Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1–26 LITURGIE JUIVE (rite séphardi) Haftara du sabbat Vaëtrhanan (45)
Dans les rites d'Italie et de Provence, ce samedi est dénommé naḥamu ("consolez"), du premier mot de son haftara. Celle-ci se chante, en Italie, sur un air spécifique dont les accents joyeux évoquent la consolation que ce samedi inaugure après la période de deuil du début de la lune d'Ab. Dans le rite séphardi, l'on chante, dans l'office de l'après-midi du 9 Ab, qui tombe généralement quelques jours avant ce sabbat, plusieurs poèmes de facture médiévale commençant par le mot naḥamu.
1ss Consolez mon peuple
Comfort ye, comfort ye my people, saith your God. Speak ye comfortably to Jerusalem, and cry unto her, that her warfare is accomplished, that her iniquity is pardoned. The voice of him that crieth in the wilderness; prepare ye the way of the Lord; make straight in the desert a highway for our God.
Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem, et criez-lui : Que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée. Sa voix crie dans le désert : frayez dans le désert le chemin du Seigneur ; aplanissez dans le désert une route pour notre Dieu. (Is 40,1ss)
Le Messie (Messiah, HWV 56) est un oratorio composé en 1741 par Georg Friedrich
. C'est une de ses œuvres les plus populaires avec les suites Water Music (Musique sur l'eau) et Music for the Royal Fireworks (Musique pour les feux d'artifice royaux). The Messiah est désormais considéré comme le chef-d'œuvre du genre oratorio. L'œuvre est écrite pour orchestre et chœur, avec cinq solistes (soprano, mezzo-soprano, contralto, ténor et basse), elle comprend une ouverture, une sinfonia pastorale et 51 récitatifs, airs et chœurs.40,1–55,13 Le « livre de la consolation d’Israël » L'incipit de ce chapitre et le thème des premiers versets inspire le titre souvent donné à cette deuxième partie du livre d'Isaïe : Is 40-55. En contraste avec les oracles pleins de menace d'Is 1-39, c'est la consolation qui est ici annoncée, par le prophète anonyme de la fin de l'Exil qu'on appelle le « Deuxième Isaïe ».
1 Consolez, Consolez, mon peuple (V) Ambiguïté Les versions latines présentent la forme consolamini qui s'analyse :
1–11 Énonciation : polyphonie Ce prologue du « Second Isaïe » est en forme de répons à plusieurs des voix. La première annonce que « la gloire du Seigneur sera dévoilée » ; la deuxième , que « le souffle du Seigneur passe » mais que sa Parole demeure ; la troisième, « voici votre Dieu, voici le Seigneur Dieu … comme un berger ». Chacune annonce une manifestation imminente de Dieu et par cette annonce même prépare le peuple à l’accueillir.
Puis des voix se répondent en écho le même message. Trois impératifs parallèles sont émis :
45,8 ; 64,5–11 ; 16,1 ; 40,1 ; 35,4 ; 41,13s Rorate cæli - Cieux répandez la rosée
L'hymne du « Rorate Cæli desuper » est par excellence le chant grégorien du Temps de l'Avent. Son refrain est tiré du Livre d'Isaïe (Is 45,8) : « Cieux, épanchez-vous là-haut, et que les nuages déversent la justice, que la terre s’ouvre et produise le salut ». Cette rosée qui tombe du ciel pour féconder la terre et faire descendre le Juste, c'est-à-dire Dieu Lui-même, c'est le Saint-Esprit, et la terre qui s'ouvre sous cette influence céleste et fait germer le Sauveur, c'est le sein très pur de la Vierge Marie.
R. Roráte caeli désuper, et nubes pluant iustum.
R. Cieux, répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le Juste.
1. Ne irascáris, Dómine, ne ultra memíneris iniquitátis:
1. Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice.
ecce cívitas Sancti tui facta est desérta:
Voici, la cité sainte est devenue déserte,
Sion desérta facta est : Ierúsalem desoláta est:
Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation,
domus sanctificatiónis tuae et glóriae tuae, ubi laudáverunt te patres nostri
la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges.
2. Peccávimus, et facti sumus tamquam immúndus omnes nos,
2. Nous avons péché et sommes devenus impurs. et cecídimus quasi fólium univérsi
Nous sommes tombés comme des feuilles mortes
et iniquitátes nostrae quasi ventus abstúlerunt nos :
et nos iniquités nous ont balayés comme le vent.
abscondísti fáciem tuam a nobis, et allilísti nos in manu iniquitátis nostrae.
Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes.
3. Vide Dómine, afflictiónem pópuli tui
3. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple,
et mitte quem missúrus es :
et envoie celui que tu dois envoyer :
emítte agnum dominatórem terrae, de petra desérti, ad montem fíliae Sion :
envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion,
ut áuferat ipse jugum captivitátis nostrae
afin qu’il ôte le joug de notre captivité.
4. Consolámini, consolámini, pópule meus, cito véniet salus tua.
4. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : votre salut viendra vite,
Quare mærore consúmeris, quare innovávit te dolor ?
Pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ?
Salvábo te, noli timore; Ego enim sum Dóminus Deus tuus,
Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu,
Sanctus Israël Redémptor tuus.
Le Saint d’Israël, ton Rédempteur.