Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Il advint aussi, en ces jours-là, que sortit un édit de César Auguste
ordonnant de recenser tout le monde habité
Speuple en son pouvoir.
2 Ce fut le premier recensement, Quirinius
VQuirinus étant gouverneur de Syrie.
3 Et tous allaient se faire recenser
Vinscrire leur nom, chacun dans sa ville.
4 Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth
vers la Judée, vers la ville de David qui s’appelle Bethléem,
parce qu’il était de la maison et de la lignée
Vfamille de David,
5 pour se faire recenser
Vinscrire avec Marie sa fiancée,
Byz TRpromise pour être sa femme, laquelle était enceinte.
6 Or il advint, comme ils étaient là, que furent accomplis les jours où elle devait enfanter.
7 Et elle mit au monde son fils, le premier-né,
et elle l'emmaillota
et le coucha dans une
Byz TRla mangeoire parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la salle.
S[là] où ils logeaient.
8 Il y avait dans la région même des bergers qui vivaient aux champs et qui passaient les veilles de la nuit à veiller leur troupeau.
8 Il y avait dans la région même des bergers qui veillaient et qui passaient les veilles de la nuit à garder leur troupeau.
9 Et Byz V S TRvoici, l'ange du Seigneur se tint près d'eux
et la gloire du Seigneur
Vlumière de Dieu resplendit autour d'
Ssur eux
et ils furent saisis d'une grande crainte.
10 Mais l’ange leur dit :
— Soyez sans crainte
car voici, je vous annonce la bonne nouvelle d'une grande joie, qui sera celle de tout le peuple :
Smonde :
11 Aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur
SSeigneur Christ, dans la cité de David.
12 Et voici pour vous le signe :
vous trouverez un nouveau-né emmailloté V Neset placé dans une
S TR la mangeoire.
13 Et soudain il y eut
Sapparut avec l'ange une multitude de l'armée céleste
louant Dieu et disant :
14 — Gloire à Dieu dans les hauteurs
et sur la terre paix aux hommes, volonté bonne.
Nesaux hommes de sa bienveillance.
Vaux hommes de bonne volonté.
Set bonne espérance aux hommes.
15 Et il advint, quand les anges les eurent quittés pour le ciel
que Byz TRles hommes, les bergers se disaient entre eux :
— Passons Byz TR Nesdonc jusqu’à Bethléem
et voyons cette parole qui est arrivée
Vce verbe qui est advenu
que le Seigneur V a fait advenir et nous a fait connaître
Vmontré.
16 Et ils vinrent en hâte
et ils trouvèrent Marie et Joseph
et le nouveau-né placé dans la mangeoire.
17 Après avoir vu
VEn le voyant, ils firent connaître
V Nesreconnurent la parole qui leur avait été dite au sujet de cet
Sl'enfant.
18 Et tous ceux qui les entendirent s'étonnèrent
de ce que leur disaient les bergers.
19 Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces paroles, conférant en son cœur.
20 Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu
comme il leur avait été annoncé.
21 Et lorsque furent révolus les huit jours pour sa circoncision,
S TRla circoncision de l'enfant,
il fut appelé du nom de « Jésus »
nom dont il fut appelé par l’ange avant qu’il fut conçu dans le ventre de sa mère.
22 Et lorsque furent révolus
Vaccomplis les jours pour leur
V TRsa purification, selon la loi de Moïse,
ils le menèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur
23 selon qu'il est écrit dans la loi du Seigneur
Vque « Tout mâle ouvrant le sein sera appelé "saint" pour le Seigneur »,
24 et pour offrir en sacrifice, selon ce qui est dit dans la loi du Seigneur,
« un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes. »
25 Et voici, il y avait à Jérusalem un homme du nom de « Siméon »
c’était un homme juste et Vcraignant Dieu
attendant la consolation d’Israël
et l’Esprit Saint était en lui.
26 Et il avait reçu une réponse de l'Esprit Saint
Byz S TR Nes reçu de l'Esprit Saint la révélation
qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur.
27 Et il vint, poussé par l'Esprit, dans le Temple ;
et comme ses parents amenaient l’enfant Jésus pour faire à son égard selon la coutume imposée par la Loi
28 il le reçut dans les
Byz V S TRses bras, bénit Dieu et dit :
29 — Maintenant tu laisses s'en aller ton serviteur, Maître, selon ta parole,
Vton verbe, dans la paix
30 puisque
Vparce que Svoici, mes yeux ont vu ton salut
31 celui que tu as préparé à la face de tous les peuples,
32 lumière pour la révélation des nations et gloire de ton peuple
Vpetit peuple Israël !
33 Et son père
Byz S TRJoseph et sa mère étaient dans l’étonnement de ce que l'on disait de lui.
34 Et Siméon les bénit
et il dit à Marie, sa mère :
— Voici, celui-ci est établi pour la chute et le relèvement de beaucoup
Vla ruine et la résurrection d'un grand nombre en Israël
et pour être un signe en butte à la contradiction ;
35 et toi-même, un glaive te transpercera l'âme,
afin que d'un grand nombre de cœurs soient révélées les pensées.
36 Et il y avait une prophétesse, Anne, fille de Phanouel
VPhanuel, de la tribu d'Aser.
Elle Saussi était fort avancée en âge.
Après avoir vécu avec son mari sept ans, depuis sa virginité,
37 elle était restée veuve, parvenue à Byz S TRenviron quatre-vingt-quatre ans
elle ne quittait pas le Temple
servant Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière.
38 Elle aussi
Byz TREt elle, survenant à l'heure même,
Byz S TR Nesaprès s'être levée à l'instant même, louait le Seigneur
NesDieu
et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la rédemption de Jérusalem.
39 Et, quand ils eurent achevé tout ce qui était conforme à la loi du Seigneur,
ils retournèrent en Galilée, dans leur ville à Nazareth.
40 Cependant l'enfant grandissait, se fortifiait dans l'Esprit, rempli
V Nes, rempli
Sdans l'Esprit et se remplissait de sagesse
et la grâce de Dieu était sur lui.
41 Et ses parents se rendaient chaque année à Jérusalem, pour la fête
Vle jour solennel de la Pâque.
42 Et quand il eut douze ans
comme ils étaient montés Byz V TRà Jérusalem selon la coutume de la fête,
43 une fois les jours écoulés, alors qu'ils s'en retournaient
l'enfant Jésus resta à Jérusalem
et Joseph et de sa mère
V Nesses parents ne le savaient pas.
44 Pensant qu’il était dans la caravane
ils firent une journée de chemin
et ils le recherchaient parmi leurs proches et leurs connaissances.
45 Et ne l'ayant pas trouvé,
Vne le trouvant pas,
Sils ne le trouvèrent pas et ils s’en retournèrent à Jérusalem pour le chercher.
46 Il arriva que trois jours après
ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs,
les écoutant et les interrogeant ;
47 et tous ceux qui l'entendaient étaient stupéfaits
de son intelligence
Ssa sagesse et de ses réponses.
48 Et, le voyant, ils furent frappés d'étonnement.
Et sa mère lui dit :
— Mon enfant
V S Nesfils, que nous as-tu fait en agissant de la sorte ?
Vois, ton père et moi, c'est dans la douleur que nous te cherchons.
Byz V S TRcherchions.
49 Et il leur dit:
— Pourquoi me cherchiez-vous ?
Ne saviez
Ssavez-vous pas qu’il me faut être aux affaires
Sdans la maison de mon Père ?
50 Et eux ne comprirent pas la parole qu’il leur dit.
51 Et il descendit avec eux et vint à Nazareth
et il leur était soumis.
Et sa mère conservait toutes ces
Nesles paroles en son cœur.
52 Quant à Jésus, il croissait en Ssa sagesse, en taille
Ssa taille
Vâge et en grâce devant Dieu et devant les hommes.
32 Lumière pour éclairer - Antienne
Antienne chantée aux laudes de la Présentation du Seigneur le 2 février.
29–32 Dans la paix je m'en vais Un memento mori de Jean-Sébastien Bach : son Actus Tragicus (BWV 106) L'adieu paisible du vieillard Syméon joue un rôle-clé dans le finale de la cantate de Jean-Sébastien Bach nommée Actus Tragicus (BWV 106), sorte de memento mori inaugural car cette cantate est l'une des premières de Bach, composée à Mühlhausen entre septembre 1707 et juin 1708, alors qu'il était âgé d'à peine vingt-deux ans.
0:00 Sonatine — 2:42 Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit (Chœur) — 4:49 Ach, Herr, Lehre uns bedenken (Arioso) — 7:06 Bestelle dein Haus (Aria) — 8:11 Es ist der alte Bund (Chœur et arioso) — 12:00 In deine Hände (Aria) — 14:19 Heute wirst du mit mir im Paradies sein (Arioso) — 17:55 Glorie, Lob, Ehr und Herrlichkeit (Chœur).
Elle comprend deux parties : la première envisage la mort du point de vue de l'Ancien Testament ; la seconde, du point de vue du Nouveau. La séparation de l'ancienne et de la nouvelle alliance détermine la structure symétrique de la cantate.
32 petit peuple : V | Gr : peuple. Inculturation romaine ? Alors que le texte grec emploie seulement l'alternance ethnos (nation) / laos (peuple), le latin propose la triade populi / gentes / plebs. La plebs désigne la partie inférieure du peuple, par opposition aux patriciens. L'athmosphère générale de la bonne nouvelle annoncée aux anawim, pauvres du Seigneur, n'a pas échappé à la finesse des traducteurs latins, qui savent que Dieu s'adresse plus particulièrement aux pauvres, dans son peuple.
Voici la traduction du décryptage allégorique imprimé au-dessus de ce frontispice montrant un écu à quinze carreaux surmontés de la croix et du chapeau cardinalice : « Les quinze carrés de cet écu représentent les quinze jours que passèrent ensemble à Jérusalem saint Pierre qui prêchait aux juifs ou à ceux de la synagogue et saint Paul, apôtre des nations. Le chiffre 7 (et en conséquence les 7 carrés de couleur de cet écu) signifie la loi antique ou Ancien Testament ; le chiffre 8 (ou les huit carrés de l'autre couleur) signifient la loi de grâce ou le Nouveau Testament. Le nombre 15 (donc les quinze carrés) les contient tous. »
22–50 Un des lieux de l'enfance de Jésus : le Temple de Jérusalem
13 Et soudain il y eut avec l'ange une multitude de l'armée céleste Les anges de Nöel
Enlumineur depuis 2016, É. M. s’inspire de textes bibliques et chrétiens et de la spiritualité scoute pour élaborer des compositions dans la tradition de l’enluminure occidentale, avec une préférence pour le style irlandais « insulaire » (Livre de Kells, Évangiles de Lindisfarne) et pour le gothique du 13e s.
Reprenant les versets Lc 2,13-14 et Ps 98 (ajoutés sur la photo par ordinateur), selon la traduction de l'Association épiscopale liturgique pour les pays francophones (AELF), É. M. encadre ces passages d'anges musiciens. Ceux-ci louent le Seigneur. Au son du cornet à bouquin et du luth, de la chalemie et de la viole, de la voix et du psaltérion, les anges acclament Dieu.
1–7 elle mit au monde son fils La naissance de Jésus selon la Biblia pauperum La Nativité est enchâssée par deux épisodes typologiques : le buisson ardent et le rameau d'Aaron. Préfigurant le mystère de la virginité perpétuelle de Marie, ils symbolisent l'Esprit par lequel Marie, demeurant immaculée, enfante Jésus. Celle qui sera par la suite appelée « mère de Dieu » (Θεοτόκος) est représentée à côté des prophètes de l'Ancien Testament.
Au centre du triptyque, la Vierge Marie est en train de lire. Maîtresse de lecture, elle invite le spectateur à s'attarder sur l'image. Les Lectiones en haut de la planche apprennent que le buisson qui brûle sans brûler représente Marie qui, vierge, enfante sans perdre sa virginité ; aussi est-ce Jésus-Christ (bien idenfiable à son nimbe crucifère), et non pas simplement une flamme, ni une figure de vieillard (le Père) qui figure dans le buisson, sur le panneau de gauche. L'épisode du rameau d'Aaron est lu lui aussi comme une analogie typologique de la virginité perpétuelle de Marie.
22–39 ils le menèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur La Présentation de Jésus au Temple selon la Biblia pauperum Dans la planche précédente (planche C : Arts visuels Mt2) une offrande était faite à Dieu ; dans celle-ci, c'est Dieu lui-même qui est offert au prêtre, conformément à la loi selon laquelle tout premier-né devait être consacré à Dieu et racheté par une offrande.
L'image de gauche est censée représenter la purification de la femme ayant accouché. Elle est surprenante, car elle montre une mère tenant un enfant debout sur l'autel. Il n'est pas question de circoncision, d'agneau, ni même de tourterelles ou de colombes, comme le voudrait la lectio de gauche à propos de Lv 12. Selon Françoise Chêneau, il ne s'agit pas d'une scène de l'Ancien Testament préfigurant un épisode de la vie du Christ, mais de « la mise en images de ce que nous dit l'évangeliste Luc à propos de la Présentation de Jésus au Temple : « selon ce qui est écrit dans la loi » (Lc 2,23) » (La Bible des pauvres, p. 105). Détail intéressant et qui tendrait à conforter cette lecture : l'enfant de cette planche joint ses doigts à la manière du Christ qui vient bénir par le signe de croix.