Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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4 Entraîne-moi après toi ; courons !
Le roi m’a fait entrer dans ses appartements ;
nous tressaillirons, nous nous réjouirons en toi :
nous célébrerons ton amour plus que le vin.
Qu’on a raison de t’aimer !
4 …
4 tire-moi après toi, courons !)
le roi m'a introduite en ses celliers !
(nous exulterons et nous réjouirons en toi :
se souvenant mieux de tes seins que du vin, les hommes droits s'attachent à toi)
5 Je suis noire mais belle, filles de Jérusalem
comme les tentes de Cédar, comme les pavillons de Salomon.
5 …
5 je suis noire mais aussi ravissante, filles de Jérusalem,
comme les tentes de Cédar, comme les peausseries de Salomon
2,10 Mon bien-aimé
Vet mon préféré a pris la parole, il m’a dit
Vme dit :
— Lève-toi,
V— Lève-toi, vite, mon amie, ma belle
Vjolie et viens !
10 …
2,14 ma colombe dans la fente
Vles trous du rocher, dans l’abri des parois escarpées
Vla cavité de la muraille,
montre-moi ton visage,
fais-moi entendre ta voix
Vque résonne ta voix dans mes oreilles
Mcar ta voix est douceV, en effet, et Vpoli ton visage Mcharmant !
14 …
1,1–15 M G | V (Numérotation des versets) M et G incluent le titre du livre dans la numérotation des versets, contrairement à V. Il en résulte un décalage systématique d'un verset (en moins) de V par rapport à M et G.
1,4a Entraîne-moi
1,4 appartements Chambre de stockage, chambre intime
1,4 Le roi m’a fait entrer dans ses appartements Chambre du Roi, chambre du cœur relie la chambre où entre l'Épouse à la chambre où, dans Mt 6,5s, Jésus nous invite à entrer en fermant la porte lorsqu'on prie (Tradition chrétienne Mt 6,5s ; Philosophie Mt 6,5s ; Philosophie) :
V. le même approchement chez → 2,29, Exp. Ps. 118→ 1,5. Inst. virg.
1,4 Le roi m’a fait entrer dans ses appartements Entrer dans la chambre du Roi, entrer dans la chambre de son cœur — identité et différence entre extase et introspection mystiques
1,1–8,15 Le Cantique comme symbole de la révélation → (p. 235-242) interprète le caractère dialogal du Ct comme une instance de la structure dialogale de la révélation elle-même. Stern
La révélation n'est donc pas pour Rosenzweig la communication d'un ensemble d'informations sur Dieu, mais la naissance d'une relation entre Dieu et l'homme. Le Ct est pur dialogue — sans jamais de passage à la 3e pers. — et histoire au présent. Ces deux caractéristiques sont le fondement de la révélation : le dialogue et le présent.
Il ne s'agit donc plus de parler de la relation entre Dieu et l'homme, comme les prophètes qui décrivaient cette relation à l'aide de la métaphore des noces, mais de faire parler cette relation elle-même.
Le discours du Ct est donc tout entier porté par la subjectivité.
Dès le début du texte, la focalisation n'est pas celle d'une narration objective mais celle d'une subjectivité : les choses ne sont pas décrites pour elles-mêmes, l'enjeu est d'emblée perspectiviste.
Rosenzweig critique les analyses modernes du Ct (à partir des 18e et 19e s.) qui ont cherché à effacer cette dimension dialogale du texte.
1,5a Noire je le suis, et ravissante aussi Coïncidence de la conscience d'être aimé et de la découverte de la capacité d'aimer
1,5a ; 2,13c Noire, je le suis, mais ravissante + Lève-toi, mon amie, ma belle — (V) Inscription médiévale Un médaillon sculpté au 12e s. dans l’église abbatiale de Vézelay (3e arcade sud, →CIFM 21,239) montre la compilation et la réinterprétation poétique de deux versets du Ct au Moyen Âge (Ct 1,5 et Ct 2,13 V : nigra sum sed formo[n]sa... surge amica mea speciosa mea).
Les interprétations divergent pour comprendre le sens de ce médaillon :
2,1–17 Le Cantique des Cantiques
Rowan Atkinson, alias Mr Bean et Kristin Scott Thomas, dans Secrets de famille de
(2006). Un homme regarde sa femme faire sa toilette tandis que le narrateur déclame un hymne composé à partir des versets du Cantique des Cantiques.2,1–11 Je suis le narcisse de Saron
I am the Rose of Sharon and the lily of the valleys. As the Lily among the thorns, so is my Love among the Daughters. As the Apple tree, among the trees of the wood, so is my Beloved among the Sons. I sat down under his shadow with great delight, And his fruit was sweet to my taste, taste. He brought me to the Banqueting House, His Banner over me was Love. Stay me with Flagons, Comfort me with Apples, for I am sick, sick of Love. I charge you, O ye Daughters of Jerusalem, by the Roes and by the Hinds of the Field, that you stir not up nor Awake, Awake my Love till he please. The voice of my Beloved, Behold, he cometh, Leaping upon the mountains, skipping upon the Hills. My Beloved spake and said unto me: rise up, my Love, my fair one, and come away, for Lo, the Winter is past, the rain is over and gone. (Ct 2,1-11)
William
(né à Boston le 7 octobre 1746, mort dans cette même ville le 26 septembre 1800) est un compositeur américain de musique chorale, et est considéré comme le père de la musique chorale américaine. À l'origine tanneur de métier et autodidacte, a créé ce qui est maintenant reconnu comme un style spécifiquement américain de la musique vocale.2,10–14 Lève-toi mon amie
My beloved spake, and said unto me, Rise up, my love, my fair one, and come away. For, lo, the winter is past, the rain is over and gone; The flowers appear on the earth; the time of the singing of birds is come, and the voice of the turtle is heard in our land; The fig tree putteth forth her green figs, and the vines with the tender grape give a good smell. Arise, my love, my fair one, and come away. O my dove, that art in the clefts of the rock, in the secret places of the stairs, let me see thy countenance, let me hear thy voice; for sweet is thy voice, and thy countenance is comely. (Ct 2,10-14)
Stephen
est un compositeur américain, connu pour ses opéras et sa musique chorale. Son catalogue d'œuvres comprend plus de 350 pièces touchant à plusieurs genres, dont la musique chorale, l'orchestre, la voix seule, etc.2,10–13 Mon bien-aimé a parlé
My beloved spake, and said unto me, Rise up, my love, my fair one, and come away. For, lo, the winter is past, the rain is over and gone; The flowers appear on the earth; the time of the singing of birds is come, and the voice of the turtle is heard in our land; The fig tree putteth forth her green figs, and the vines with the tender grape give a good smell. Arise, my love, my fair one, and come away. (Ct 2,10-13)
Patrick
est un compositeur, chef d'orchestre et pédagogue anglais. Ses compositions — principalement de la musique vocale —, influencées par Frederick , sont d'un romantisme tardif, telles la ballade symphonique The Trees So High (pour baryton, chœurs et orchestre, 1931) et les cantates The Hills (pour soprano, ténor, chœurs et orchestre, 1944) et Lenten Meditations (pour ténor, baryton, chœurs et orchestre, 1962).My beloved spake, and said unto me, Rise up, my love, my fair one, and come away. For, lo, the winter is past, the rain is over and gone; The flowers appear on the earth; the time of the singing of birds is come, and the voice of the turtle is heard in our land; The fig tree putteth forth her green figs, and the vines with the tender grape give a good smell. Arise, my love, my fair one, and come away. My beloved is mine, and I am His. (Ct 2,10-13.16)
"My Beloved Spake" a été composé au plus tard en 1677 — dans la 18e année de
. Étonnante dans son assurance technique, délicieuse dans la fraîcheur printanière de son invention musicale, et magnifiquement lucide dans sa construction, avec sa symphonie d'ouverture répétée à mi-chemin de la succession des mouvements vocaux, elle n'est pas moins remarquable que les œuvres adolescentes de .2,13s Au côté
IV. Ad latus 1. Sonata 2. Concerto (SSATB) Surge, amica mea, speciosa mea, et veni, columba mea inforaminibus petrae, in caverna maceriae (Ct 2,13-14) 3. Aria (Soprano 1) Salve latus salvatoris, in quo latet mel dulcoris, in quo patet vis amoris, ex quo scatet fons cruoris, qui corda lavat sordida 4. Aria (ATB) Ecce tibi apropinquo, parce, Jesu, si delinquo, verecunda quidem fronte, ad te tamen veni sponte scrutari tua vulnera 5. Aria (Soprano 2) Hora mortis meus flatus intret Jesu, tuum latus, hinc ex pirans in te vadat, ne hunc leo trux invadat, sed apud te permaneat 6. Concerto (da capo: Surge amica mea)
IV. Au côté 1. Sonata ; 2. Concerto : Lève-toi, mon amie, / ma belle, et viens, / ma colombe qui te tiens dans les fentes du rocher / dans l'abri des parois escarpées ; 3. Aria (Soprano 1) : Je te salue, flanc du sauveur / en lequel repose le miel de douceur / en lequel paraît la force de l'amour / duquel s'échappe une source sanglante / qui lave les cœurs souillés ; 4. Aria (Alto + Ténor + Basse) Voici que je m'approche de toi / épargne-moi, Jésus, si je pèche / malgré le rouge qui me monte au front / je suis pourtant venu de moi-même à toi / pour étudier tes blessures ; 5. À l'heure de la mort que mon souffle / entre, Jésus, en ton flanc / et y expire, / afin que le lion féroce ne l'attaque pas, / mais qu'il demeure près de toi.
Membra Jesu nostri (en français « les membres de notre Jésus »), BuxWV 75, est un cycle de sept cantates composées par Dietrich
, sur des poésies spirituelles du Moyen Âge, déplorant l'une après l'autre les plaies du Christ.2,10–14 Les fleurs ont paru sur la terre Graduel
Messe de Notre-Dame de Lourdes le 11 février.
1,4.7.15 ; 2,8.16 ; 4,1–7.10 ; 5,8 ; 8,6 Niets dan liefde (Rien d'autre que l'amour)
Cette Cantate est composée pour le quatrième dimanche du carême sur l'amour. Elle est constituée de deux parties: la première décrit l'amour entre l'homme et Dieu comme un amour entre humains, la deuxième fait apparaître l'amour entre Dieu et l'homme dans l'eucharistie et le don de soi. La première partie est inspirée du Cantique des cantiques. Dans la deuxième partie, le Récit de l'Institution est superposé par un poème de Hans Andreus, qui se traduit en français par: « Je te préfère au pain, bien qu'on dit que c'est impossible, et bien que ce soit impossible ». Un fragment de la Prière de Charles de Foucauld et du cantique de l'amour (1Co 13,8a.7) concluent la cantate.
2,14 Montre-moi ton visage - Alleluia
Alleluia chanté à la Messe de la fête de Notre-Dame de Lourdes le 11 février.
1,6–14 ; 2,13ss Vigne FLORE Vitis vinifera
La culture de la vigne est si ancienne, qu’il est difficile de connaître précisément son origine. Dans la Bible elle commence avec Noé (Gn 9,20) et sa présence est attestée ensuite en Égypte (Gn 40,9-11 ; représentations picturales dans les tombeaux d’Égypte) et en Canaan (Nb 13,24). On considère généralement que la vigne est originaire de l’Arménie et des régions de la Mer Caspienne ( , Bible Plants, p. 242).
Avant de planter une vigne il est important de préparer le sol à la bêche en creusant un sillon (→), et d’enlever les pierres ( Naturalis historia 17,159Is 5,2).
Il existe différentes techniques de culture de vigne :
Après 3 ans d’entretien, la vigne porte du fruit la 4e année.
2,1–17 Cantique des Cantiques
Le Cantique des Cantiques présente le chant de l’amour d’un homme vers sa femme. Ce chant introduit le lecteur dans le mystère de la relation d’amour qui unit deux époux. De nombreux passages de ce texte invitent à contempler l’attitude masculine face à celle qui est aimée.
« Trop d’hommes sont amputés d’eux-mêmes. 'La virilité n’est plus une valeur en Occident', écrit
dans La Tyrannie de la faiblesse (2010). Elle n’est pourtant pas l’agressivité, ni la dureté du cœur, encore moins la vulgarité. Mais le don de son corps et de son sang pour devenir gardien de l’épouse dans la vulnérabilité de son enfantement, pour protéger la vie fragile (...). Voilà ce qui conduit l’homme à son accomplissement, et la femme à porter la vie. On ne peut porter la vie que dans l’union au Corps d’un autre. L’homme est une force qui doit s’incliner au rang de serviteur, afin de ne jamais tomber dans la brutalité despotique de celui qui n’a jamais fait de sa puissance un service. La logique de l’amour d’un homme est eucharistique : « Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Église et a donné sa vie pour elle » (Lettre de Saint Paul aux Éphésiens). »Cette conception de la virilité semble rejoindre une citation de
dans Le deuxième sexe (1949) : « Personne n'est plus arrogant envers les femmes, plus agressif ou méprisant, qu'un homme inquiet pour sa virilité. »1,4 Courons TYPOLOGIE Prière à la Vierge immaculée
Antienne chantée pour la solennité de l'Immaculée Conception le 8 décembre.
Entraînez-nous, Vierge Immaculée, nous courrons après vous à l'odeur de vos parfums.
2,1–17 LITURGIE JUIVE Un chant pascal Le Cantique est lu après la amida durant la semaine de Pessach. Le choix serait motivé par la mention des chars de Pharaon en Ct 1,9 où l'on voit une allusion à l'Exode.
Abraham Shmuelof né en 1913 dans le quartier Meah Shearim de Jérusalem, dernier de seize enfants dans une grande famille juive ultraorthodoxe de Bucharan qui avait émigré de Perse à la fin du 19e siècle devint une figure légendaire à Jérusalem, passant du statut de juif ultraorthodoxe au catholicisme romain, moine trappiste, bénédictin, retournant aux trappistes et enfin servant dans l'Église gréco-catholique de Galilée. Dans les années 1970, il trouva sa place à « La Maison Saint-Isaïe » fondée à Jérusalem par les Dominicains français, où il collabora au développement d'une liturgie catholique hébréophone avec le P. Jacques Fontaine. C'est à cette époque qu'il se chargea de la tâche d'enregistrer l'intégralité du Tanakh en hébreu.
1,5 ; 2,10ss je suis noire mais aussi ravissante Nigra sum
Nigra sum sed formosa filiae Hierusalem, Ideo dilexit me rex, et introduxit me in cubiculum suum, et dixit mihi: Surge, amica mea et veni, Ostende mihi faciem tuam, sonet vox tua in auribus meis, vox enim tua dulcis, et facies tua decora.
Je suis noire mais belle, filles de Jérusalem (Ct 1,5), c'est pourquoi le roi m'a choisie, et m'a fait entrer dans ses appartements (Ct 1,4), et il m'a dit : « Lève-toi, mon amie, et viens, (Ct 2,10) montre-moi ton visage, que ta voix résonne à mes oreilles ; car ta voix est douce, et ton visage charmant. (Ct 2,14) »
Pablo ; il jouera même dans des conditions mouvementées lors de la guerre d'Espagne.
, né le 29 décembre 1876 à El Vendrell (province de Tarragone, Espagne) et mort le 22 octobre 1973 à San Juan (Porto Rico), est un violoncelliste, chef d'orchestre et compositeur espagnol. Tout au long de sa longue vie, fut un défenseur acharné et enthousiaste du violoncelle, mais aussi de la musique dans une inébranlable foi dans les valeurs qu'elle peut transmettre. Ses enregistrements sont habités de cet enthousiasme et de son énergie. Il essaye de favoriser l'accès à la musique pour le plus grand nombre, que ce soit avec des associations de concerts, la création de ses divers orchestres1,5s je suis noire La Reine de Saba figure de la beauté exotique de la bien-aimée
Livret : Jules Barbier et Michel Carré
Création : Paris, Opéra Salle Le Peletier, 28 février 1862
Balkis : mezzo-soprano
Soliman : basse
Adoniram : ténor
Bénoni : mezzo-soprano
Méthousaël : basse
Sadoc : basse
Amrou : ténor
Phanor : baryton
Sarabil : alto
Afin d’éblouir Balkis, la reine de Saba dont il attend la visite à Jérusalem, Soliman vient de faire construire par Adoniram un temple merveilleux. Bénoni, jeune apprenti de l’artiste, célèbre la beauté légendaire de la reine. Adoniram, qui rêve du chef-d’œuvre suprême, est torturé par le doute, mais aussi par ses ouvriers, Amrou, Méthousaël et Phanor qui, se voyant refuser une part des bénéfices, jurent vengeance. Balkis admire la splendeur du temple, sans manifester d’enthousiasme à l’idée d’épouser Soliman, à qui elle offre pourtant son anneau. Elle est davantage fascinée par Adoniram, d’autant qu’il semble posséder des pouvoirs surnaturels – un scarabée magique, grâce auquel il commande des hommes et des djinns. Balkis orne le cou d’Adoniram de son collier.
Sur le plateau de Sion, devant Soliman et Balkis, Adoniram s’apprête à créer le chef-d’œuvre de ses rêves, une Mer d’Airain. Lorsqu’il est trop tard pour arrêter la fonte, Benoni avertit Soliman que les trois ouvriers-traîtres ont saboté l’ouvrage. Le métal fondu détruit le précieux moule et le fourneau explose.
En dépit de son échec, l’image d’Adoniram brûle toujours dans l’esprit de Balkis. L’artiste se déclare indigne de la confiance de la reine, et lui rend son collier. Les sentiments puissants les submergent. Benoni annonce que les djinns ont réparé le moule, et tout est à nouveau en place pour la fonte. Adoniram révèle alors à Balkis qu’ils descendent du même ancêtre, le chasseur Nemrod, et qu’il est protégé par des forces surnaturelles. Leur entretien a été entendu par les trois traîtres qui décident d’en informer Soliman.
L’absence prolongée de Balkis attise les soupçons de Soliman, confirmés par les traîtres qui lui rapportent le rendez-vous de la reine avec Adoniram. D’abord méfiant, Soliman finit par prêter foi à ces accusations lorsque Adoniram lui présente sa démission, en refusant de partager avec lui le pouvoir royal. Ayant fini son chef-d’œuvre, il se prépare à s’enfuir avec Balkis. La reine calme les ardeurs de Soliman en lui faisant boire un somnifère, retire l’anneau qu’elle lui avait offert et s’éclipse, ignorant ses imprécations.
Les trois traîtres surprennent Adoniram à l’endroit de son rendez-vous avec la reine, au pied du mont Tabor, et le poignardent. Tel le trouve Balkis qui, recevant son dernier soupir, glisse sur son doigt l’anneau sacré. La montagne s’ouvre et le corps d’Adoniram est porté par les djinns au royaume de ses ancêtres.
Gounod a une revanche à prendre sur l’Opéra où, depuis La Nonne sanglante, on n’a pas joué une note de sa musique. Encouragé par le succès croissant de Faust, le directeur Alphonse Royer accepte volontiers ce qui deviendra La Reine de Saba (auparavant intitulé La Reine Balkis, adapté par Barbier et Carré des Nuits de Ramazan de Gérard de Nerval) […] soumis à d’innombrables coupures, dont la suppression de la scène de la fonte du IIe acte, La Reine de Saba ne tiendra l’affiche que quinze soirées avant d’être retirée du répertoire.
Après des reprises complètes à la Monnaie de Bruxelles (1862, puis en 1876), à Darmstadt (1863), un nouvel échec à Londres (1865, en concert au Crystal Palace, avec le livret maquillé en Irene, drame turc…) et à Manchester (1880), puis une ultime et malheureuse tentative à l’Opéra-Populaire du Château-d’Eau, le 27 novembre 1900, l’œuvre disparut jusqu’en 1969 où elle fut reprise au Capitole de Toulouse, pour la dernière fois au XXe siècle.
Bibliographie : Mille et un opéras, Piotr Kaminski, Fayard, 2004
2,10–13 ; 6,10ss ; 7,10ss Cantique des Cantiques
Ivan Surge propera amica mea » (Lève-toi, hâte-toi, mon amie), « Descendi in hortum meum » (Je suis descendu dans mon jardin) et « Ego dilecti meo » (Je suis à mon bien-aimé).
est un compositeur britannique contemporain. Ses œuvres montrent les influences de l'est du chant liturgique et de l'Église orthodoxe, dont il est membre et archiprêtre (Patriarcat Œcuménique de Constantinople). Son Canticum Canticorum I, écrit pour le Hilliard Ensemble, est créé en 1987 et obtient un énorme succès. Cette pièce reste l'œuvre la plus fréquemment jouée de son répertoire. Elle est constituée de trois mouvements : «