Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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9 Avant les siècles, dès le commencement, il m’a créée
et jusqu’à l’éternité je ne cesserai pas [d’être].
9 et sur toute terre j'ai posé pied
et sur tout peuple
9 ...
10 Dans la tente sainte, devant lui j'ai officié
et de même en Sion je me suis établie.
10 et sur toute nation j'ai eu la primauté.
10 ...
11 Dans la cité bien-aimée semblablement il m’a fait reposer
et dans Jérusalem [s'exerce] mon pouvoir.
11 J’ai parcouru par ma puissance les cœurs de tous, grands et petits,
en eux tous j’ai cherché mon repos
et c'est dans son héritage que je demeurerai.
11 ...
12 Je me suis enracinée dans un peuple glorifié
dans la part du Seigneur, dans son héritage.
12 Alors le Créateur de l’univers m’a parlé et m’a donné ses ordres
et celui qui m’a créée a reposé dans ma tente.
13 Comme un cèdre je me suis élevée sur le Liban
et comme un cyprès sur les monts de l’Hermon.
13 Et il m’a dit : — Habite dans Jacob,
en Israël reçois ton héritage
et parmi mes élus pousse tes racines.
13 ...
14 Comme un palmier je me suis élevée à Engaddi
et comme des plants de roses à Jéricho
comme un bel olivier dans la plaine
et je me suis élevée comme un platane.
14 Dès le commencement, avant le siècle, j’ai été créée
jusqu'au siècle futur je ne cesserai pas d’être
et dans l'habitation sainte, devant lui, j’ai exercé mon ministère.
14 ...
15 Comme du cinnamome et de l'aspalathe odorant j’ai donné du parfum
et comme une myrrhe de choix j’ai répandu une bonne odeur
comme du galbanum, de l’onyx et du stacte
et comme une vapeur d’encens dans la tente.
15 Ainsi dans Sion ai-je été affermie,
dans la cité sainte j’ai aussi trouvé mon repos
et dans Jérusalem a résidé ma puissance.
15 ...
16 Moi, comme un térébinthe j’ai étendu mes rameaux
et mes rameaux sont des rameaux de gloire et de grâce.
16 J’ai pris racine dans le peuple honoré
dont l’héritage est la part de mon Dieu :
dans la plénitude des saints se trouve ma demeure.
16 ...
17 Moi, comme une vigne j’ai fait germer la grâce
et mes fleurs sont un fruit de gloire et de richesse.
17 Comme le cèdre je me suis élevée sur le Liban
et comme le cyprès sur le mont Sion
17 ...
18 Ø
18 comme le palmier je me suis élevée à Cadès
et comme la roseraie de Jéricho
18 ...
19 Venez à moi, vous qui me désirez
et de mes produits rassasiez-vous
19 comme le bel olivier dans les champs
et comme le platane au bord de l'eau sur la place, je me suis élevée ;
19 ...
20 car mon souvenir est plus doux que le miel
et mon héritage, plus qu'un rayon de miel !
20 telle le cinnamome et l'aspalte aromatique j’ai exhalé un parfum
comme une myrrhe de choix j'ai exhalé la suavité d'un parfum
20 ...
21 Ceux qui me mangent auront encore faim
et ceux qui me boivent auront encore soif.
21 et comme le storax, comme le galbanum, comme un onguent et comme un suc
et comme le liban non incisé, j'ai parfumé mon habitation
et comme un baume non mélangé, mon odeur ;
21 ...
22 Celui qui m’obéit n’éprouvera pas la honte
et ceux qui agissent par moi ne pécheront pas.
22 moi, comme un térébinthe j'ai étendu mes rameaux,
rameaux d’honneur et de grâce ;
22 ...
21 Profondeur de la Sagesse qui échappe toujours au sage
20 FLORE Cinnamome (cannelier de Ceylan)
Il existe 300 espèces de cinnamomum. L’écorce (intérieure) de cette plante est communément appelée « cannelle ». Ce nom vient de l’hébreu « kaneh » qui donne « canna » en latin, et désignait les végétaux qui ont une tige creuse. Le « kinnamon [qinnnâmôn] » hébreu, dans la Bible, désigne à priori, l’espèce cinnamomum verum, appelé aussi cinnamomum zeylanicum, c’est à dire « cannelier de Ceylan » ; cette espèce est considérée comme étant la plus appréciée et la plus connue du genre cinnamomum.
Dans d'autres passages bibliques (Ex 30,24 ; Ez 27,19) où il est question de cannelle ou casse, il s'agirait plutôt du cinnamomum cassia (cinnamome de Chine)
Originaire du sud-est asiatique. D’après → 3,110-111 et Historiae → 16,4,25, il viendrait d’Arabie ou du pays des sabéens ( Geographica →16,14,19). D’après Geographica →12,86, il viendrait d’Éthiopie. En réalité il s’agirait plutôt de la Malaisie. Cette plante pousse principalement sur les côtes de l’Inde ( Naturalis historia →15,1,22) et sur l’île de Ceylan (Sri-Lanka). Des tentatives de transplantation en Syrie ont dû être faites sans succès car Pline explique que cet arbuste est sans force pour arriver aux régions voisines de la Syrie ( Geographica → 16,135). Nat.
20 myrrhe FLORE Arbre à myrrhe (basalmier)
La myrrhe est « môr » en hébreu et « smurna » en grec. Le mot « muron » en grec qui généralement est traduit par « huile parfumée » ( Ex 30,25 ; 1Ch 9,30 ; 2Ch 16,14 ; Jdt 10,3 ; Ps 132,2 ; Pr 27,9 ; Ct 1,3-4 ; Ct 4,14 ; Am 6,6 ; Is 39,2 ; Ez 27,17 ; Mt 26,7.12 ; Mc 14,3-5 ; Lc 7,37-38.46 ; Lc 23,56 ; Jn 11,2 ; 12,3.5.) est traduit par « myrrhe» en Ap 18,13. Il s'agirait probalement d'une huile à base de myrrhe et d'autres aromates (cf. Ct 4,14).
Originaire d’Afrique de l’Est (Éthiopie, Somalie) et du sud de l’Arabie (Yémen, Oman).
En raison de son goût amer et de son efficacité pour soigner et apaiser les blessures, la myrrhe évoque la souffrance.
Parce qu’elle sert à l’embaumement, elle est associée à la mort.
Les deux précédents symboles manifestant la vulnérabilité de la nature humaine, la myrrhe devient aussi symbole d’humanité.
Ce parfum précieux était généralement réservé à l’embaumement des rois.
Comme l’amour, la myrrhe dégage un parfum envoûtant et puissant. (Ps 45,9 et Ct 1,13)
Le prénom de Marie « Mariam » ou « Myriam » signifie « mer de myrrhe » ou « mer d'amertume».