qu'est excepté celui qui lui a soumis toutes choses.

Vc'est excepté, sans doute, celui qui lui a tout soumis. 

27 ...

15,28 Et lorsque toutes choses lui auront été soumises,

alors le Fils lui-même se soumettra à Celui qui lui a soumis toutes choses,

afin que Dieu soit tout en tous.

28 ...

15,29 Autrement, que feront ceux qui se font baptiser pour les morts 

si les morts ne ressuscitent pas du tout,

et pourquoi se font-ils baptiser pour eux

Byz TRles morts ?

29 ...

15,30 Et nous, pourquoi sommes-nous en péril à toute heure ?

30 ...

15,31 Je meurs au quotidien,  aussi vrai,

Nesaussi vrai, | frères | [frères !],

Vfrères,

par

Và travers la gloire que j'ai à votre

TR| notre | votre | sujet en Jésus-Christ notre Seigneur ...

31 ...

15,32 Si c'est seulement selon l'homme que j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse,

quel avantage m’en revient-il

Ven quoi cela m'est-il utile si les morts ne ressuscitent pas ?

« Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ! » 

32 ...

15,33 Ne soyez pas séduits :

« Les mauvais compagnies

Vmauvais entretiens corrompent les bonnes mœurs ! »

33 ...

15,34 Dégrisez-vous comme il convient

VRéveillez-vous, justes, et ne péchez plus

car certains sont dans l’ignorance de Dieu,

je le dis à votre honte.

34 ...

15,35 Mais, dira quelqu’un :

— Comment les morts ressuscitent-ils ?

Et avec quel corps reviennent-ils ?

35 ...

Byz S TR Nes
V

15,36 Insensé ! Toi, ce que tu sèmes, ne reprend pas vie s’il ne meurt pas.

36 Insensé ! ce que tu sèmes, toi, n'est pas vivifié, à moins qu'il ne meure d'abord.

15,37 Et ce que tu sèmes,

ce n’est pas le corps à venir que tu sèmes

mais un grain nu, comme par exemple, de blé ou de quelqu'une des autres plantes ;

37 Et ce que tu sèmes

tu ne le sèmes pas comme le corps à venir

mais comme un grain nu, comme le blé, ou comme une partie du reste

Byz V TR Nes
S

15,38 mais Dieu lui donne le corps qu'il veut ;

et à chacune des semences, un corps qui lui est propre.

38 ...

15,39 Toute chair n’est pas la même chair

mais autre certes celle

TRla chair des hommes

Byz TR Neset autre la chair

Vcelle des bestiaux

Byz TR Neset autre la chair des oiseaux

Byz TRpoissons

et autre celle des poissons

Byz TRoiseaux.

39 ...

Byz S TR Nes
V

15,40 Il y a aussi des corps célestes

et des corps terrestres

mais autre certes Byz TR Nesest Byz TR Nesl'éclat des corps célestes

et autre Byz TR Nesest celui des corps terrestres

 

40 Il y a des corps célestes

et des corps terrestres

mais autre est la gloire du céleste

autre celle du terrestre

Byz V TR Nes
S

15,41 autre l’éclat du soleil,

Byz TR Neset autre l’éclat de la lune,

et autre l’éclat des étoiles ;

car une étoile diffère en éclat d’une étoile.

41 ...

15,42 Et ainsi de la résurrection des morts :

Il est semé dans la corruption,

il ressuscite dans l'incorruptibilité ;

42 ...

15,43 il est semé dans l'ignominie

Vobscurité

il ressuscite dans la gloire

il est semé dans la faiblesse

il ressuscite dans la  force

43 ...

15,44 il est semé corps psychique

Vanimal

il ressuscite corps spirituel.

V NesS'il y a un corps psychique

Vanimal

il y aussi un Byz TRcorps spirituel

Vet ainsi il est écrit :

44 ...

15,45  

Byz TR NesEt ainsi il est écrit :  

« Le premier homme, Adam, a été fait âme vivante 

le dernier Adam, esprit vivifiant. »

45 ...

15,46 Or ce n’est pas d'abord le

Vce qui est spirituel,

mais le psychique

Vce qui est animal,

ensuite, le

Vce qui est spirituel.

46 ...

15,47 Le premier homme fut de la terre, terrestre

le deuxième homme, Byz TRle Seigneur, est du ciel, Vcéleste.

47 ...

15,48 Tel le terrestre, tels aussi les terrestres ; 

et tel le céleste, tels aussi les célestes.

48 ...

15,49 Et

VDonc de même que nous avons porté l’image du terrestre,

 | portons | nous porterons |

Byz Vportons

TRnous porterons aussi l’image du céleste.

49 ...

15,50 Or j’affirme ceci, frères :

— La chair et le sang ne peuvent hériter

Vposséder le royaume de Dieu

 et la corruption n'hérite pas

Vne possédera pas  l’incorruptibilité.

50 ...

15,51 Voici un mystère que je vous dis :

— Tous, nous ne nous endormirons pas,

Byz TR— Tous, certes, nous ne nous endormirons pas,

V— Tous, certes, nous ressusciterons,

mais tous, nous serons changés.

Vnous ne serons pas tous changés.

51 ...

15,52 En un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette ;

car elle retentira

et les morts ressusciteront incorruptibles

et nous, nous serons changés

52 ...

15,53 car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité

et que ce corps mortel revête l’immortalité

53 ...

15,54 Byz TR NesEt lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité

et que

Vet lorsque ce corps mortel aura revêtu l’immortalité

alors s’accomplira la parole qui est écrite :

— La mort a été engloutie dans la victoire.

54 ...

15,55 Vest-elle, mort, ta victoire

Byz TRton aiguillon ?

Vest-elle, mort

Byz TRHadès, ton aiguillon

Byz TRvictoire ?

55 ...

15,56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché

et la puissance du péché, c’est la loi.

56 ...

15,57 Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !

57 ...

15,58 Ainsi, mes frères bien-aimés

soyez fermes,

V et inébranlables

abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur

sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.

58 ...

16,1 Quant à la collecte

Vaux collectes qui sont faites en faveur des saints

comme je l’ai ordonné aux Églises de Galatie

vous aussi, faites de même.

...

16,2 Le premier jour de la semaine, que chacun de vous mette de côté chez lui

ce qu’il peut épargner

Vce qui lui conviendra

afin que ce ne soit pas seulement lorsque je viendrai que les collectes se fassent.

...

16,3 Et quand je serai arrivé

Vprésent

 ceux que vous aurez approuvés par des lettres 

je les enverrai porter votre don à Jérusalem.

...

16,4 Et s’il convient

Vconvenait que j’y aille aussi moi-même, ils iront avec moi.

...

16,5 Or je viendrai vers vous quand j’aurai traversé la Macédoine

car je traverserai la Macédoine.

...

16,6 Mais peut-être séjournerai-je chez vous ou même y hivernerai

afin que vous m’accompagniez là où je dois aller.

Vpartout où j'irai.

...

16,7 De fait je ne veux pas Byz TR Nescette fois vous voir seulement en passant ;

mais j’espère que je resterai quelque temps

Vsuffisamment de temps près de vous, si le Seigneur le permet.

...

16,8 Mais je resterai à Éphèse jusqu’à la Pentecôte

...

16,9 car une porte m’est ouverte, grande et efficace

Vmanifeste

et les adversaires sont nombreux.

...

16,10 Et si Timothée venait

faites en sorte qu’il soit sans crainte auprès de vous

car il œuvre à l’œuvre du Seigneur comme moi.

10 ...

16,11 Que personne donc ne le méprise

mais reconduisez-le en paix afin qu’il vienne vers moi

car je l’attends avec les frères.

11 ...

16,12 Quant au frère Apollos,

je l’ai fortement engagé à venir vers vous avec les frères

et il n’a absolument pas voulu venir maintenant

mais il viendra quand il en aura le loisir.

12 ...

16,13 Veillez, demeurez fermes dans la foi

agissez virilement ,

V  et fortifiez-vous.

13 ...

16,14 Que tout chez vous se fasse dans la charité.

14 ...

16,15 Et je vous exhorte

Vprie instamment, frères

(vous connaissez bien la maison de Stéphanas Vet de Fortunat

qu'elle est

Vqu'elles sont les prémices de l’Achaïe

et qu’ils se sont eux-mêmes rangés au service

Vministère des saints)

15 ...

16,16 d'être vous aussi soumis à de tels [hommes]

Vdes hommes de ce genre

et à quiconque travaille avec eux et se donne de la peine.

16 ...

16,17 Et je me réjouis de la présence de Stéphanas, de Fortunat et d’Achaïque

parce qu'ils

Veux-mêmes ont suppléé à ce qui vous manquait

17 ...

16,18 car ils ont tranquillisé

Vraffermi à la fois mon esprit et le vôtre.

Reconnaissez donc de tels hommes.

Vceux que sont de tels hommes.

18 ...

16,19 Les Églises d’Asie vous saluent

Aquilas et Prisca

VPrisque vous saluent profondément dans le Seigneur

avec l'Église de leur maison

Vleur Église domestique.

19 ...

16,20 Tous les frères vous saluent.

Saluez-vous les uns les autres en un saint baiser.

20 ...

16,21 La salutation de moi Paul, avec ma propre main.

21 ...

16,22 Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur Byz V TRJésus-Christ

qu’il soit anathème ! Marana tha

Byz TRMaran atha

VMaranatha !

22 ...

16,23 Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec vous !

[24] Ma charité est avec vous tous dans le Christ Jésus ! Byz V TRAmen !

| [Première lettre aux Corinthiens de Philippe par Stephanas et Fortunatus et Achaicus et Timothée.] |

VICI FINIT L'ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS  · I ·

23 ...

Réception

Arts visuels

10,21–33 la table du Seigneur Sainte table La table est importante pour les chrétiens, qui n'oublient pas que le Christ s'est fait leur commensal, notamment lors de son dernier repas la veille de sa mort. La pratique chrétienne du bénédicité (premier mot de la prière latine Benedicite Deo, etc., « Bénissez le Seigneur », etc.) et des grâces (premier mot de la prière latine Gratias agimus tibi Deo, etc. « Nous te rendons grâce, ô Dieu », etc.) sanctifie ainsi le moment des repas. 

Jean Le Clerc (1586-1633), Le Bénédicité (huile sur cuivre, vers 1630), 22 x 27,7 cm

Wadsworth Atheneum Museum of Art, Hartford, CT (États-Unis) © Domaine Public→

10,23–33 Tout ce qui se vend au marché, mangez-en Omnivore La halakha de saint Paul rappelle celle que Pierre tira de sa vision à Joppé (cf. Ac 10,9-16).

Domenico Fetti (1589-1623), Vision de saint Pierre à Joppé (huile sur peuplier, ca. 1619), 66 x 51 cm

Kunsthistoriches Museum, Vienne (Autriche) © Domaine public→

La bonté de la création de tous les animaux par Dieu est un thème inépuisable des peintres, qu'ils représentent la création elle-même comme ici... 

Jacopo Robusti, dit le Tintoret (1518-1594), La Création des animaux (huile sur toile, 1551-1552), 151 x 258 cm

Galerie de l'Académie, Venise (Italie) © Domaine public→Gn 1 ; Ps 104

...ou qu'ils aillent jusqu'à prendre prétexte de christophanies pour figurer les viandes succulentes offertes par le Créateur (il s'agit des pèlerins d'Emmaüs, tout au fond, en petit) : 

Joachim Beuckeleer (ca. 1533-1575), Scène de cuisine avec la rencontre sur la route d'Emmaüs (huile sur panneau de bois, ca. 1560-1565), 109,5 x 169 cm — inv. 965

Mauritshuis, Cabinet royal de peintures, La Haye (Pays-Bas) © Domaine public→, Lc 24,29-35

Joachim Beuckeleer (ca. 1533-1575), Le Christ dans la maison de Marthe et Marie (huile sur panneau de chêne, 1565), 113 x 163 cm

Musée royal des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles (Belgique) © Domaine public→, Lc 10,38-42

La visite de Jésus, aperçu avec les deux sœurs au fond de la pièce de l'autre côté de l'arche, devient prétexte à une exhibition, en premier plan, des viandes succulentes préparées par Marthe et ses domestiques.

11,4–7 le chef découvert Histoire de voiles Avec l'installation de populations musulmanes dans les pays post-chrétiens, la présence visuelle du foulard islamique a donné une nouvelle actualité aux élaborations halakhiques de Paul. À l'exception de fondamentalistes, les commentateurs en soulignent le caractère relatif à la culture de son temps. 

De fait, la discipline concernant la tête couverte ou découverte pour le culte, de même que la signification du voile pour les femmes, ont beaucoup varié.

Voile de prière unisexe au Moyen Âge ?

Au moins une image médiévale juive célèbre montre clairement des hommes et des femmes priant ensemble et revêtus de voiles de prière identiques.

Anonyme, Juifs priant dans une synagogue (enluminure, pigments en détrempe sur parchemin, Mantoue, 1453), in Codex Rossianus 555, fol. 12v

Bibliothèque apostolique (Cité du Vatican) © Domaine public→

Anonyme, Codex Rossianus 555 (enluminure, pigments en détrempe sur parchemin, Mantoue, 1453), fol. 12v, détail

Bibliothèque apostolique (Cité du Vatican) © Domaine public→

Par ailleurs, le voile des femmes sert autant la « modestie » qu'il peut être au service de la séduction, comme de nombreux peintres surent le montrer : 

Alexander Roslin (1718-1793), La femme à l'éventail, ou au voile (huile sur toile, 1768, Marie-Suzanne Giroust, femme de Roslin, habillée « à la Bolognaise »), 65 x 54 cm

Nationalmuseum, Stockholm (Suède) © Domaine public→

William-Adolphe Bouguereau (1825-1905), Le voile (huile sur toile, 1898), 114,3 x 80 cm,

Coll. priv., (États-Unis) © Domaine public→

Enfin, dans la discipline juive traditionnelle (Milieux de vie), les hommes ne sont pas moins voilés que les femmes.

Eliel Joseph Schafler, « Homme récitant le Shema au Mur occidental » (talit blanc de la tradition séfarade), (photographie, 2011)

Jérusalem (Israël) © Domaine public→,  Nb 15,37-41 ; Dt 22,12

Le talit (judéo-araméen : טלית « habit », prononcé talit en ivrit, talith dans certaines communautés séfarades, talèth dans celles d’Afrique du Nord, talis, tolis ou talès en hébreu ashkénaze) est un vêtement à quatre coins pourvus de franges. 

11,23–26 Institution de l'Eucharistie

17e s.

Table en U

Nicolas Poussin (1594-1665), Les Sept Sacrements I : L' Eucharistie (huile sur toile, ca. 1636-1640), 95,5 × 121 cm

Collection du duc de Rutland, National Gallery, Londres © Gallerix→, Mt 26,26 ; Mc 14,22 ; Lc 22,19 ; Jn 6,54

Triclinia ? 

Nicolas Poussin (1594-1665), Les Sept Sacrements II : L'Eucharistie (huile sur toile, 1647), 117 × 178 cm

Collection du duc de Sutherland, National Gallery of Scotland (mise en dépôt), Édimbourg (Écosse, Royaume-Uni) © Domaine public→

18e s.

Art populaire

Art populaire, La Cène (18e s.), cire de Nancy, 44,5 x 57 x 15,5 cm

Chalon-sur-Saône (France) © Trésors de ferveur→

11,23ss le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré prit du pain Contemplation

Mémorial de la Cène et du lavement des pieds à Port Royal

Philippe de Champaigne (1602–1674), La dernière Cène (huile sur toile, 1652), 158 x 233 cm, département des peintures salle 913 — 1124 and MR 613

Musée du Louvre, Paris (France)  © Domaine public→, Jn 13,5-14 ; Mc 14,17-26 ; Mt 26,26-28 ; Lc 22,19-20

Réalisée pour le maître-autel de l'église de l'abbaye de Port-Royal-des-Champs puis transféré à Port-Royal de Paris, le tableau montre l’étonnement des apôtres au soir de la dernière Cène. L’aiguière au premier plan rappelle le lavement des pieds précédant l’institution de l’Eucharistie (Jn 13,5) : le peintre lie étroitement le service des autres au sacrement, selon la volonté du Christ lui-même (Jn 13,14).

La gestuelle des apôtres traduit leur étonnement devant les paroles et les gestes de Jésus « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » (Lc 22,19 //). Jean esquisse un mouvement de retrait, deux autres se le montrent du doigt ; main sur le cœur, Pierre se penche vers le Christ... L’émotion palpable est contenue par des visages pleins de dignité. Judas, reconnaissable à son vêtement jaune orangé, du jaune symbolisant la trahison, n'a pas le regard fuyant de maintes représentations : il a le regard fixé sur son Maître. Mais la main sur la hanche, bourse en main, il semble osciller entre scepticisme et moquerie.

Jésus le sait (Lc 22,21), mais il demeure totalement tourné vers le Père: il vient de consacrer et se donne à jamais comme pain de Vie.

11,26 ce pain Contemplations

Eucharisties

Les deux croix se répondant, celle au-dessus de l'autel et celle de la chasuble, et les rayons de lumière convergeant non vers l'hostie mais vers le chef du saint tendent tous à illustrer que saint Vincent de Paul est un autre Christ qui agit ici en sa personne (in persona Christi).

George Desvallières (1861-1950), La messe de Saint Vincent de Paul, « acte capital, flamboyant » (aquarelle, gouache, crayon et encre, ca. 1929 - 1934), 20,5 x 15 cm

Collection particulière, Paris (France) © Succession Desvallières→

George Desvallières (1861-1950), Triptyque de la Rédemption, La messe dans la tranchée (vitrail, 1927), 230 x 140 cm

chapelle de l’Ossuaire, Douaumont (France) © Ponton→

Le panneau de droite du Triptyque de la Rédemption situé sur le mur gauche de la nef représente une image de la vie quotidienne du commandant Desvallières sur le front. À la première heure, un prêtre célèbre la messe au milieu des tranchées. C’est le moment central de la consécration du pain et du vin. Les fusils sont déposés, les casques retirés et les visages recueillis. Sur la droite, une sentinelle casquée veille. Pour cette composition, Desvallières reprend un croquis de guerre réalisé sur le front d’Alsace en 1916 où il a souvent organisé la célébration de l’office. « C’est la messe aux premières lignes ; un prêtre, l’aube et la chasuble jetées sur l’uniforme, élève le calice au-dessus des créneaux ; la pierre de l’autel est posée à même les sacs de terre du parapet ; la tranchée dessine l’amorce d’un boyau où des hommes à l’entrée des sapes suivent l’office. » (Vallery-Radot) Son élève, Jean Hébert-Stevens, trouve avec son maître les harmonies voulues pour rendre éclatante cette cérémonie au creux d’un boyau. La famille Guéneau de Mussy, amie des Desvallières, a offert ce vitrail et celui du Poilu emmené par deux anges, « In memoriam », « En souvenir » de leur fils François, lieutenant mort lors de l’attaque du Fort de Douaumont le 22 mai 1916.

George Desvallières (1861-1950), Le triomphe de l'Eucharistie - O salutaris hostia (1926)

église Saint-Jean-Baptiste, Pawtucket (Rhode Island, États-Unis) © Succession Desvallières→.

Le programme iconographique déployé par Desvallières occupe quatre grands caissons au plafond de l’église. « Desvallières a représenté le Triomphe de l’Eucharistie — l’hostie, dans un ostensoir rayonnant, adorée par les anges. Puis, dans les trois compositions qui se succèdent en descendant la nef : Dieu le Père et le Saint-Esprit, dans leur gloire ; le Christ médiateur, « inclinant les cieux » pour venir bénir l’humanité ; les Apôtres, qui symbolisent toute l’Église militante, élevant leurs aspirations vers le Seigneur. »

George Desvallières (1861-1950), Première communion de sainte Thérèse (huile sur toile, 1938), 195 x 143 cm

Collection particulière, Paris (France) © Succession Desvallières→

En 1938 à 77 ans, Desvallières commença ce travail sur sainte Thérèse de Lisieux pour l’illustration du livre d’Henri Ghéon, projet qui n’aboutit pas. Quelques-unes de ses aquarelles furent alors exposées chez Druet en 1938. Le peintre, admiratif de l’humble carmélite de Lisieux, présenta deux grands panneaux au Salon d’automne 1938, qui illustrent les deux rencontres de la sainte avec le Christ lors de sa première communion représentée sur cette toile, et le jour de sa mort dans Ascension de Sainte Thérèse. Avant le salon, Marguerite Desvallières écrivit à sa fille France l’impression qu’avait produite sur elle cette Première communion : « Quant à papa il a fait quelques illustrations mais surtout une assez grande sainte Thérèse de Lisieux au pied d’un Christ que je trouve superbe sous une voûte de roses éclairées par des cierges. » Les deux compositions provoquèrent l’enthousiasme de la critique : « Le grand peintre chrétien Georges [sic] Desvallières s’est consacré cette année à sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Une toile infiniment touchante nous montre sa première communion, où le Christ couronné d’épines, à l’expression douloureuse, se penche paternellement sur la petite Sainte ployée à genoux, entourée de roses et d’un buisson de cierges » (Charnage). Goulinat parle de trois panneaux de « la vie ardente de Ste Thérèse » mais remarque surtout que l’artiste « met au service de sa foi toutes les ressources d’idées créatrices dont nous avons souvent vanté la richesse ». Cette première communion reste l’une des œuvres les plus importantes d’une longue série de méditations de Desvallières sur la carmélite de Lisieux qui l’inspirera jusqu’au seuil de sa vie avec les illustrations du livre Thérèse Martin de Louis Chaigne (1948).

12,12–31 le corps est un et a beaucoup de membres L'Église corps mystique  Au milieu des troubles religieux et politiques liés à la Réforme, cette fresque de Lotto offre une magnifique image de l'Église comme corps mystique, avec le Christ pour tête et les fidèles pour membres. 

Lorenzo Lotto (1480-1556), Fresques de Trescore (1524), oratoire

villa Suardi, Trescore Balneario (Italie) © Domaine public→, Ep 4

Au centre du mur nord de l'oratoire, le Christ étend ses bras en croix ; de ses doigts jaillissent dix sarments de vigne, rappelant les mots de l'évangile de Jean : « Je suis la vigne, vous êtes les sarments » (Jn 15,5). Les extrémités de chaque branche forment des médaillons dans lesquels figurent des saints, parmi lesquels on reconnaît sainte Barbe, la Vierge Marie, saint Jean-Baptiste, saints Pierre et Paul et des saints martyrs et évêques. Sur les côtés, saint Jérôme et saint Ambroise, Pères de l'Eglise et gardiens de son unité surmontent des échelles d'où sont précipités des hérétiques. En adoration devant le Christ sont représentés Battista Suardi, commanditaire de l'œuvre de Lotto, accompagné de sa femme et de sa sœur. On distingue en arrière-plan différents épisodes de la vie de sainte Barbe.

13,1–13 La charité : théorie et pratique 

ALLÉGORIES : CONTEMPLER LA CHARITÉ

Fresque du 13e s.

Giotto di Bondone (1267-1337), Allégorie de la charité (fresque, 1303-1306) 120 x 60 cm

chapelle Scrovegni, église de l'Arena, Padoue (Italie) © Domaine public→

La charité revêt ici les traits d'une figure féminine : couronnée de fleurs en signe de son bonheur terrestre, elle reçoit une bourse des mains de Dieu, symbole de la Providence. La corbeille débordante de fruits et de fleurs qu'elle tient dans sa main gauche, ainsi qu'à ses pieds les bourses destinées aux pauvres, montrent sa prodigalité.  

Illustration du 14e s. 

Anonyme, in Manuel des jeux des Échecs, des mérelles et des tables (encre sur parchemin, 1300-1380), manuscrit, fol. 1v

Bibliothèque Nationale de France, Paris (France) © Domaine Public→

Le pélican, dont on pense qu'il nourrit ses petits de sa propre chair, est vite considéré par les Pères de l'Église comme un symbole christique, puisqu'à l'image du pain eucharistique, son corps est donné en nourriture. Augustin d’Hippone Enarr. Ps.101 établit ainsi un parallèle entre le pélican et le Christ dont le sang vivifie les croyants. Dans son hymne « Adoro te devote », Thomas d'Aquin désigne le Christ adoré en la sainte hostie comme le « pie pellicane », le pieux pélican. L'iconographie médiévale reprend à son compte l'oiseau comme allégorie de la charité. 

Peinture du 16e s. 

Lucas Cranach Le Jeune (1515-1586), Charité (huile sur chêne, ca. 1537), 48,5 x 73 cm

 Musée d'art de Hambourg (Allemagne) © Domaine Public→

La nature généreuse et verdoyante de ce tableau délicat évoque l'Âge d'or et le jardin d'Eden : la forêt, loin d'être hostile, offre à la tendresse maternelle un écrin protecteur. Alors qu'elle présente son sein au nourrisson, la Charité, en tenue d'Ève, reçoit des fruits de ses trois autres enfants, illustrant ainsi le cercle vertueux de l'amour, qui ne s'épuise jamais. 

Peinture française du 17e s. 

Philippe de Champaigne (1602-1674), La Charité (huile sur toile, 1635), 157 x 132 cm

Musée des Beaux-Arts de Nancy (France) © CC BY-SA→

Sur fond d'architecture classique, une jeune femme imposante et majestueuse, auréolée du feu de l'amour divin, est accaparée par trois enfants dodus. L'un s'agrippe au sein qu'il tète, un deuxième plonge son regard dans celui de sa mère, tandis que le troisième tend ses bras potelés vers la grenade écorcée qui occupe le centre de la composition. Cette dernière, aux grains rouges et juteux, symbolise le corps et le sang du Christ qui vivifient les croyants. Les grains sont inépuisables, comme l'amour divin. Une symbolique associe leur nombre à celui des commandements du Pentateuque, et ainsi à la perfection de la Loi donnée à Moïse. 

LES ŒUVRES DE MISÉRICORDE : PRATIQUER LA CHARITÉ

Nombre de peintres ont quant à eux fait droit à une charité à pied d'œuvre, par la représentation des sept œuvres de miséricorde, que sont 

  • (1) donner à manger aux affamés,
  • (2) donner à boire à ceux qui ont soif,
  • (3) vêtir ceux qui sont nus,
  • (4) accueillir les étrangers,
  • (5) assister les malades,
  • (6) visiter les prisionniers,
  • (7) ensevelir les morts. 
Polyptique flamand du 16e s.

Maître d'Alkmaar (actif ca. 1490-1524), Les sept œuvres de miséricorde (huile sur bois, 1504), 101 x 54 cm

Rijksmuseum, Amsterdam (Pays-Bas) © Domaine public→

Peinture flamande du 17e s. 

Frans Francken le Jeune (1581-1642), Les sept œuvres de miséricorde (huile sur toile, 1605), 55 x 80 cm

Deutsches Historisches Museum, Berlin (Allemagne) © Domaine Public→

Peinture italienne du 17e s. 

Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit le Caravage (1600-1604), Les sept œuvres de miséricorde (huile sur toile, 1607) 390 x 260 cm

église Pio Monte della Misericordia, Naples (Italie) © Domaine Public→

Le Caravage, connu pour ses compositions fortes et ses jeux de lumière spectaculaires, parvient ici à illustrer en une seule scène les sept œuvres de miséricorde.

Dans la moitié supérieure de la composition, la Vierge tient l'enfant Jésus dans ses bras : il regarde la terre tendrement, mi-interrogateur, mi-compatissant. Dans un grand froufrou d'ailes et de drapés, deux anges enlacés semblent dégringoler du ciel, comme pour montrer que par les actes de miséricorde des croyants, Dieu se penche sur la terre.

À gauche de la composition, un vieillard passe sa tête à travers les barreaux d'une geôle pour téter le sein tendu d'une jeune femme qui détourne le regard. C'est la scène dite de la « charité romaine », racontée par des auteurs de l'Antiquité classique comme Valère Maxime ou Pline l'Ancien. Une jeune fille du nom de Péro aurait nourri de cette façon son père, Mycon, condamné à mourir de faim en prison. Le Caravage fait d'une pierre deux coups : cette histoire illustre à la fois le don de nourriture aux affamés et la visite aux prisonniers. 

Derrière, ces deux personnages, un homme en surplis — sans doute un prêtre — tient une torche d'une main, un linceul de l'autre. Aidé d'un autre homme, il semble faire entrer chez lui un cadavre dont on ne voit que les pieds (chose inhabituelle chez le Caravage, ils sont propres !), mis en valeur par les jeux de lumière. C'est au commandement « enterrer les morts » qu'obéissent ainsi les deux hommes. 

Au centre du tableau, un jeune homme bien mis regarde avec sollicitude un personnage à demi-nu qui semble mal en point ; il esquisse le geste de déchirer son manteau, faisant écho à un épisode de la vie de saint Martin de Tours. Le Caravage illustre ainsi deux œuvres de miséricorde : visiter les malades et vêtir ceux qui sont nus. 

À droite, au second plan, un homme guide un pèlerin, reconnaissable à son chapeau orné d'une coquille de Compostelle ; on reconnaît ici l'hospitalité due à l'étranger.

Enfin, le dernier personnage buvant dans une mâchoire d'âne évoque un épisode de la vie de Samson (Jg 15), rappelant une dernière œuvre de miséricorde : donner à boire aux assoiffés. 

20e s.

Michelangelo Ysasarabal (20e s., Espagne puis Antibes), Entrée (acrylique et technique mixte sur toile, 2000 (?)), 61 x 54 cm

Coll. priv., Beaucaire (France), D.R. © Photographie BEST a.s.b.l.,

Jn 13,34 ; Jn 15,12 ; Rm 13,8 ; Col 3,14 ; 1Jn 3,10 ; 1Tm 1,7 ; 1P 4,8 ; 2P 1,7 ; 1Jn 4,7-12 

En collant le panneau « Entrée » sur un cœur travaillé au couteau et plein de grumeaux dédicacé « pour Joël » (au verso), l'œuvre invite celui qui la regarde à prendre conscience simplement qu'« on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux » (Antoine de Saint-Exupéry, Le petit prince, 1943). En faisant ainsi du cœur « L'» entrée par excellence, le peintre ne rejoint-il pas le primat de la charité ?

14,1–39 enviez les dons spirituels  Sainte Hildegarde comblée de dons spirituels Le Scivias (Scito Vias Domini) fut écrit vers 1151-1152 sous la dictée de sainte Hildegarde de Bingen, qui en reçut l'ordre par inspiration divine. Divisé en trois parties et assorti de 35 enluminures, il contient les visions de la sainte mystique évoquant le salut en Jésus-Christ, l'Église ou encore les sacrements. 

Hildegarde de Bingen, Scivias (enluminure sur parchemin, ca. 1151-1152)

Bibliothèque vaticane (Cité du Vatican) © Domaine Public→

Rappelant la Pentecôte, l'Esprit Saint descend sous la forme de langues de feu qui caressent jusqu'aux yeux de la sainte. Hildegarde esquisse sa vision sur une tablette de cire. En face d'elle, le moine Volmar se tient prêt à écrire sous sa dictée. 

15,20–27a il est les prémices de ceux qui se sont endormis ! Le Christ emmène dans son sillage

17e s.

Saint Paul est ravi 

Nicolas Poussin (1594-1665), Le Ravissement de saint Paul (huile sur toile, 1649-1650), 148 × 120 cm, Peinture française, salle 14 : Collections royales

Musée du Louvre, Paris (France) © Domaine public→

Le ravissement de saint Paul (II)

Nicolas Poussin (1594-1665), Le Ravissement de saint Paul (huile sur toile, 1643), 41,5 × 30 cm

John and Mable Ringling Museum of Art, Sarasota, FL (États-Unis) © Domaine public→

20e s.

La petite Thérèse élevée bien haut

George Desvallières (1861-1950), Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (huile sur toile, 1940), 150 x 115 cm

 © Succession Desvallières→

Unie à Jésus, la petite Thérèse inonde le monde d’une pluie de roses qui sont autant de grâces pour ceux qui la vénèrent. À l’une des carmélites de sa communauté qui lui déclare un jour : « Quelle peine nous aurons quand vous nous quitterez », Thérèse répondit : « Oh ! Non, vous verrez, ce sera comme une pluie de roses ». Cette phrase de la sainte inspire l’artiste croyant qui a aussi placé en 1937 dans le grand panneau La Réconciliation des roses tombant des plaies du Christ sur la Croix, se demandant si cela était vraiment théologique.

Ici Thérèse, devant la Croix glorieuse du Christ, répand des roses comme elle le disait aussi d’une autre manière : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre. » Le 11 juillet 1937, au terme du onzième Congrès Eucharistique National, le Cardinal Pacelli, futur Pape Pie XII, procèda à la bénédiction solennelle de la basilique de Lisieux, ville où la jeune religieuse vivait au Carmel. La basilique, figurée à droite de l’œuvre apparaît avec la maison d’enfance de Thérèse, « les Buissonnets », en bas à gauche juste derrière l’Enfant-Jésus représenté au premier plan en bas des marches du piédestal. Entre 1942 et 1948, le peintre illustrera le livre de Louis Chaigne Thérèse Martin, en reprenant la scène.

15,26s la toute dernière ennemie sera détruite : la mort L'Assomption de la Sainte Vierge

17e s.

Classicisme français

Nicolas Poussin (1594-1665), L'Assomption de la Vierge (huile sur toile, ca. 1630-1632), 134,4 x 98,1 cm

National Gallery of Art, Washington, D.C. (États-Unis) © Domaine public→

Nicolas Poussin (1594-1665), L'Assomption de la Vierge (huile sur toile, 1649-1650), 57 × 40 cm

Musée du Louvre, Paris (France) © Domaine public→

Peinture française du 20e s.

CONTEMPLATION

George Desvallières (1861-1950), Ave Maria, Assomption (aquarelle, pierre noire et gouache sur papier, ca. 1927), 19 x 14 cm

Collection particulière (France) © Succession Desvallières→

La foi en l'assomption de la Vierge Marie n'a pas de fondement scripturaire explicite, mais la liturgie eucharistique relie cette pieuse croyance du peuple chrétien à ce passage : Marie est celle qui par excellence « appartient au Christ » et qui, dès sa mort, ou dormition, reçoit de lui la vie.

Sur fond de ciel azur, les bras croisés sur le cœur, la Vierge Marie se tient en pied sur le sol terrestre, entourée de petits angelots lumineux stylisés. Sur une banderole sont inscrits les deux premiers mots de la salutation évangélique en latin « Ave Maria ».

George Desvallières (1861-1950), Assomption : la Sainte Vierge et les saintes de France (huile et essence sur papier marouflé sur toile, ca. 1932), 207 x 142 cm

Musée Unterlinden, Colmar (France) © Succession Desvallières→

Il s'agit d'un carton pour un vitrail de l’église d’Étriché (Maine-et-Loire) près d’Angers, réalisé par Marguerite Huré en 1933. Il se présente en trois morceaux, arrondis au sommet de chaque partie, et séparés par un cadre de bois. Au centre domine l’Assomption de la Vierge au-dessus d’une petite croix à la cocarde rappelant les champs de bataille. De chaque côté figurent les saintes les plus invoquées pendant la guerre : à gauche, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et à droite sainte Jeanne d’Arc avec une auréole tricolore. L’artiste présente, au Salon d’automne 1932, deux œuvres sur la Sainte Vierge qui contrastent avec ses mémoires sur la guerre qu’il expose depuis 1919.

  • « […] Les deux panneaux de notre cher Desvallières (qui est, comme on sait, l’organisateur dévoué de la section religieuse) ne sont pas eux-mêmes de petites dimensions ; l’un et l’autre consacrés à la gloire de la Vierge, ils la célèbrent avec une fervente et aérienne poésie qui s’élève, lumineuse, vers les cieux entrevus, [...] ainsi d’ailleurs qu’un second poème qui, formé de trois parties (c’est un projet de vitrail ; la Vierge accostée de deux saints) offre le plus harmonieux ex-voto de la Sainte Vierge – Les Laudes mariales de Desvallières » (Brillant, 1932). L’Ex-voto à la Sainte Vierge et l’Assomption ne s’inscrivent pas « dans la veine tragique habituelle au grand artiste, elles témoignent de plus de sérénité et sont traitées dans des tons plus clairs, mais avec non moins de talent » (Charnage).
  • « […] on sait que la technique du verre étant très particulière, le peintre qui a établi sa maquette de couleur et ses dessins doit abandonner complètement son sort aux mains de son verrier. Nous aimons beaucoup son talent nous l’avons dit bien souvent, mais nous nous étions souvent demandés comment sa verve fantastique et sa facture indépendante pourraient s’enserrer dans le réseau serré et rigide des plombs ; nous ne voyions pas bien comment on pouvait traduire ce lavis de traits enchevêtrés, ces balafres et ces zébrures, ces touches de couleur, jetées comme pêle-mêle dans la fougue de la composition. » (Raymond Galoyer, 1933)

L’artiste offre au musée Unterlinden de Colmar cette œuvre qui concerne un mystère glorieux, même si les deux saintes protectrices des poilus sont présentes et que la petite croix à la cocarde apparaît sous les nuées. (P. J.-M. Nicolas)

15,51s Tous, certes, nous ressusciterons Contemplation

La résurrection des morts

George Desvallières (1861-1950), La Résurrection des morts (huile sur toile marouflée, ca. 1944), 125 x 163 cm

Collection particulière (France) © Sébert→

L’artiste imagine en plusieurs dimensions et sur différents supports la Résurrection des morts qu’il avait déjà traitée dans les années 1930 et où il s’était représenté avec son épouse Marguerite. Cette dernière œuvre en largeur, après les quatre esquisses précédentes, fait apparaître un couple plus jeune et apporte des couleurs plus chaleureuses. Le jeune homme vient tirer de la tombe un proche qu’il prend dans ses bras dans une ambiance apocalyptique, avec le réalisme des grands blocs des pierres tombales éparses et ouvertes. La luminosité des rayons qui tombent en biais sur la scène et quelques fleurs parsemées dans la nuit font naître l’espérance.

16,12–24 Quant au frère Apollos Compagnons de Paul  Apollos est le deuxième personnage de cette enluminure issue d'un synaxaire byzantin — calendrier des fêtes indiquant pour chacune les lectures appropriées — connu sous le nom de Ménologe de Basile II.

De gauche à droite, y sont représentés Sosthène, Apollos, Céphas, Tychique, Épaphrodite, César et Œniséphore, tous mentionnés dans les épîtres de Paul.

Anonyme, Ménologe de Basile II (enluminures sur parchemin, fin 10e-début 11e s.), 36,4 x 28,4 cm

Bibliothèque apostolique vaticane (Cité du Vatican) © Domaine Public→

15,22–45 de même, de même Du premier Adam au nouvel Adam

Représentation antique d'Adam

Adam et Eve (fresque, 300-337), Catacombes de Marcellin et Pierre (Rome)

© Domaine public→, Gn 2,16

Cette représentation d’Adam et Ève compte parmi les premières représentations d’Adam et Ève. Placés de chaque côté de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, Adam et Ève cachent leur nudité et se tiennent tête inclinée, yeux baissés, honteux de la faute qu’ils viennent de commettre.

1. Attributs iconographiques

  • Jeune adulte séduisant et le plus souvent nu.
  • Dans les représentations après le péché, Adam tient une feuille de vigne ou de figuier pour cacher sa nudité. Il peut être habillé d’une peau de bête. 
  • Dans certaines iconographies paléochrétiennes un agneau et une gerbe de blé, fruits du labeur de l’homme, accompagnent Adam pour représenter les conséquences du péché (Gn 3,19).
  • Adam est parfois représenté avec sa pelle ou sa houe.

 Statue d'Adam (1260), Notre-Dame de Paris, Musée national du Moyen Âge

Photo : Thesupermat © CC-BY-SA-3.0→

Cette statue d'Adam nu est la preuve que les médiévaux connaissaient bien l'anatomie humaine : les muscles, les côtes, correspondent à la réalité.

2. Iconographie narrative

  • La création d’Adam (Gn 1,26-31 ; 2,7,21-22 ; Arts visuels Gn 2,7s).
  • Adam nomme les animaux (Gn 2,20 ; Arts visuels Gn 2,20).
  • La création d’Ève tirée d’Adam (Gn 2,21-22) : Adam est représenté endormi et la femme émerge de sa cage thoracique. Parce que Dieu crée par sa Parole, dans les représentations médiévales, c’est le Verbe, sous les traits de Jésus, qui préside à la création d’Adam et Ève. Dans les représentations modernes, c'est Dieu le père, sous les traits d’un vieillard à barbe qui crée (Arts visuels Gn 1,26–31).
  • Adam et Ève au paradis terrestre avant le péché (Gn 1,26-30 ; Arts visuels Gn 2,15).
  • La chute (Gn 3,1-24) : dans l’art paléochrétien, Adam et Ève sont d’abord représentés uniquement avec l’arbre puis avec le serpent qui s’entortille sur l’arbre. À l’époque médiévale, Adam est placé à gauche de l’arbre et Ève est représentée à droite en train de prendre le fruit ou de le passer à Adam. À partir du 13e s., le serpent est représenté avec un visage de femme (la représentation la plus illustre est celle du panneau de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine : Arts visuels Gn 2,1–6).
  • Confrontation entre Dieu et Adam et Ève, après le péché (Gn 3,7-10) : face à Dieu le Père qui apparaît dans le ciel, Adam et Ève, vêtus d’une ou plusieurs feuilles de figuier (ou feuille de vigne), pleurent. Parfois ils montrent de leurs mains celui qu’ils accusent. Dans certains cas, leurs vêtements sont fait de peau : Arts visuels Gn 3,8.
  • Adam et Ève chassés du paradis terrestre (Gn 3,24) : Adam et Ève, le visage accablé, sont chassés par un ange portant une épée à la main (Arts visuels Gn 3,24).
  • Le travail pénible d’Adam et Ève (Gn 3,17-18) : Adam est représenté avec une pelle ou une houe en train de travailler la terre ; Ève, assise, file le lin ou la laine puisqu'elle porte une quenouille (Arts visuels Gn 3,17–23).
  • Adam et Ève et leurs enfants (Arts visuels Gn 4,1s).
  • Adam et Ève découvrant Abel mort (Gn 4,8.10.25 ; Arts visuels Gn 4,8).
  • La mort d’Adam (Gn 5,5 ; Arts visuels Gn 5,5).
  • Le Christ descend chercher Adam et Ève aux enfers : le Christ ressuscité descend chercher ceux qui l’ont précédé dans la mort. Adam et Ève sont les premiers qu’il fait sortir. Adam porte souvent une barbe et des cheveux longs blancs. En Orient, le couple est vêtu, tandis qu’en Occident il est parfois représenté nu (Arts visuels Ps 130,1–8 ; Arts visuels Mt 28,1–20 ; →Descente aux enfers).

Caravage, La Madone au serpent (ou La Madone des palefreniers), Galerie Borghèse (Rome)

© Domaine public→, Gn 2,16 ; 3,15

3. Iconographie typologique

Adam/L’homme pécheur 

Parce qu'Adam a fait entrer le péché dans le monde, l'homme pécheur est assimilé à Adam. 

  • Dans La vocation de saint Matthieu de Caravage (Arts visuels Mt 9,9), le doigt de Jésus, prolongé par le doigt de Pierre, chef de l’Église, rappelle le doigt du Créateur qui donne la vie à Adam dans le tableau de Michel-Ange (Arts visuels Gn 2,7). Matthieu, considéré comme un pêcheur public, est appelé à renaître à la vie en suivant le Christ, qui l'appelle. 
  • Osée et sa femme infidèle Gomer (Os 1-2) sont mis en relation avec Adam et Ève, premier couple humain (Gn 2 ; Arts visuels Gn 1,26–31).
Adam/L’humanité entière
  • Le crâne d’Adam est souvent représenté au pied de la Croix dans l'iconographie chrétienne (Arts visuels Mt 27,35–56), en référence au lieu de la crucifixion de Jésus, le Golgotha, qui signifie « lieu du crâne » (sans doute en raison de la forme  du rocher : Vocabulaire Mt 27,33b). Les chrétiens ont vu dans ce nom, une image d'Adam par qui l'humanité est devenue pêcheresse et a connu la mort. En mourant sur la Croix, Jésus répand son sang sur l'humanité entière, symbolisée par le crâne d'Adam, afin de lui rendre la vie. 
Adam/Le Christ, nouvel Adam

Rapprochement entre Adam et Jésus Christ:

  • Les artistes médiévaux représentent  souvent le créateur avec le visage de Jésus Christ, Verbe de Dieu.   Adam, créé à l’image de Dieu, apparaît sous les même traits (Arts visuels Gn 2,18–25).
  • L’Annonciation : les peintres mettent en parallèle sur un même tableau Adam et Ève chassés du paradis terrestre et l’annonce faite à Marie, pour montrer qu’à l’Incarnation, c’est la rédemption de l’homme qui commence (Arts visuels Lc 1,38).
  • La Vierge à l’enfant : il n’est pas rare de voir représenté dans les bras de Marie un enfant Jésus tenant dans ses mains un fruit en référence au fruit de l’arbre du bien et du mal (Gn 3). Sur l’œuvre de Lucas Cranach l'Ancien, l’enfant et sa mère sont même placés sous un pommier, comme l’étaient Adam et Ève lors de la chute (Arts visuels Gn 3,15).
  • La crucifixion et la déposition de la Croix: pour symboliser l’humanité unie par Dieu à son amour trinitaire, Georges Desvallières, dans son tableau Nouvelle Alliance, représente Dieu le Père devant la croix glorieuse de son Fils, unissant Adam et Ève en joignant leurs mains. C'est une nouvelle naissance (Arts visuels Gn 1,26–31). Dans le diptyque de Vienne, Adam et Ève mangeant le fruit défendu et la déposition de Jésus de la croix sont mis en parallèle (Arts visuels Gn 3,23s).
Les deux Adam en une seule figure chez Pablo Picasso

En donnant pour titre homme à ce qui est évidemment la croix chrétienne, mais dotée de deux « jambes », Picasso suggère que tout homme, Adam, suit la destinée de l'Adam par excellence, ou du nouvel Adam qu'est le Crucifié. 

Pablo Picasso (1881-1973), Homme, (bronze, Cannes, ;20 juillet 1958), 59 x 19 x 11 cm

Inv 55960, Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso→, Madrid © FABA Photo : Hugard & Vanoverschelde 

Picasso n'a vécu à Malaga que les dix premières années de sa vie, mais il a bien connu de l'histoire biblique de la crucifixion et les images de dévotion et l'imagerie religieuse des églises et des processions. Même dans la maison familiale, il y avait une « Dolorosa », sculptée par son père d'après une image du sculpteur baroque Pedro de Mena. Par conséquent, le motif du Christ en croix, symbole de la religion primitive qui faisait du sacrifice un élément central de son rituel, apparaît très tôt dans l'œuvre de Picasso. La première fois, il avait à peine neuf ans et cet intérêt perdure tout au long de sa vie, en particulier dans les périodes d'agitation personnelle – par exemple dans les images de son ami Casagemas en Christ couché – et aussi dans les périodes d'inquiétude face à la menace de la guerre.

Les deux Adam chez un peintre contemporain

Vicente Molina Pacheco est peintre et prêtre diocésain, auteur d'une œuvre qui compte dans l'art contemporain espagnol, imprégnée d'une mystique vécue jusque dans le choix de ses supports : « — Le carton devient un signe et un symbole de ma propre personne car, de même que j'essaie de produire une œuvre d'art dans un matériau déjà utilisé, plein de coups, déchiré, écrasé et inutile, de la même manière que Dieu réalise en moi sa œuvre d'art » (entretien avec le Camino Catolico→, 28 déc. 2017).

Vicente Molina Pacheco (1956 - ), Adán, (Acrylique sur carton ondulé, 2004), (Sainte Face), 49 x 40 cm

photo O.-Th. Venard © D.R. V. Molina - Galerie Olumen→, Madrid  Rm 5,12-21 ; 1Co 15,20-21.45-48

Formant diptyque avec la Sainte Face qu'est le Nuevo Adán, cette peinture inscrit l'homme et son Sauveur dans l'épaisseur d'une matière très pauvre, souvent destinée aux poubelles. La touche discrète du prêtre peintre évoque celle de la grâce de Dieu qui vient visiter son image jusque dans sa dégradation : cabossements et stupeur d'un côté, régularité et paix de l'autre.

Vicente Molina Pacheco (1956 - ), Nuevo Adán, (Acrylique sur carton ondulé, 2004), 49 x 40 cm,

photo O.-Th. Venard © D.R. V. Molina - Galerie Olumen→, Madrid, , Rm 5,12-21 ; 1Co 15,20-21.45-48