La Bible en ses Traditions

Lévitique 12,1–13,59

M G V S Sam

Et YHWH

G SEt le Seigneur

VLe Seigneur parla à Moïse disant :

M G V Sam
S

— Parle aux fils d’Israël disant :

— Quand une femme produira semence

G V Samaura été ensemencée et enfantera un garçon

M G Samalors elle sera impure sept jours

selon les jours de la souillure de son indisposition 

Gl’isolement de son indisposition

Vséparation menstruelleM G Sam elle sera impure.

— Parle avec les fils d’Israël en leur disant :

— Quand une femme sera enceinte et enfantera un garçon

elle sera impure sept jours

comme aux jours de sa menstruation elle sera impure.

M G S Sam
V

Et au huitième jour sera circoncise

Gelle fera circoncire

Sils circonciront la chair de son prépuce.

Et au huitième jour sera circoncis le petit enfant.

3 Circoncision au 8e jour Gn 17,10-14 ; 21,4 ; Lc 1,59 ; 2,21 ; Ac 7,8 ; Ph 3,5
M G V S Sam

Et trente-trois jours elle demeurera dans le sang de purification.

Vdans le sang de sa purification.

Gdans son sang impur.

Ssur le sang pur.

À rien de saint elle ne touchera

et elle n'entrera pas dans le sanctuire jusqu’à ce que soient accomplis les jours de sa purification.

4c Présentation de Jésus au Temple Lc 2,22
M S Sam
G
V

Mais si elle enfante une fille, alors elle sera impure deux semaines

Squatorze jours

comme lors de sa souilliure

Smenstruation

et soixante-six jours elle demeurera sur le sang de purification.

Spur. 

Mais si elle enfante une fille, alors elle sera impure deux fois sept jours

comme lors de la menstruation

et soixante-six jours elle demeurera dans son sang impur. 

Mais si elle enfante une fille, elle sera impure deux semaines

selon le rite de l'écoulement menstruel

et soixante-six jours elle demeurera dans le sang de sa purification. 

M G V Sam
S

Et quand seront accomplis les jours de sa purification pour un fils ou pour une fille

elle apportera un agneau d’un an Gsans défaut en holocauste

et

Samou un petit de colombe ou une tourterelle M Samen sacrifice pour le péché

à l’entrée de la tente du rendez-vous

Gla porte de la tente du témoignage

Vl'entrée du tabernacle du témoignage et [les] donnera au prêtre.

Et quand seront accomplis les jours de sa purification pour un fils ou pour une fille

elle apportera un agneau d’un an en holocauste de paix

et une tourterelle ou un petit de colombe en sacrifice pour le péché

à la porte de la tente du rendez-vous au prêtre.

6b Ovin d’un an pour l’holocauste Lv 9,3 ; 23,12.18 ; Nb 6,14 ; 7,87 ; 28,3.11 ; Ez 46,13
M S Sam
G
V

Et il l'apportera devant YHWH

Sle Seigneur et il

Samle prêtre fera propitiation sur elle

et elle sera pure

Spurifiée de la source de son sang.

Telle est l’instruction de celle qui enfante un garçon

Sfils ou une fille.

Et il apportera devant le Seigneur et le prêtre fera propitiation pour elle

et il la purifiera de la source de son sang.

Telle est la loi de celle qui enfante un garçon ou une fille.

Celui-ci l'offrira devant le Seigneur et il sollicitera pour elle

ainsi elle sera purifiée du flux de son sang.

Telle est la loi de celle qui enfante un garçon ou une fille.

7b la source de son sang Lv 20,18
M G V Sam
S

Et

GMais si sa main ne trouve pas

assez pour une tête de petit bétail

Gassez pour un agneau

Vet ne peut offrir un agneau

M G Samalors elle prendra deux tourterelles ou deux petits de colombe

Gcolombes

l'un en holocauste

Samsacrifice pour le péché et l'autre en sacrifice pour le péché

G Vpour le péché

Samen holocauste 

et le prêtre fera propitiation sur

Gfera propitiation pour

Vpriera pour elle et Vainsi elle sera pure.

G Vpurifiée.

Et s'il n'arrive pas dans ses mains [assez]

pour qu'elle fasse venir un agneau

elle prendra deux tourterelles ou deux petits de colombe

l'un en sacrifice pour le péché et l'autre en holocauste de paix

et le prêtre fera propitiation sur elle et ainsi elle sera purifiée.

8c La tourterelle ou la colombe comme sacrifice des indigents Lv 5,7.11 ; 14,22 ; Lc 2,24
M G V
S Sam

13,1 YHWH

G VLe Seigneur parla à Moïse et à Aaron en disant :

...

M G
S Sam
V

13,2 Quand à un homme survient sur la peau de sa chair 

une tumeur, une dartre ou une

Gune cicatrice [faisant]  une tache luisante

et s'il survient sur la peau de sa chair une plaie

Gatteinte  de lèpre

on l’amènera à Aaron, le prêtre

ou à l’un des prêtres, ses fils.

...

— L'homme sur la chair ou la peau duquel sera apparue une couleur différente

soit une pustule ou quelque chose de luisant c'est-à-dire une plaie de lèpre

sera amené à Aaron le prêtre

ou à l'un de ses fils, quel qu'il soit.

13,3 Le prêtre examinera la plaie

Gl'atteinte [de la plaie] qui est sur la peau de sa chair :

si le poil qui est sur la plaie

Gl'atteinte [de la plaie]  est devenu blanc Gbrillant

et que la plaie

Gl'aspect de l'atteinte   paraisse plus profonde que la peau de sa chair

c’est une plaie

Gatteinte [de la plaie]  de lèpre. Le prêtre l'examinera et le déclarera impur

Gsouillé.

...

S'il voit que la lèpre est sur la peau et que les poils ont changé de couleur et sont devenus blancs

et que l'aspect même de la lèpre est plus profond que la peau et le reste de la chair

c'est une plaie de lèpre et on le mettra à l'écart pour son évaluation.

M G
V
S Sam

13,4 S’il y a sur la peau de sa chair une tache

G[atteinte] luisante qui est blanche

Gd'un blanc brillant

qui ne paraisse pas plus profonde que la peau de sa chair

et que le poil ne soit pas devenu blanc Gbrillant

le prêtre séquestrera pendant sept jours [celui qui a] la plaie

Gl'atteinte [de la plaie].

Si au contraire il y a une blancheur luisante sur la peau

sans qu'elle soit plus profonde que le reste de la chair

et si les poils sont de leur couleur primitive

que le prêtre l'enferme sept jours.

...

13,5 Le septième jour le prêtre l’examinera

Gregardera l'atteinte [de la plaie]

Si la plaie lui paraît avoir le même aspect

Get voici, l'atteinte [de la plaie] demeure devant lui

si elle ne

Gsans que l'atteinte [de la plaie] ne s'est pas

Gsoitétendue sur la peau

le prêtre le séquestrera une seconde fois pendant sept jours.

Et il l'examinera le septième jour

et si la lèpre n'a pas crû davantage et n'a pas dépassé dans la peau ses premières limites

il l'enfermera de nouveau sept autres jours.

...

13,6 Le prêtre l’examinera une seconde fois le septième jour.

Si la plaie

Get voici, l'atteinte de la plaie est Mdevenue terne

et Gque l'atteinte ne s’est pas étendue sur la peau

le prêtre le déclarera pur

Gpurifiera : c’est une dartre

Gtache

Il lavera

Get après avoir lavé  ses vêtements et il sera pur.

Et le septième jour il le regardera attentivement :

si la lèpre est plus obscure et n'a pas crû sur la peau

il le purifiera car c'est une éruption

et l'homme lavera ses vêtments et il sera pur.

...

13,7 Mais si Gen changeant  la dartre

Gtache s’est étendue sur la peau

après qu’il s’est montré au prêtre pour être déclaré pur

Gque le prêtre l'a regardé pour le purifier

il se montrera une seconde fois au prêtre. 

Mais si après avoir été vu par le prêtre et rendu à la pureté, la lèpre croît de nouveau

il sera amené vers lui

...

M G
S Sam
V

13,8 Le prêtre l’examinera

et si la dartre

Gvoici, la tache s’est propagée sur la peau

le prêtre le déclarera impur

Galors le prêtre le souillera — c’est la

Gune  lèpre.

...

et il sera condamné à l'impureté.

M G
V
Sam S

13,9 Lorsqu’il y aura sur un homme une plaie

Gatteinte  de lèpre

on l’amènera au prêtre.

Si une plaie de lèpre se trouve dans un homme,

on l’amènera au prêtre

...

13,9 Lorsqu’il y aura sur un homme une plaie

Gatteinte  de lèpre

on l’amènera au prêtre.

Si une plaie de lèpre se trouve dans un homme,

on l’amènera au prêtre

...

M G
S Sam
V

13,10 Le prêtre examinera.

Et s'il

Gvoici, il  y a sur la peau une tumeur blanche

Gcicatrice d'un blanc brillant

qui fait blanchir le poil

Get elle a fait changer le poil  au blanc brillant

et G[voir] ce qui est sain dans Mqu'une chair vive Mcroisse dans la tumeur

Gcicatrice

10 ...

10 et il le verra.

Et lorsqu'il y aura une couleur blanche sur la peau

et que l'aspect des cheveux aura changé

et que la chair vive elle-même aura aussi paru 

M G
V
S Sam

13,11 c’est une lèpre invétérée dans la peau de sa chair

le prêtre le déclarera impur

il ne le séquestrera pas

Get le mettra à part

car il est impur.

11 la lèpre sera jugée très ancienne et enracinée dans la peau 

c'est pourquoi le prêtre le déclarera contaminé et il ne l’enfermera pas

parce que c'est très visiblement une impureté.

11 ... 

13,12 Mais si la lèpre prolifère vraiment

Gbourgeonne sur la peau

et que la lèpre recouvre toute la peau de la plaie

Gl'atteinte [de la plaie], de la tête aux pieds

où que regardent les yeux du

Gd'après tout ce qu'en voit le prêtre 

12 Mais si la lèpre affleure, courant sur la peau et qu'elle recouvre toute la peau depuis la tête jusqu'aux pieds

dans tout ce qui tombe sous le regard des yeux

12 ...

M G
S Sam
V

13,13 et le prêtre examinera

et si

Gvoici, la lèpre recouvre toute la peau de sa chair

il déclarera pur

Get le prêtre le purifiera [celui qui a] la plaie

Gde son atteinte

il est devenu blanc tout entier

Gparce que tout a tourné au blanc brillant :

il

Gc'est pur.

13 ...

13 le prêtre l'examinera.

Et il jugera qu'il est atteint par une lèpre très pure

parce qu'elle est devenue toute blanche

c'est pourquoi l'homme est pur.

M G
V
S Sam

13,14 Mais le jour où apparaîtra sur lui de la chair vive

il sera impur.  

14 Mais quand la chair vive paraîtra sur lui

14 ...

M G
S Sam
V

13,15 Le prêtre examinera cette chair vive

Gla peau saine

il le déclarera impur

Get c'est la peau saine qui le souillera

la chair vive

Gparce qu'elle   est impure, c’est une lèpre.

15 ...

15 alors, au jugement du prêtre, il sera souillé

et il sera compté parmi les impurs.

Car si la chair vive est parsemée de lèpre, elle est impure.

M V
G
S Sam

13,16 Si la chair vive

VEt si de nouveau elle  change et devient blanche

il ira trouver le prêtre.

Vet qu'elle couvre l'homme tout entier

16 Mais si la peau saine revient et tourne au blanc brillant 

il ira auprès du prêtre

16 ...

M G
S Sam
V

13,17 Le prêtre Ml’examinera

et si la plaie

Get voici, l'atteinte de la plaie  est devenue blanche

Ga tourné au blanc brillant

le prêtre déclarera pur [celui qui a] la plaie

Gpurifiera l'atteinte

— il est pur.

17 ...

17 le prêtre l’examinera et déclarera qu'il est pur.

M G
V
S Sam

13,18 Lorsqu’une chair aura sur sa peau un ulcère

Gune plaie ouverte  qui a guéri

18 Si c'est une chair et une peau sur laquelle un ulcère s'est formé et a été guéri

18 ...

M V
G
S Sam

13,19 et qu'à l'endroit de l'ulcère, il y aura

Vparaisse une tumeur

Vcicatrice blanche ou une tache luisante d’un blanc rougeâtre

Vrougeâtre

il  se montrera

Vsera conduit au prêtreM.

19 et si à l'endroit de la plaie ouverte se forme une cicatrice d'un blanc brillant ou d'une luisante blancheur ou d'un rougeâtre

il se montrera au prêtre

19 ...

M
G V
S Sam

13,20 Le prêtre examinera :

Si la tache paraît plus enfoncée que la peau

et que le poil y est devenu blanc

le prêtre le déclarera impur

c’est une plaie de lèpre qui s'est développée dans l’ulcère.

20 et le prêtre

Vqui, lorsqu'il  regardera et voici, l'apparence

Vl'endroit de la lèpre fait un enfoncement dans la peau

Vplus profonde que le reste de la chair

et son poil a tourné au

Vque les poils sont devenus blanc brillant

alors le prêtre

Vil le souillera

Vdéclarera contaminé :

c'est une Vplaie de lèpre elle a bourgeonné dans la plaie.

Vqui s'est formée dans l'ulcère.

20 ...

M G
S Sam
V

13,21 Mais si, Maprès examen, le prêtre voit

Get voici qu’il n’y a pas de poil blanc Gbrillant

qu'elle n’est pas plus enfoncée que la peau

et qu’elle est devenue pâle

Get que le poil est terne

le prêtre séquestrera cet homme pendant sept jours.

21 ...

21 Et si le poil est de son ancienne couleur

et la cicatrice un peu sombre

et qu'elle n'est pas plus profonde que la chair voisine

il l'enfermera sept jours.

M V
G
S Sam

13,22 Si elle se propage vraiment Msur la peau le prêtre le déclarera impur : c’est une plaie

Vil déclarera qu'il a la lèpre.

22 Mais s'il y a développement [de la plaie] sur la peau

alors le prêtre le souillera :

c'est une atteinte de lèpre

elle a bourgeonné dans la plaie ouverte.

22 ...

13,23 Si au contraire la tache luisante est restée stationnaire à sa place,M, sans s’étendre, c'est la cicatrice de l’ulcère :

le prêtre le déclarera

Vl'homme sera pur.

23 Mais si la [tache] luisante est restée en place et ne s'est pas étendue

c'est une cicatrice de la plaie ouverte

et le prêtre le purifiera.

23 ...

M
G
V S Sam

13,24 Ou encore : lorsqu’un homme aura sur la peau une brûlure [faite] par le feu

et qu'il se formera à la place de cette brûlure une tache luisante blanc-rougeâtre ou blanchâtre

24 Et si une chair présente sur sa peau une brûlure de feu

et que sur la peau la partie saine de la brûlure devient luisante, rougeâtre ou d'un blanc brillant

24 Mais la chair et la peau que le feu aura brûlée

et qui, étant guérie, aura une cicatrice blanche ou rougeâtre

M G
S Sam
V

13,25 le prêtre l’examinera :

Si le

Get voici, du poil est devenu blanc dans la tache luisante

Gblanc brillant a tourné au luisant

et Mque celle-ci paraît plus profonde que la peau

c’est la lèpre qui fleurit dans la brûlure.

Le prêtre le déclarera impur

Gsouillera

c’est une plaie

Gatteinte de lèpre.

25 ...

25 le prêtre l'examinera.

Et voici, elle a tourné au blanc

et sa place est plus profonde que le reste de la peau

il la déclarera contaminée, car une plaie de lèpre s'est formée dans la cicatrice.

13,26 Mais si, Maprès examen, le prêtre voit qu’il n’y a pas de poil blanc G brillant dans la tache luisante

qu’elle n’est pas plus enfoncée que la peau

et qu’elle est pâle

le prêtre le séquestrera pendant sept jours.

26 ...

26 Mais si la couleur des poils n'a pas changée

et que la plaie n'est pas plus profonde que le reste de la chair

et que l'aspect même de la lèpre est un peu sombre

il l'enfermera pendant sept jours.

M V
G
S Sam

13,27 Le prêtre l’examinera le septième jour.

Si la tache

Vla lèpre s’est étendue sur la peau le prêtre le déclarera impur :

Vil le déclarera contaminé. Mc’est une plaie de lèpre.

27 Et le prêtre l'examinera le septième jour

s'il y a vraiment un développement [de la plaie] sur la peau

le prêtre le souillera

c'est une atteinte de lèpre

elle a bourgeonné dans la plaie ouverte.

27 ...

M G
S Sam
V

13,28 Mais si la tache luisante reste stationnaire, à sa place

sans s’étendre sur la peau

et si elle est devenue terne c’est une tumeur

Gla cicatrice  de Gla brûlure

Le prêtre le purifiera car c’est la cicatrice

Gmarque de la brûlure.

28 ...

28 Mais si la blancheur reste à sa place, n'étant pas assez claire, c'est une plaie de brûlure

et c'est pourquoi il sera déclaré pur, car c'est la cicatrice de la brûlure.

13,29 Lorsqu’un

Gsi pour un    homme ou une femme aura

Gil leur survient  une plaie

Gatteinte de lèpre  à la tête ou au menton

29 ...

29 L'homme ou la femme sur la tête ou sur la barbe desquels pousse la lèpre

le prêtre les regardera

13,30 le prêtre examinera la plaie

Gl'atteinte [de la plaie]

Si

Get voici, elle paraît plus profonde que la peau

et qu’il y a du poil jaune et grêle

le prêtre le déclarera impur

Gsouillera

c’est la teigne, la lèpre

Gc'est une lèpre de la tête ou Gune lèpre du menton.

30 ...

30 et si l'endroit est plus profond que le reste de la chair

et que le poil soit jaune et plus délié que d'habitude

il les déclarera contaminés car c'est la lèpre de la tête et de la barbe.

13,31 Et si le prêtre voit la plaie de teigne

Gl'atteinte [de la plaie] et voici son aspect n'est pas plus profonde que la peau et il n'y a pas de poil noir

Gjaunâtre  sur elle

et le prêtre séquestrera pendant sept jours [celui qui a] la plaie de teigne

Gl'atteinte [de la plaie].

31 ...

31 Mais s'il voit que l'endroit de la tache est égal à la chair voisine et que le poil est noir

il l'enfermera pendant sept jours.

13,32 Le septième jour le prêtre examinera la plaie

Gl'atteinte [de la plaie] :

Si la teigne

Gvoici que la teigne  ne s’est pas étendue

s’il

Get qu’il ne s’y trouve aucun poil jaunâtre

et que la teigne

Gl'aspect de la teigne  ne paraît pas plus profonde que la peau

32 ...

32 Et le septième jour il le regardera.

Si la tache n'est pas agrandie et que le poil a gardé sa couleur

et que l'endroit de la plaie est égal au reste de la chair

13,33 il se rasera

Gon rasera la peau mais on ne rasera pas la partie teigneuse

et le prêtre séquestrera une deuxième fois pendant sept jours [celui qui a] la teigne. 

33 ...

33 l'homme se rasera excepté l'endroit de la tache

et il sera séquestré sept autres jours.

13,34 Le septième jour le prêtre examinera la teigne :

si

Get voici,  la teigne ne s’est pas étendue sur la peau Gaprès le rasage

et qu’elle ne paraît

Gque l'aspect de la teinge n'est pas plus profond que la peau

le prêtre déclarera cet homme pur

Gle purifiera

— celui-ci ayant lavé ses vêtements

et il sera pur.

34 ...

34 Si le septième jour on voit que la plaie est restée au même endroit

et qu'elle n'est pas plus profonde que le reste de la chair, il le déclarera pur

et après avoir lavé ses vêtements, il sera pur.

M G V
S Sam

13,35 Mais si la teigne s’étend vraiment

Vde nouveau sur la peau après qu'il a été déclaré pur

Vla purification 

35 ...

M G
S Sam
V

13,36 le prêtreM l’examinera :

Si la teigne s’est étendue sur la peau

le prêtre n’aura pas à rechercher s’il y a du poil jaunâtre

Gparce que l’homme

Gil est impur.

36 ...

36 on ne recherchera plus si le poil est devenu d'une couleur jaune

parce qu'il est évident qu'il est impur.

13,37 Mais si la teigne, à ses yeux, est restée stationnaire

et qu’il y a poussé du poil noir

la teigne est guérie

— il est pur  et le prêtre le déclarera pur

Gpurifiera.

37 ...

37 Mais si la tache est restée stationnaire et qu'il y a des poils noirs

qu'il sache que l'homme est guéri

et que sans crainte il le déclare pur.

M G
V
S Sam

13,38 Lorsqu’un homme ou une femme auront sur la peau de leur chair des taches luisantes, des taches blanches

38 L'homme et la femme sur la peau de qui apparaît une blancheur

38 ...

M G
S Sam
V

13,39 le prêtre examinera :

S’

Get voici, il y a sur la peau de la chair des taches luisantes d’un blanc pâle

Gblanchissantes

c’est un exanthème

G une dartre blanche  qui a poussé

Gbourgeonné sur la peau de la chair

ils sont purs

Gil est pur.

39 ...

39 le prêtre les regardera.

S'il découvre qu'une blancheur un peu obscure luit sur la peau

qu'il sache que ce n'est pas une lèpre mais une tache de couleur blanche et que l'homme est pur.

M V
G
S Sam

13,40 Un homme dont les cheveux tombent de sa tête est chauve et pur,

40 Lorsque la tête d'un homme se dégarnit

il est chauve, il est pur.

40 ...

13,41 et si c'est sur le devant de la tête que ses cheveux tombent

c'est un chauve du front : il est pur.

41 Si sa tête se dégarnit sur le devant 

il est en train de se dégarnir : il est pur.

41 ...

M G
Sam S
V

13,42  Mais s'il y a dans la partie chauve de devant ou de derrière une plaie d’un blanc rougeâtre, c’est une lèpre qui se développe dans la partie chauve de derrière ou de devant. 

42 ...

42  Si au contraire, sur la partie chauve de derrière et sur la partie chauve de devant

apparaît une couleur blanche ou rougeâtre

M G
S Sam
V

13,43 Le prêtre l’examinera :

si la tumeur de la plaie

Get voici que l'aspect de l'atteinte [de la plaie] est d’un blanc rougeâtre sur la partie chauve du crâne

Gsa calvitie ou du devant

Gson dégarnissement  

de même aspect que la

Gcomme une forme de lèpre sur la peau de la chair

43 ...

43 et que le prêtre la voie, il le condamnera

pour la lèpre qui s'est sans aucun doute développée sur sa calvitie.

13,44 c’est un homme lépreux :M il est impur

Le prêtre le déclarera impur

Gsouillera de sa souillure

— c’est à la tête qu’est sa plaie

Gson atteinte [de la plaie].

44 ...

44 Tout homme qui sera entaché de lèpre

et aura été mis à l'écart sur décision du prêtre

13,45 Le lépreux atteint de cette plaie

Gchez qui il y a l'atteinte [de cette plaie]

portera ses vêtements déchirés

Gque ses vêtements soient déchirés

et laissera flotter ses cheveux

Gque sa tête soit non voilée

il se couvrira la barbe

Gqu'il soit couvert autour de la bouche

et criera :

Gil sera appelé :

Impur ! Impur !

GImpur.

45 ...

45 aura ses vêtements décousus, la tête nue et le visage couvert d'un vêtement ;

il criera qu'il est contaminé et sale.

13,46 Autant de jours

GPendant tous les jours   que durera sa plaie

Gl'atteinte [de sa plaie]

il sera impur

Gétant impur

C'est un

Gil sera impur :

il habitera à l'écart

sa demeure sera hors du camp.

46 ...

46 Pendant tout le temps qu'il sera lépreux et impur

il habitera seul, hors du camp.

13,47 Lorsqu'il y aura

GLorsque survient  sur un vêtement une plaie

Gatteinte  de lèpre

sur un vêtement de laine ou sur un vêtement de lin

47 ...

47 Un vêtement de laine ou de lin qui aura la lèpre

M G
V
S Sam

13,48 ou sur la chaîne ou sur la trame du lin ou de la laine

ou sur une peau ou sur quelque ouvrage fait de peau

48 sur la chaîne et la trame

ou du moins une peau ou tout ce qui est fait de peau

48 ...

M G
S Sam
V

13,49 si la plaie

Gl'atteinte [de plaie] est verdâtre ou rougeâtre sur le vêtement

Gla peau

ou sur la peau

Gle vêtement, ou sur la chaîne ou sur la trame

ou sur tout objet fait de peau

c’est une plaie

Gatteinte de lèpre, on le montrera au prêtre.

49 ...

49 s'il est souillé d'une tache blanche ou rougeâtre

on considérera que c'est la lèpre et on la montrera au prêtre

M G
V
S Sam

13,50 Le prêtre examinera la plaie

Gl'atteinte [de la plaie]

et Gle prêtre séquestrera [l’objet qui a] la plaie

Gl'atteinte [de la plaie] pendant sept jours.

50 qui, l'ayant considérée, l'enfermera sept jours.

50 ...

M G
S Sam
V

13,51 Le septième jour, il

Gle prêtre examinera la plaie

Gl'atteinte [de la plaie]

Si la plaie

Gl'atteinte [de la plaie]  s’est étendue sur le vêtement ou sur la chaîne ou sur la trame

ou sur la peau ou sur un ouvrage quelconque fait de peau

c’est une plaie

Gl'atteinte [de plaie]  de lèpre maligne

Gopiniâtre :

l’objet est impur.

51 ...

51 Le septième jour, la regardant à nouveau,

s'il découvre qu'elle s'est étendue, c'est une lèpre persistante.

Il jugera que le vêtement est souillé, ainsi que toute chose en laquelle sera trouvée la tache

13,52 Il brûlera le vêtement, ou la chaîne, ou la trame de laine ou de lin

Gque ce soit laines ou lins

ou tout objet de peau sur lequel se trouve la plaie

Gl'atteinte [de la plaie]

car c’est une lèpre maligne

Gpersistante

il sera brûlée au feu.

52 ...

52 et à cause de cela il sera brûlé dans les flammes.

M G
V
S Sam

13,53 Mais si, Maprès examen, le prêtre voit que la plaie

Gl'atteinte [de la plaie]  ne s’est pas étendue sur le vêtement

ou sur  la chaîne ou sur la trame

ou sur tout objet fait de peau  

53 Mais s'il voit qu'elle n'a pas augmenté

53 ...

13,54 le prêtre ordonnera de laver l’objet atteint de la plaie

Gl'atteinte [de la plaie]

et il le séquestrera une seconde fois pendant sept jours.

54 il ordonnera et on lavera ce sur quoi est la lèpre

et il l'enfermera sept autres jours.

54 ...

M G
S Sam
V

13,55 Puis le prêtre examinera la plaie

Gl'atteinte [de la plaie]

après qu’elle aura été lavée.

Si

Get voici,  la plaie

Gl'atteinte [de la plaie]  n’a pas changé d’aspect

et Msila plaie

Gl'atteinte [de la plaie] ne s’est pas étendue

l’objet est impur

Tu le brûleras

Gce sera brûlé   par le feu :

il y a corrosion en son endroit et en son envers

Gelle s'est arrêté sur le vêtement ou sur la chaîne ou sur la trame..

55 ...

55  Et quand il verra que son aspect primitif n'est pas revenu et que cependant la lèpre ne s'est pas étendue

il le jugera impur et le brûlera au feu

parce que la lèpre s'est répandue sur la superficie du vêtement ou l'a tout pénétré. 

M
G S Sam
V

13,56 Mais si, Maprès examen, le prêtre voit que la plaie

Gl'atteinte [de la plaie], après avoir été lavée, est devenue pâle

il l’arrachera du vêtement

ou de la peau, ou de la chaîne ou de la trame.

56 ...

56 Mais si, après que le vêtement aura été lavé, l'endroit de la lèpre est plus sombre

il le déchirera et le séparera du reste.

M G
S Sam
V

13,57 Si elle reparaît sur le vêtement

ou sur la chaîne ou sur la trame

ou sur tout objet de peau

c’est une éruption de lèpre

Glèpre bourgeonnantetu brûleras

Gsera brûlé par le feu l’objet atteint par la plaie

Gl’endroit où est l'atteinte [de la plaie].

57 ...

57 Et si paraît encore dans ces endroits qui étaient sans tache auparavant

une lèpre volante et vague, il doit être brûlé au feu.

13,58 Mais le vêtement, ou la chaîne ou la trame,

ou tout objet de peau que tu auras

Gqui aura été lavé

et dont la plaie

Gl'atteinte [de la plaie] se sera retirée

Gaura été enlevée

sera lavé une seconde fois et il sera pur.

58 ...

58 Si elle cesse, il lavera les endroits purs une seconde fois et ils seront entièrement purs.

M G
V
S Sam

13,59 Telle est la loi de la plaie

Gl'atteinte [de  la plaie] de lèpre

d'un vêtement de laine ou de lin, ou de la chaîne, ou de la trame, ou de tout objet en peau

pour les déclarer purs ou impurs

Gle purifier ou le souiller.

59 Telle est la loi de la lèpre

du vêtement de laine et de lin, de la chaîne et de la trame et de tout ce qui est fait de peau

afin qu'on sache comment il doit être déclaré pur ou déclaré souillé.

59 ...

Texte

Procédés littéraires

12,7b source Sens figuré Comme le confirme Lv 20,18, māqôr pris au sens figuré, désigne le sexe féminin. À partir de sa signification originelle, il est utilisé comme métaphore pour la femme elle-même (Pr 5,18). En outre, le sang ayant partie liée à la vie (Lv 17,10-12), il est sans doute possible de comprendre l’expression « la source de son sang » comme renvoyant aussi à une source de vie.

Grammaire

12,5a.8a Mais si + Et si — Fonction de la conjonction M : wᵉ’im introduit un cas secondaire (naissance d’une fille au v.5 ; offrande du pauvre au v.8).

Procédés littéraires

12,2b Quand une femme Formule juridique stéréotypée M : ’iššâ kî. Dans la plupart des lois, la conjonction introduit le cas principal (ici, la naissance d’un garçon).

Vocabulaire

12,2b produira semence Forme rare M : tazrîa (hiphil de zr‘) ; appliqué à la fécondation humaine, ce verbe est rare (un seul autre exemple : Nb 5,28). Le mode factitif ne se rencontre ailleurs dans l’AT qu’en Gn 1,11-12Comparaison des versions Lv 13,2b

Réception

Comparaison des versions

12,7a Et il apportera (G) Absence de complément G a simplement kai prosoisei (« Et il apportera »), sans complément d'objet direct, sans doute pour éviter l’ambiguïté du suffixe masc. sg. de l’hébreu (wᵉhiqrîbô), qui pourrait faire croire qu’on ne présente qu’un seul des deux sacrifices du verset précédent.

Tradition juive

12,4b À rien de saint elle ne touchera Interdit de consommation La majorité des rabbins comprennent cette défense de « toucher » comme un simple interdit de consommation (b. Yebam. 75a ; b. Mak. 14b ; Rachi Comm. Tora ; etc.).

Tradition chrétienne

12,2–8 Impureté du nouveau-né et nécessité du baptême Origène Hom. Lev. 8,3-4, cherchant prudemment à comprendre les raisons de l’impureté de la parturiente (« Pour moi, en de telles matières, je n’ose rien dire ») en vient à parler de l’impureté du nouveau-né et de la nécessité du baptême.

Texte

Vocabulaire

12,4a elle demeurera Nuance Racine yšb « s'asseoir » dans le sens de « rester, demeurer » (Gn 13,18 ; 24,55 ; Dt 1,46). Tradition juive Lv 13,4a

Réception

Comparaison des versions

12,7a il : M | G Sam : le prêtre G, Sam et Tg. Ps.-J. rappellent le sujet en ajoutant « le prêtre ». Pour l’ensemble du Lv, G réitère 19 fois cette insertion du mot « prêtre » à un endroit où il est absent de l’hébreu.

Texte

Vocabulaire

12,8bc une tête de petit bétail, alors elle prendra Lexique juridique, indice de datation On désigne également ainsi le montant de la réparation légale d’un préjudice. Le vocabulaire différent du reste du chapitre (v.8b śê « tête de petit bétail » au lieu de v.6b kebeś « agneau », et v.8c lqḥ « prendre » au lieu de v.6b bw’ « apporter ») tend à confirmer que cette loi est un supplément plus tardif (Procédés littéraires Lv 13,8 : hyperbate).

Procédés littéraires

12,1.2a Répétition

Rhétorique : introduction stéréotypée

Formule double introduisant le treizième discours divin du Lévitique. On trouve des introductions strictement identiques en Lv 4,1-2 ; 7,22-23.28-29 ; 23,23-24.33-34.

Énonciation : changement d'interlocuteur

Ici, bien qu’il soit encore question de problèmes de pureté, Dieu ne s’adresse plus qu’à Moïse et non pas à Moïse et Aaron comme dans le discours précédent et dans le discours suivant (Lv 11,1 ; 13,1).

Contexte

Milieux de vie

12,3a au huitième jour sera circoncise Rite de la prime enfance Attestée dans les civilisations environnantes (cf. Jr 9,24-25) comme rite pubertaire et préparatoire au mariage, la circoncision devient en Israël un rite de la prime enfance et le signe, par l’intégration au peuple qu’elle opère, de l’entrée dans l’alliance avec son Dieu.

Réception

Théologie

12,1–8 THÉOLOGIE BIBLIQUE Pureté rituelle et sainteté L’impureté de la parturiente n’a aucun caractère moral : tout tourne autour des dichotomies pur/impur et saint/profane.

Pour les auteurs de Lv, le sang c’est la vie (Lv 17,10-12) et la vie appartient à Dieu. Toute perte de sang — ce qui est le cas pour l’accouchement comme pour les menstrues (Lv 15,19-30) — entraîne une perte de vitalité qui, non maîtrisée, conduit à la mort et, contredisant en quelque sorte le dynamisme de vie du Dieu créateur, provoque l’impureté. 

L’impureté s’oppose donc à la sainteté comme la mort à la vie. Et c’est ce conflit — compte tenu de l’exigence faite au peuple d’être saint (Lv 19,2) pour que le Dieu saint puisse résider en son sein — qui commande un processus de purification.

Tradition juive

12,1s Une parasha importante

Selon la classification rabbinique (Sef. Ḥinnuk ; Maïmonide Mitzvot), cette parasha contient 5 commandements positifs et 2 interdictions, soit 7 des 613 prescriptions de la loi juive.

Texte

Procédés littéraires

12,8ab Et si sa main ne trouve pas assez pour Expression stéréotypée dans le registre du culte Expression comparable en Lv 5,7 ; 25,26.28.

12,2–8 Construction : double chiasme

  • v.2-5 : Durée de l’impureté de la mère pour une naissance : {A. un garçon (v.2-4a) [B. conséquences de l’état d’impureté dans le cas d’un garçon et d’une fille : interdiction d’approcher les sancta (v.4bc)] A’. une fille (v.5)} ;
  • v.6-8 : Rituel sacrificiel en fin de période d’impureté : {C. cas standard (v.6-7ab) [D. souscription récapitulative dans le cas d’un garçon comme d’une fille (v.7c)] C’. cas particulier du pauvre (v.8)}.

Propositions de lecture

12,1–8 Les rites entourant les naissances Lv 12 décrit les principaux rites de naissance considérés surtout du point de vue de la femme qui vient d’accoucher (mise en quarantaine plus ou moins prolongée selon le sexe du nouveau-né et offrande d’un sacrifice à la fin de la période). Le processus purificatoire de la parturiente s’accomplit en deux étapes.

  • Durant la première (7 ou 14 jours), assimilée à la période d’impureté menstruelle (v.2 et 5), la mère est interdite de tout contact direct ou indirect avec autrui sous peine de transmettre son impureté (cf. Lv 15,19-24).
  • Durant la seconde phase, plus longue (33 ou 66 jours), mais moins restrictive, elle ne peut s’approcher des choses saintes (sacrifice de communion, prébendes sacerdotales, …) et notamment du sanctuaire (v.4).

Structure

Malgré une apparence composite (Procédés littéraires Lv 13,8), le discours est soigneusement composé. Hors introduction, il est divisé en deux parties bien distinctes :

  • v.2-5 : durée de l’impureté de la mère pour une naissance ;
  • v.6-8 : rituel sacrificiel en fin de période d’impureté.

Chacune d’elles constitue un chiasme (Procédés littéraires Lv 13,2–8) :

  • v.2-5 : le calendrier de la purification (naissance d’un garçon ; naissance d’une fille) ;
  • v.6-8 : l’offrande d’un sacrifice (situation standard ; cas du pauvre).

Inégalité de traitement (littéraire) des naissances mâle et femelle : indices de compassion pour les femmes en contexte patriarcal(iste) ?

Si la structure du discours reflète une certaine cohérence conceptuelle, on peut supposer que l’ordre dans lequel les sujets sont traités et la manière dont ils sont introduits ne doivent rien au hasard, mais sont eux-mêmes significatifs.

  • En commençant par la fin du texte, il est clair que l’offrande réduite de deux oiseaux (introduite par « Et si », v.8a) est une mesure de compassion pour les plus pauvres,
  • tandis que le sacrifice d’une tête de bétail correspond à la situation normale et souhaitée.

Si cette logique prévaut aussi pour l’organisation de la première partie (v.2-5), on peut en conclure

  • que la naissance d’un garçon, dans une société où le fils transmet le nom et assure la continuité du clan, représente la situation normale et souhaitée,
  • tandis que le cas d’une fille (introduit par « Mais si », v.5a), jugée plus démunie ou moins appréciée, nécessite des mesures de protection et de compassion supplémentaires : d’où le double temps accordé à la mère pour assurer le processus de purification et nouer avec son nouveau-né des liens qui, sans cela, risqueraient de se défaire.

Réception chrétienne

Ce chapitre permet de comprendre les rites entourant la naissance de Jésus (cf. Lc 2,22-24 ; Milieux de vie Lv 13,1–8), et les Pères y découvrent même de prophétiques allusions à la conception virginale de Jésus (Tradition chrétienne Lv 13,2b) et à son mystère pascal (Tradition chrétienne Lv 13,3).

Contexte

Milieux de vie

12,1–8 Rites autour de la naissance dans l'Antiquité Les rituels autour de la naissance ont un fondement anthropologique et appartiennent au patrimoine commun à toutes les civilisations :

  • p. ex., l’amphidromie dans la Grèce antique, cérémonie marquant — cinq jours après la naissance — la reconnaissance du nouveau-né par son père ; celui-ci fait le tour du foyer, présentant l’enfant à Hestia.

De même, l’idée d’impureté de la parturiente et la disparité des périodes purificatoires pour la naissance d’un enfant sont universelles.

  • Pour l’Antiquité, la comparaison la plus féconde s’établit entre la culture israélite et la culture hittite. Le rituel hittite est cependant plus compliqué et intègre de forts éléments magiques absents de la législation israélite. La valeur conférée au sang qui motive et justifie la plupart des prescriptions bibliques est un bien propre d’Israël.

Textes anciens

12,1–8 Période d’impureté plus longue pour la naissance d’une fille Dans un rituel hittite de la cité de Kizzuwatna, intitulé Quand une femme conçoit, la période d’impureté est également plus longue pour la naissance d’une fille que pour celle d’un garçon :

  • KBo XVII 65 (= CTH 489.A) §26-29 « [Mais (quand) la femme donne naissance, et tan]dis que le septième jour (après la naissance) est arrivé, ils accomplissent l’offrande du nouveau-né en ce septième jour. De plus, [si un garçon est n]é, quel que soit le [mo]is où il est né — si un jour ou deux jours [reste]nt — alors [à partir de ce mo]is ils décomptent. Et quand le troisième mois a[rrive], alors le garçon avec kunziganna[ḫit] ils [pur]ifient. Car les voyants sont experts avec le kunzigannaḫit, et ceci [à… il]s offrent. Mais si une fille est née, [alors à partir de c]e mois ils décompt[ent]. Mais [qu]and le quatrième mois arrive, alors ils purifi[ent] la fille avec [kunzi]gannaḫit » (trad. de l'anglais de Beckman 1983, 143 ).

Réception

Liturgie

12,1–8

CALENDRIER — La fête de la présentation de Jésus au Temple et de la purification de la sainte Vierge

  • La fête de la présentation de Jésus au Temple, 40 jours après Noël (2 février), célèbre (depuis l'an 386 en Orient) ces événements et devient en Occident, à partir du 8e s., la fête de la présentation de Jésus et de la purification de sainte Marie.
  • Dans le calendrier du Livre de prière commune de l’Église anglicane, autorisée en 1662, la fête du 2 février est appelée « La purification de la B.V. Marie ».

RITUEL Célébration des relevailles

La pratique juive n’a pas été la seule à être influencée par la législation vétérotestamentaire (Tradition juive Lv 13,4a). L’idée que la parturiente était impure et devait se rendre au sanctuaire après la naissance pour sa purification est aussi passée dans l’Église orientale, puis dans celle d’Occident. Et cela d’autant plus que Marie accomplissant les préceptes de la Loi (Lc 2,22-24) offrait un modèle parfait à toutes les mères chrétiennes.

Dans le christianisme
  • Vers le 8e s., sous l'influence de la nouvelle fête de la présentation et de la purification, bien qu’aucune loi de l’Église n’ait jamais prescrit une telle démarche ou n’ait jamais interdit à une femme d’entrer dans une église aussitôt après l’accouchement, apparaissent les premiers formulaires de cérémonie de « relevailles » (Ordo ad purificandam mulierem ; Introductio mulieris post partum in ecclesiam).
  • Cependant, à partir de 1614 et du Rituale Romanum (tit. VIII, ch.6), publié par le pape Paul V, la dimension de purification a laissé la place, au moins dans les textes officiels, à celle d'une bénédiction (Benedictio mulieris post partum).
  • Le Livre de prière commune de l’Église anglicane propose un rite d’« Action de grâces d’une femme après son accouchement ».
  • Une mère catholique, surtout si elle n’a pu prendre part au baptême de son enfant, pourra s’associer à une cérémonie telle que le livre des bénédictions (1984) le propose (Ordo benedictionis mulieris post partum).
Dans le judaïsme

De nos jours une nouvelle accouchée juive, en plus des lois habituelles de niddâ (Procédés littéraires Lv 13,2d), se contentera de s’immerger dans un bain rituel à l’issue de la période d’impureté rituelle.

Texte

Vocabulaire

12,4ac.5c.6a purification Ou « pureté » : connotation opérative Deux formes différentes de la même racine hr avec des vocalisations légèrement différentes (Tradition juive Lv 13,4a) : ṭohŏrâ (en v.4a.5c) et ṭohŏrāh (ṭōhar + le suffixe 3e pers. fém. sg., v.4c.6a), signifiant ici la purification dans son aspect opératif (à la différence de la « pureté », qui en est le résultat).

Grammaire

12,4a.5c le sang Sens du pluriel Le pl. dāmîm (litt. « les sangs ») s’applique toujours en hébreu à l’idée du sang versé, qu’il s’agisse :

  • d’une blessure (cf. 2S 16,8 ’îš dāmîm « homme de sang », c.-à-d. « homme qui verse le sang, criminel ») ;
  • ou des règles de la femme.

Procédés littéraires

12,2d.5b souillure Variation Au v.5b l’expression est un peu différente :

  • absence de « aux jours de » pour une raison évidente : dans le cas de la naissance d’une fille, la comparaison avec la période des règles ne porte plus sur la durée, mais uniquement sur les conséquences.
  • absence de « de son indisposition » pour la même raison sans doute.

12,2d la souillure de son indisposition Locution euphémique M : niddat dôtāh désigne les règles de la femme. Le premier terme (niddâ, nom donné à un des traités de la Mishna légiférant sur le statut de la femme qui a ses règles) dérive d’une racine ndh ou ndd signifiant « faire partir, expulser » et se rapporte, en premier lieu, à l’élimination du sang menstruel avant de désigner l’impureté en général (2Ch 29,5). Le second terme (racine dwh) renvoie à la situation de la femme et connote l’idée de faiblesse, d’indisposition, de maladie (cf. akk. dawû et oug. dwy).

12,4a dans le sang de purification Idiomatisme M : bidmé ṭohŏrâ est une expression décrivant le nouvel état de la parturiente qui peut encore avoir des pertes de sang (lochia blanca opposée à lochia rubra des premiers jours) pendant plusieurs semaines, mais qui n’est plus impure comme lors de la période de sept (ou quatorze) jours suivant immédiatement l’accouchement. Dès lors, l’isolement total n’est plus requis (cf. Lv 15,19-20), mais seulement l’éloignement des choses consacrées.

Réception

Comparaison des versions

12,2b produira semence : M | S : sera enceinte | Sam G V : aura été ensemencée

  • M : tazrîa ;
  • S : tbṭn ;
  • Sam : tzr‘ ; G : spermatisthêᵢ et V : suscepto semine lisent tizzāra‘ (niphal, mode passif) : « aura été ensemencée ».

La différence pourrait trahir des conceptions embryologiques divergentes,

  • les premiers soutenant la théorie hippocratique (l’homme et la femme produisent chacun une semence),
  • les secondes se rattachant plutôt à la théorie aristotélicienne (la semence masculine est l’unique principe prolifique, la femme étant un réceptacle passif). Tradition juive Lv 13,2b

12,4a.5c dans le sang de purification + sur le sang de purification : M Sam  | S : sur le sang pur | V : dans le sang de sa purification | G : dans son sang impur

  • M : bidmé ṭohŏrâ et ‘al dᵉmé ṭohŏrâ ; Sam : bdm ṭhrh et ‘l dmy ṭhrh ;
  • S: ‘l dm’ dky’ ;
  • V : in sanguine purificationis suæ ;
  • G : en haimati akathartôᵢ autês.

Littérature péritestamentaire

12,2–5 Origine dans la protohistoire Fidèle à son principe de placer l’origine de certaines prescriptions mosaïques dans la protohistoire, le Livre des jubilés fonde les lois de la parturiente sur le récit de la création lui-même et sur la création d’Adam et Ève plus particulièrement (Gn 1-3) :

  • Jub. 3,8-14 « C’est pendant la première semaine qu’Adam fut créé ainsi que la côte, sa femme ; c’est la deuxième semaine qu’Il [= Dieu] la lui montra. C’est pourquoi il a été ordonné de garder (les femmes) dans leur impureté une semaine pour un garçon et deux semaines pour une fille. Après qu’Adam eut passé quarante jours sur la terre où il avait été créé, nous l’avons fait entrer dans le jardin d’Éden pour qu’il le cultive et le garde. Mais sa femme, on la fit entrer le quatre-vingtième jour […]. C’est pour cela qu’est inscrit sur les tables célestes le commandement concernant la parturiente : si elle a mis au monde un garçon […] ; pour une fille […]. Quand elle eut accompli ces quatre-vingt jours, nous l’avons fait entrer dans le jardin d’Éden, car il est plus sacré que toute terre, et tout arbre qui y est planté est sacré. C’est pourquoi a été instituée la règle de ces jours pour celle qui met au monde un garçon ou une fille : elle ne doit toucher à rien de sacré, ni entrer dans le sanctuaire jusqu’à ce que soit accompli le temps (prévu) pour un garçon ou pour une fille. Telles sont la loi et la prescription écrites pour Israël. Qu’on les observe tout le temps. »

Des échos de cette lecture se retrouvent en 4Q265 (frag. 7, col. 2, 11-17).

12,4 Endroits pour les impurs

  • 11QTa XLVIII,10-11.14-17 « Vous ne souillerez pas votre terre […]. Dans chaque ville vous aménagerez des endroits pour ceux qui sont atteints de lèpre, d’une affection (semblable) ou de teigne, et ceux-là ne pénétreront pas dans vos villes pour les souiller. Et aussi pour ceux qui sont atteints d’écoulement et pour les femmes qui sont rendues impures par leur indisposition ou par leurs couches ».

Tradition juive

12,2b Quand une femme produira semence Sur les conceptions embryologiques des rabbins, voir

12,4a elle demeurera Sens du verbe yšb

12,4a dans le sang de purification

Pureté

Contre la position rigoureuse des karaïtes, des samaritains et des falashas, la plupart des rabbins (e.g. Rachi Comm. Tora ; Nahmanide Comm. Tora sur Lv 12,4) interprètent l'héb. bidmé ṭohŏrâ comme « dans le sang de pureté » plutôt que comme « dans le sang de purification »(Vocabulaire Lv 13,4ac.5c.6a). Ce sang ne rendrait donc pas impur et ne contraint pas la femme à l’isolement et à  l’abstinence sexuelle. 

Impureté

Malgré cela, depuis l’époque talmudique, certaines législations et coutumes n’ont cessé de gagner en rigueur et on a pris l’habitude de considérer comme impur le flux sanguin (Sef. Ḥinnuk 166). De plus, bien que la loi de Lv 12 soit relative à l’existence du sanctuaire, cela a conduit la tradition juive (puis chrétienne) à interdire aux femmes de participer à certains actes cultuels et d’aller à la synagogue (ou à l’église : Liturgie Lv 13,1–8) pendant leurs périodes de règles ou après un accouchement.

Tradition chrétienne

12,3 Interprétation christologique pascale Augustin met la circoncision au huitième jour en rapport avec le jour de la résurrection du Christ :

  • Augustin d’Hippone Serm. 169,3 « Ce n’est certainement pas sans raison que le commandement a été donné de circoncire le garçon le huitième jour ; ce ne peut être qu’à cause du rocher, de la pierre (cf. Jos 5,2) avec laquelle nous avons été circoncis, à savoir le Christ. Mais alors pourquoi le huitième jour ? Parce que dans une semaine de sept jours, le premier est le même que le huitième ; une fois que tu as achevé les sept jours, tu retournes au premier. Le septième est fini, le Seigneur est mis au tombeau ; nous revenons au premier, le Seigneur est ressuscité […]. Le rocher a été rétabli pour nous. Que ceux qui ont été circoncis disent : "car nous sommes la circoncision" (Ph 3,3) » (cf. Bède le Vénérable Hom. ev. 1,18).

Pour l’assimilation de la mort physique à une circoncision totale, voir →L’agonie de Jésus et la ligature d’Isaac.

Texte

Procédés littéraires

12,7c Telle est l’instruction de Formule juridique stéréotypée M : zō’t tôrat : locution qui se retrouve à 13 reprises en Lv pour introduire (Lv 6,2.7.18 ; 7,1.11 ; 14,2) et/ou pour conclure (Lv 11,46 ; 12,7 ; 13,59 ; 14,32.54.57 ; 15,32) une série de prescriptions sur un sujet donné et dont le respect et la mise en œuvre incombent particulièrement à la responsabilité des prêtres.

12,8

Supplément surprenant

Ce verset adaptant le rite au cas de la femme pauvre vient, de manière surprenante, après la formule conclusive du v.7c (« Telle est l’instruction… »).

Interprétation rédactionnelle : addition tardive ?

Pour cette raison, ce verset final est souvent considéré comme une addition plus tardive (Vocabulaire Lv 13,8bc).

Interprétation narrative : hyperbate

Une fois la structure rhétorique de l’ensemble mise en lumière, on découvre cependant qu’il participe bien à la cohérence du discours (Procédés littéraires Lv 13,2–8). Il n’est pas exceptionnel qu’en Lévitique un discours divin s’achève, comme ici, par une mesure concernant les pauvres (voir Lv 5,7-13 ; 14,21-32 ; 23,22).

Parallèle

Ce verset établit un parallèle avec les v.6-7a (sacrifice/propitiation/déclaration de pureté), renforce la portée du discours et permet, peut-être, de résoudre l’énigme de la disparité des périodes d’impureté, entre garçon (v.2-4 : 7+33 jours) et fille (v.5 : 14+66 jours).

Contexte

Milieux de vie

12,6b holocauste Sacrifices et rites de purification Pour le Lévitique, et pour la conception sacerdotale en général, il y a deux choses qui, s’opposant au dynamisme divin, menacent la sainteté du peuple et mettent sa vie en danger : le péché et l’impureté. Une part non négligeable du système sacrificiel (le ḥaṭṭā’t, le ’āšām et le rituel du yôm hakkîppûrîm) a pour but, dans des situations bien définies de péché et d’impureté, de restaurer une relation à Dieu qui se dégrade et de parer aux funestes conséquences d’une telle dégradation.

  • Le ḥaṭṭā’t, quelle que soit sa fonction exacte — aujourd’hui encore âprement discutée (sacrifice pour le péché, sacrifice de séparation, sacrifice de purification, etc.) — est ainsi offert dans des cas d’impureté directe (Lv 12 ; 15 ; pas celles transmises par contact) et dans des cas où un interdit divin a été violé (Lv 4), à condition cependant que cet acte ait été commis par inadvertance ou de manière inconsciente.
  • Le ’āšām, moins fréquent, concerne surtout le sacrilège (profanation, à nouveau involontaire, du domaine divin : Lv 5).
  • Le rite assez complexe de yôm hakkîppûrîm (Lv 16) a pour fonction de purger, une fois par an, le sanctuaire de toutes les impuretés et de tous les péchés qui auraient échappé, pour une raison ou pour une autre, aux procédures de remédiations individuelles. Il ne s’agit donc, en aucun cas, d’absoudre n’importe quel péché de manière automatique — les péchés délibérés sont, la plupart du temps, passibles de la peine de « retranchement » — mais plutôt de libérer le peuple des conséquences néfastes du péché et de l’impureté et d’éviter ainsi qu’une accumulation trop grande de ces derniers ne provoque in fine « l'exil » de Dieu du milieu de son peuple.

Réception

Comparaison des versions

12,7b elle sera pure : M Sam | V S : elle sera purifiée | G : il la purifiera G : kathariei autên, mais la purification n’est pas une action supplémentaire accomplie par le prêtre ; elle est la conséquence de la propitiation.

Intertextualité biblique

12,8 Le rite dans le NT Offrande pour les pauvres attestée par le NT (présentation de Jésus au Temple : Lc 2,22-24), avec cependant une différence notable : la procédure de purification en Lv ne concerne que la mère seule alors que Luc parle de « leur purification » (tou katharismou autôn, v.22), sans préciser le référent du pronom (Marie et Jésus ou Marie et Joseph ou toute la famille ?).

Tradition chrétienne

12,8 Dieu s’est fait pauvre

  • Bède le Vénérable Hom. ev. 1,18 « Le Seigneur a prescrit dans la Loi que ceux qui pouvaient, offrent un agneau et une tourterelle ou un pigeon. Mais celui qui n’avait pas les moyens d’offrir un agneau, devait offrir deux tourterelles ou deux jeunes pigeons. Ainsi, le Seigneur, soucieux en toute chose de notre salut, n’a pas seulement daigné devenir homme par égard pour nous, bien qu’il fût Dieu, mais il s’est aussi fait pauvre pour nous, bien qu’il fût riche, de telle manière que par sa pauvreté et son humanité il nous permette de devenir participants de sa richesse et de sa divinité. »

Tradition juive

12,6 Sacrifice à cause d'un serment

  • b. Nid. 31b « Les disciples de R. Siméon bar Yohai interrogèrent leur maître : "Pourquoi la Tora prescrit-elle à une femme d’apporter un sacrifice après avoir accouché ?" Celui-ci répondit : "Quand une femme accouche, elle jure avec fougue qu’elle n’aura plus de relations avec son mari (tellement elle souffre). La Tora ordonne donc qu’elle apporte un sacrifice." R. Joseph objecte : "N’a-t-elle pas agi présomptueusement, dans quel cas, l’absolution du serment dépend de son rejet ? En outre, elle aurait dû apporter un sacrifice prescrit pour un serment (Lv 5,5-6) !" »

Tradition chrétienne

12,2b Quand une femme aura été ensemencée (G) Prophétie de la conception virginale de Jésus Suivant G (Comparaison des versions Lv 13,2b), plusieurs auteurs anciens s’interrogent sur l’apparente redondance de cette phrase (une femme peut-elle enfanter sans avoir reçu une semence ?) et concluent que la répétition n’est pas superflue car elle annonce la Vierge Marie, celle qui a conçu sans semence :

  • Origène Hom. Lev. 8,2 « Il y a une exception mystérieuse qui met à part du reste des femmes la seule Marie, dont l’enfantement ne provint pas de la réception d’une semence, mais de la présence "du Saint-Esprit et de la puissance du Très-Haut" (Lc 1,35). »
  • Rupert de Deutz Trin. In Lev. 2,16 va dans le même sens : « L’Esprit prophétique a religieusement précisé la Loi, en disant : "Si après avoir été ensemencée, elle enfantera." D’avance, il voyait qu’il y aurait une femme qui, dans l’avenir, enfanterait sans avoir reçu la semence. Autrement, il n’aurait pas donné cette précision. Donc une seule femme, la seule et unique Mère du Christ Fils de Dieu, fut parfaitement libre de la nécessité de la Loi ; et cependant, par un mouvement spontané d’humilité, elle se soumit à la Loi, ce qui est tout à sa louange » (PL 167,802B-C).